Chapitre sans titre 118

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L'entrainement se passa on ne peut mieux, nous permettant à Simon comme à moi de reprendre plaisir dans les activités d'extérieur. Je l'avais entendu peiner à respirer plusieurs fois, et avais adapté ma vitesse et ma force en fonction de ses multiples indications.

Niels et Vincent ne nous avez pas rejoint, comme ils l'avaient promis...Mais cela fut bénéfique, pour le calme et l'introspection générale. Il fut vite temps de regagner les vestiaires, ou nous avions bien mérité une douche très chaude après un tel effort.

Je m'activai pour me déshabiller, trempé de sueur et commençant déjà à avoir froid...Je fus saisi de voir que mon fiancé ne bougeait pas, restant assis sur le banc devant moi, presque hébété. Je lui demandai tout en douceur:

-"Ca va mon amour?! Tu es fatigué?"

-"Non, ne t'inquiète pas pour moi...Je suis juste un peu essoufflé, et toute cette chaleur d'un coup...Ca me fait tourner la tête!" 

-"Tu veux qu'on attende, qu'il y ait un peu moi de monde?"

-"Je veux bien...Ca me laissera le temps, de me remettre de l'entrainement!"

J'enroulai ma serviette autour de ma taille, me faisant maternant en proposant mon épaule à mon bien aimé, pour soutenir sa tête. Il se cala sur moi, me prenant la main tendrement. Il laissa sa voix venir jusqu'à mes oreilles toujours à l'écoute, sans pour autant y mettre plus d'énergie:

-"Merci, pour tout à l'heure...Merci, Mi Amor..."

-"Je n'ai fait qu'adapter ma vitesse, pour te soulager...J'ai bien vu, que la reprise était assez difficile!"

-"Chéri...Je ne te parle pas de l'aviron."

Je compris dans l'instant, qu'il était resté bloqué sur la discussion houleuse avec Vincent:

-"Ah...Ca!? Je n'ai dit que la vérité!"

-"Je sais ce que ça te coûte, de sortir des mots violents ou vulgaires..."

-"Tout va bien mon petit cœur...Je t'assure!"

-"Je me suis sentis blessé...Je n'ai déjà pas une opinion de moi très flatteuse...Alors, ça a été la goutte d'eau!"

-"Je sais bien...Et j'avais mis le paquet, bien avant!"

-"Tu avais raison...Je suis trop obnubilé par plein de trucs...Pour prendre soin de moi tout seul!"

Ses mots sonnaient comme des aveux, et je ne m'en voulais plus d'avoir été insistant:

-"Je ferai toujours attention à toi...Toujours...Même si, ça doit me valoir des yeux tueurs!"

-"Je sais, que je peux faire peur!"

Je rapprochai ma bouche de son oreille, pour que mes mots n'appartiennent qu'à lui:

-"Tu me fais plus souvent envie, que tu ne me fais peur!"

Un sourire charmeur, et des yeux pleins de promesses arrivèrent en trombe:

-"Tu penses à la même chose que moi!?"

-"Attendons d'être seuls...Je vais prendre bien soin de toi!"

-"Humm...Tu me vends du rêve!"

-"Et je vais même t'en donner, mon amour...Je t'aime."

-"Je t'aime Wilhelm..."

Une fois le vestiaire vide, je me hâtais à rejoindre les douches...Tirant sans retenue sur les vêtements de mon amoureux afin qu'il m'accompagne. Je me délectai déjà de sa peau caramel, posant mon regard charmé sur le haut de son dos, avant d'y déposer un baiser. Il prit ma main, se faisant gentiment cadrant:

-"Si tu commences les baisers dès le banc...Nous n'arriverons jamais sous la douche! Ca, c'est un fait!"

-"Tu as raison...Un peu de méthode..."

-"Pfff...t'es dingue!"

-"Dingue de toi...J'en suis certain!"

A mes mots, nous nous jetâmes sans précaution sous le filet d'eau brulante, lapant l'air humide...Comme pour nous détendre. Pour autant je n'avais pas perdu mon objectif, et plaquai mon compagnon tout contre le mur carrelé devenu tiède. Il s'étonna de mon entreprise soudaine:

-"Ah ouais...Comme ça!?"

