Chapitre sans titre 193

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J'étais resté à la maison avec Henry, Sara et Oscar...Mais je trépignai d'impatience, me sentant impuissant depuis le départ de Simon et Jorgen. Après la déclaration d'amour de ma belle sœur dans la voiture, nos deux amoureux s'étaient mis en tête d'un peu de tranquillité. Ils s'esquivèrent dans la chambre de Sara, me laissant seul avec mon ami journaliste. 

J'étais stressé, et n'avais pas accès à mon bagout habituel. Ce fut Oscar, qui brisa le silence avec des banalités d'usage:

-"Alors cette semaine?!"

-"Pas grand chose à en dire...Les cours...L'entrainement...Les devoirs!"

-"Rien d'autre?! Je me rappelle de mes années d'internat...Il n'y avait pas que ça!"

-"Tu as été interne? Et, comment tu occupais ton temps toi?"

-"Des fêtes par dizaine...Et de la drague naturellement!"

-"Pfff...Hillerska n'est pas le temple de la fête...Et je suis bien trop crevé, pour ce genre de trucs!"

-"Crevé?? Ben dit donc...On dirait que tu es déjà vieux!"

-"Tu n'as pas idée, de comment je me sens fatigué parfois!"

-"Pourtant, à ton âge l'amour nous porte...Et Simon et toi, c'est une affaire qui roule!"

-"Ouais...Si c'est comme ça que tu nous vois!"

-"Jorgen me raconte souvent...Votre passion l'un pour l'autre...Jusqu'à dans sa classe!"

-"Je sais...On ne sait pas se tenir! Parfois j'ai sacrément honte!"

-"D'être amoureux?!"

Je réfléchissais quelques secondes, avant de déballer le fond de ma pensée sans retenue:

-"D'avoir des pulsions d'animal sauvage, à ne plus avoir de pudeur...Je perds à chaque instant, un peu plus de mon romantisme...Je ne donne pas une bonne image!"

-"Ce qui vous anime...C'est merveilleux! Ce que tu renvoies...C'est de l'authenticité! J'espère qu'un jour, je serai connecté à Jorgen...Comme vous l'êtes vous!"

-"Depuis le début...J'avais vu, pour vous deux...Depuis votre rencontre..."

-"Je ne t'ai jamais remercié...je suis désolé!"

Je ne comprenais pas vraiment où il voulait en venir, me contentant d'hausser les épaules avant de questionner mon ami:

-"Me dire merci?! Je ne suis pas intervenu, pour que le coup de foudre opère! Il a suffit d'un regard, tout comme pour Simon et moi!"

-"Te remercier...Pour lui avoir redonné confiance. Pour l'avoir soutenu, quand les temps sont devenus critiques...Pour sa carrière, comme pour notre couple."

-"Si Simon et Henry n'avaient pas joué de maladresse...Il ne se serait jamais fait aouté."

-"Ce n'est qu'un détail. Par contre, le jour de sa visite chez moi...Il n'aurait pas osé se déclarer, si ton oreille ne s'était pas faite aussi attentive."

J'hésitai à commenter, mais étais tout de même curieux. Je repris les mots de son amoureux, tentant de déchiffrer les traits de mon interlocuteur:

-"Tu as eu peur?! Quand il t'a dit...Euh...Jorgen, il m'a raconté qu'il avait vu de la peur et de la pitié...Euh...C'est pour ça, qu'il s'est montré distant...Pour ne pas avoir mal!"

Je me repris d'emblée, me trouvant plus que maladroit:

-"Je suis désolé...C'est terriblement inconvenant!"

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