Young Royals 2

Chapitre sans titre 64

Exténué par les montagnes russes de la soirée, je n'avais pas tardé à m'endormir soulagé dans les bras de Simon. Il m'avait invité à venir me lover tout contre lui, juste après notre baiser de retrouvailles.

Je m'étais cependant réveillé plusieurs fois, une douleur lancinante dans la main. Mais, j'avais pris mon mal en patience, serrant les dents pour ne pas alerter mon amoureux.

Je me réveillai avec une migraine phénoménale, accentuée par la lumière cinglante passant par la fenêtre. J'embrassai tendrement le cuir chevelu de mon âme sœur, profitant de son odeur si rassurante. Je fis au mieux pour ne pas le tirer du sommeil, étouffant un cri de douleur quand mon poignet frôla le mur.

Passant par le salon, je trouvai Henri et Sara endormis l'un contre l'autre sur le canapé. Ils semblaient sourire, ce qui fut communicatif... Je retrouvai Linda et Malin dans la cuisine, qui partageaient déjà un café. Je me sentais encore gêné, par ce que je leur avais fait subir la veille.

Je vins à la rencontre de mon amie en premier, venant m'assoir à côté d'elle en collant le plus possible ma chaise à la sienne. Je pris sa main pour retourner la paume vers le ciel. J'observai attentivement son poignet, donc les stigmates des douleurs passées étaient encore plus visibles à la lumière naturelle. Je vins poser mes lèvres sur ses cicatrices, lui montrant ma reconnaissance dans de minutieux et gentils baisers. 

Ma voix était quelque peu remuée par mes sentiments, je cherchai son regard en relevant la tête doucement:

-"Merci de ne pas m'avoir lâcher... Je me sens ridicule, et m'en veux de t'avoir refait vivre tout ça. Je te demande pardon...Pardonne moi grande sœur..."

Ma moue enfantine était revenue sur mon visage, attendant gentiment sa réaction. Elle me prit la main, pour la caresser du bout des doigts:

-"Je n'ai plus mal...Que ce soit sur la peau, ou dans le cœur. j'ai déjà eu la chance de la connaître, de partager un petit bout de chemin avec elle, et rien que pour ça je m'estime chanceuse. "

Elle fini ce message par un petit clin d'œil brillant. Je la trouvai si authentique, trouvant la force à travers chaque épreuve que lui avait envoyé la vie.

Linda me posa une main sur l'épaule, posant devant moi une tasse fumante. Je retins sa main, lui souriant tendrement, avant de lui déclarer:

-"Je suis si confus... Je suis désolé si je t'ai déçue...Maman."

J'avais osé, et sentis instantanément un poids se retirer de ma poitrine. Cette femme formidable malaxa mon articulation chaleureusement, avant de laisser parler son cœur:

-"Je ne suis pas déçue, j'ai juste eu de la peine pour vous deux. Votre amour vous consume... Il vous faudra encore quelques disputes, pour savoir en déchiffrer les prémisses...Crois moi, ces choses là ne s'apprennent qu'avec le temps! Ne t'en fais plus, et avale ton café tant qu'il est chaud... Je crois savoir que tu n'as rien mangé hier."

Malin la coupa amicalement:

-"Les mêmes je te dis...Les mêmes!"

Linda allait apporter tartines, confitures et autres douceurs sur la table...Je me levai d'un bon, pour mettre la main à la pate joyeusement. Un bâillement retentissant me fit sursauter, invitant mon regard à trouver son auteur. Il s'agissait de Sara, suivie de près par Henri qui lui tenait la main. Ils furent accueillis avec l'entrain naturel de ma belle mère:

-"Bonjour les enfants...Allez chercher des chaises au salon, Simon ne va pas tarder à nous rejoindre."

 Déjà debout, j'emboitai le pas à mon frère de cœur, me dirigeant vers le salon pour lui venir en aide. Je n'avais pas fait trois pas, qu'il me prit au dépourvu en me serrant dans ses bras fraternels. Cet échange me remplit le cœur de bonheur, et me rappela qu'Henri avait été là pour m'épauler la veille. Je lui confiai ému: