Young Royals 2

Chapitre sans titre 170

J'avais rejoint Malin et Jorgen, me faisant tout sourire...Tout en entrant dans la voiture. Mon ami professeur s'était changé, et n'arborait plus son costume austère habituel. Il semblait des plus décontractés...Et s'installa à mes côtés à l'arrière. Je le regardais, me rappelant ma discussion précédente avec mon groupe d'amis. Je me devais de l'avertir, tout en mettant les formes:

-"Jorgen...Je sais, que ça ne va pas te plaire...Mais...Euh..."

Il me dévisagea, fixant une moue inquiète jusqu'au plus profond de ses traits:

-"Quoi??Vu ta tête, je ne m'attends à rien de bon! Pas de suspense...Ok!?"

Je me lançai, ne sachant pas vraiment moi même si j'allais être capable de m'expliquer:

-"Simon...Il a gaffé...Et Henry aussi...Du coup, les potes savent pour toi!"

-"Et...Ca t'inquiète!? C'est ça??"

-"Ben...Je n'ai pas envie, qu'à cause d'un mot de trop...Tu sois tous les jours, un peu plus mal."

-"Je me doutais bien...Que vous en discuteriez entre vous..."

Je le fixai dans les yeux...Subjugué, qu'il ne réagisse pas plus. Je perdais mes mots intérieurement...Et me sentais encore unes fois des plus perdus:

-"Dis quelque chose...Tu devrais être en colère...Et, je ne sais pas ce qui est pire! Hurler ou ne rien dire!?"

Ma sœur de cœur se permit de réagir dans l'instant, un air réprobateur sur le visage:

-" Il est vraiment temps pour Simon, de grandir...Même si, j'ai une grande affection pour lui..."

Elle dissimula le reste de sa pensée, à travers un sourire. Je mourrais d'envie de la questionner, et ne me privai plus:

-"Pourquoi tu dis ça!? Tu le défends bec et ongles...Et ça, à chaque fois!"

-"Je sais...Mais parfois, il n'a toujours pas les bons reflexes...Pourtant, il sait ce que ça fait de se retrouver sous les projecteurs...Même quand on souhaite la plus grande discrétion."

-"Il a pensé après...Je ne sais pas quoi dire de plus!"

-"J'aurai une petite discussion avec lui, en temps voulu...D'ici là, ne te torture plus...Tu en dis quoi? Hein Jorgen??"

Son interlocuteur me tapa fraternellement sur le genou, d'une main franche:

-"Simon, va encore croire...Que j'ai un préféré! De toute façon...C'est une petite ville, et tout se sait...Ce n'était qu'une question de temps!"

Je haussai les épaules, sans trop de conviction...Et bourré de mauvaise conscience:

-"Tu avances ça...Parce que tu veux me rassurer...Pourtant, je sais bien que tu préférerais l'inverse!"

-"Que ce ne soit pas marqué SIDA sur mon front...En grosses lettres rouges!?"

-"Je prends ma part de responsabilité..."

-"C'est bon...Ce n'est pas pour moi, que ça changera quelque chose. Les élèves me regardent déjà de haut...Et, je connais les bruits de couloirs! Le pire, ce sera pour les parents...Et pour Annette!"

-"Quoi?? Pourquoi tu dis ça?!"

Son regard franc, me considérait comme un adulte...En pleine possession, de toutes ses capacités mentales:

-"Les petits nobliaux...Vont aller pleurer à papa et maman...Et direction, le bureau d'Annette...Soit, ils demanderont à ce qu'on me licencie... Soit, ils choisiront une nouvelle école élitiste pour leur progéniture de choix!"