Chapitre sans titre 127

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Il nous a fallu attendre quelques temps dans le froid nocturne,  temps nécessaire à Bjorn, pour donner les détails de l'altercation au service de sécurité du stade. Il revint vers nous tous, les traits neutres. Je ne m'attardai pas pour le bombarder de questions:

-"Il va y avoir des poursuites?? Qu'est ce qu'ils t'ont dit?? Et nous...On risque quelque chose??"

-"Doucement Wilhelm...Tout est sous contrôle...Ils ont gardé mon contact, si besoin...Et sont navrés qu'un tel incident se soit produit."

-"Walt ne sera pas inquiété? Hein Bjorn??"

J'étais comme un enfant impatient, qui tyrannisait l'un de ses parents...Je n'arrivai plus à respirer, la faute à l'agitation et au stress engendré:

-"Dis quelque chose...Tu es trop calme...Ca a le don, de me faire partir en vrille..."

-"Tout va bien...Je te demande de me faire confiance. Profitez tous de la soirée, moi je vais faire ce que je fais de mieux..."

Henri se voulut amical et joueur, apportant un ton dédramatisant comme toujours:

-"Et c'est quoi, ton talent...A part reluquer les filles!? Coquin va!"

L'adaptation de notre garde du corps avait ses limites, et ce fut mon frère de cœur qui en fit les frais:

-"Mon travail...Protéger...Défendre...Et user de ma force, quand il faut!"

-"Ola...Détends toi, l'ami... Mission terminée...Je répète, mission terminée!!"

Son meilleur ami illumina son teint fatigué d'un sourire, ne pouvant résister au sketch que venait de faire son acolyte:

-"Henri...Tu n'en manques pas une...Si je ne t'avais pas..."

-"Moi aussi je t'aime, mon Sim...Et je préfère te faire rire, que te voir intensément triste."

Bjorn eut l'air effaré par tant de déclarations, il chercha réponse en se tournant vers moi:

-"Donc en fait, ici...Tout le monde se déclare sa flamme à tout bout de champs...Et personne, ne trouve ça étrange!?"

-"Parfois on s'envoie chier, aussi...Mais c'est important de dire aux autres, combien ils comptent pour nous...Tu sais, ce n'est pas quand ils ne sont plus là...Que tu peux leur montrer tes sentiments."

Walter tenta également de se faire comique, se servant d'une anecdote que je pensais oubliée:

-"Enfin...Moi, la seule fois où j'ai essayé de montrer mes sentiments avec toi...J'ai failli m'en manger une!"

Notre protecteur plus tout à fait novice, devint tout d'un coup bien curieux...Questionnant le plus bagarreur de notre bande:

-"Pourquoi tu dis ça...Hein Walter?"

-"Ben...Tu sais bien, tu étais là...Quand on a échangé avec Oscar!"

-"Je n'étais là que par intermittence, et je t'avoue...Que mon cerveau sait faire abstraction...Sinon avec ce que j'entends au quotidien, je deviendrai dingue!"

Mon fiancé s'engouffra dans ses insinuations:

-"C'est depuis, que tu as fait ma connaissance...Et depuis le chalet...Que ton esprit déconnecte!?"

La réponse fusa, et révéla une fois de plus ce qu'avait ressenti ce pauvre Bjorn:

-"Je ne sais pas si ce sont vos mots dignes d'un porno...Les grognements...Ou ta façon hautaine de me parler, qui m'a le plus choqué. Quoi qu'en faisant l'analyse à froid, là tout de suite...C'est ta méfiance et ta condescendance, qui m'ont vraiment fait mal!"

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