-"Laisse moi faire...Tu veux!?"

Pour toute réponse, Simon ferma les yeux...Laissant ruisseler l'eau sur son visage magnifique. Je me régalai de ses boucles détendues, et pris le temps pour quelques baisers suaves dans le creux de son cou. Je ne m'attardai pas pour autant, connaissant le chemin par cœur. Je parcourrai le torse de mon bel Appolon en une fraction de seconde, caressant sa peau de ma langue brulante. 

J'aspirai les gouttelettes au fur et à mesure de mon passage, respirant à pleins poumons son odeur douceâtre mais enivrante. J'arrivai sans détour au siège de son désir, me retrouvant à genoux, sur le sol inondé. 

Je m'installai le plus confortablement possible, pour me caler au plus près de mon bien aimé, posant mes mains délicates sur ses hanches ondulant déjà. J'agrippai sa peau, sans pour autant devenir dur... Puis fis longer mes doigts jusqu'à sa fine toison, que je caressai comme un objet précieux.

 Mes intensions l'excitaient grandement, car une main arriva vite dans mes cheveux, donnant une légère impulsion sur le haut de mon crâne. Je relevai la tête, me remplissant le cœur et l'âme d'un spectacle somptueux...L'amour de ma vie, se mordant les lèvres de désir...Pendant que son teint s'empourprait de passion... J'étais aux anges, et ne pouvais que succomber à lui faire du bien.

Je ne le fis pas plus languir, mettant ma bouche à sa disposition pour des allers-retours divins...La plénitude que je ressentais était telle, que je savais que j'étais à ma place...Et je donnai tout mon être, à travers de multiples coups de langues, accompagnés de la chaleur de mes joues actives. Il ne fallut pas beaucoup plus à Simon, pour se laisser aller à un orgasme bruyant, qui arriva tel un chant sublime à mes oreilles. Il ne me repoussa pas, me laissant m'abreuver de sa semence en récompense.

Je m'essuyai la bouche avec mon avant bras, avant de me relever pour venir rejoindre cette beauté incendiaire, qui n'était qu'autre que mon futur mari. J'étais heureux de lui avoir donné tant de plaisir, et me laissai volontiers transpercer de ses prunelles douces et brillantes. Il voulut m'embrasser, alors que j'avais encore de l'amertume qui me couvrait le palais. Je m'éloignai, commentant sans détour:

-"Je pus de la gueule...Tu ne voudras plus jamais m'embrasser après ça!!"

-"N'importe quoi...Ton haleine ne m'a jamais empêché, d'avoir une terrible envie de poser ma bouche sur la tienne...Tu te souviens...A notre premier réveil ensemble!?"

J'étais ému qu'il s'en souvienne tout aussi bien que moi. Nos premiers moments complices, mais aussi moments de jeux...Avant que tout s'emballe. Je laissai parler mon cœur sans hésitation:

-"Comment pourrai-je oublier...Le soleil sur ta peau...Le ronronnement calme de ta respiration...Et toi, qui n'avais d'yeux que pour moi...Un vrai cadeau, que la vie m'a fait!"

-"Je t'aime...Et je t'admire toujours comme ça!"

-"C'est toi, qui est mon soleil...Mon cœur serait mort de froid, sans ton sourire qui réchauffe jusqu'à la plus petite de ses parcelles!"

-"Si tu me charme avec des mots aussi doux...Je vais avoir envie, qu'on recommence..."

-"J'ai plutôt envie, que tu me serres dans tes bras...Tu veux bien mon ange?"

-"Je ne peux rien refuser, à ces yeux là!"

Un baiser arriva sur mon front, migrant ensuite vers mes lèvres...Ou la magie de l'amour opéra, me faisant m'abandonner...Dans les bras de mon sublime fiancé.  

Nous prîmes le temps de nous savonner l'un et l'autre, tout en tendresse et douceur. Le temps était encore une fois suspendu, et le reste de la terre pouvait bien s'emballer...Rien n'importait, à part nous deux...Nos deux êtres aussi éperdument amoureux...Qu'au premier regard.




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