Young Royals 2

Chapitre sans titre 89

Nous étions restés l'un contre l'autre durant tout le trajet. Simon était venu caler sa tête, dans le creux de mon cou. Nous avions de ce fait profité d'un moment de calme. A quelques rues de l'hôpital, mon amoureux revint sur un de mes propos lors de l'échange avec Annette. Son visage se fit plutôt étonné, même s'il restait souriant:

-"Au fait, pourquoi on va chez toi demain après les cours? J'ai rien compris..."

Mon ton se fit plus que posé, je fondais mes yeux dans les siens:

-"J'ai demandé à mon père si je pouvais voir le notaire de la famille, pour te faire bénéficière au cas où..."

Le regard de mon âme sœur brillait, une légère moue se dessina sur ses traits:

-"Je t'ai déjà dit, que ça ne servait à rien...Tu es têtu!"

-"Ca me rassure...Tu peux comprendre ça, mon cœur!?" 

Je lui embrassai le bout du nez, comme pour demander de la douceur:

-"De toute façon, ça ne changera rien...Je te sentirai juste plus à l'abris...Et, je pourrai me détendre."

Mon fiancé ravisa son point de vue:

-"Ok...Mais tu diras bien à ta mère, que ce n'est absolument pas mon idée!!"

-"Elle est en voyage d'affaire il me semble, il n'y a que Fredrik!"

-"Tu veux qu'on ajoute un couvert ce week-end, s'il est tout seul!?"

-"Tu lui demanderas toi même, il aime parfois être seul...Et je ne sais pas, s'il va se sentir à l'aise avec Stefan, Walter et Oscar..."

Les yeux de Simon se firent taquins...Il me chatouilla le menton du bout des doigts, avant d'ajouter gaiment:

-"Mon beau père m'adore...Il ne saura pas dire non, à son petit beau fils préféré!"

Il n'avait pas vraiment choisi ses mots, et je tiquai gentiment:

-"En même temps, il ne reste que moi...Donc techniquement, tu es, et seras son seul beau fils..."

La chatouille devint caresse en un instant, et le regard de mon bien aimé infiniment doux:

-"Je suis vraiment maladroit...Et profondément bête..."

-"Absolument pas...Tu es vivant...Et tu me transportes, par ta bonne humeur et ton naturel...Ne change jamais ta façon d'être...Je t'aime."

Un baiser vint sur mes lèvres tout en délicatesse. Je profitai de la peau pulpeuse et chaude de mon compagnon, perdant quelques instants toute notion de lieu de de temps.

Malin interrompit notre moment de tendresse, s'adressant à nous d'une manière tonique:

-"Il y a un monde d'enfer...Il faut peut être mieux que Stefan descende seul, et nous rejoigne directement dans la voiture!"

Je répondis à la négative de la tête, complétant mon geste par la parole:

-"Oscar écrit déjà un papier sur lui...Tout le monde saura bientôt, que l'on est ami...Je veux aller le chercher...Et ça tombe, personne ne nous calculera!"

-"Bon ok...Alors, on y va!"

Nous descendîmes tous trois de ma voiture, nous engouffrant sans attendre dans l'hôpital. Nous montâmes dans les étages, sans se soucier du monde nous entourant. Dans l'ascenseur, nous nous retrouvâmes avec un couple, qui ne tarda pas de nous dévisager. Leurs regards sur moi, mais aussi sur Simon étaient pesants. La femme s'adressa à son compagnon, faisant bien attention à ce qu'on entende: