Chapitre sans titre 121

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Le petit déjeuner fut rapide, vu l'heure tardive à laquelle nous avions pris place à table. Nous eûmes peu de temps pour échanger avec nos amis, mais cependant...Quelque chose nous sauta aux yeux à peine arrivés ...L'absence de Walter à sa place...

Je questionnai ouvertement notre troupe, me faisant presque inquiet:

-"Quelqu'un a vu Walter? Ca ne lui ressemble pas de louper le petit déjeuner!?"

Henri fut le premier à dédramatiser, posant ses mots comme pour me rassurer:

-"Tu sais bien...Que, quand on est amoureux...Le temps ne s'écoule pas pareil!"

-"Ouais...Mais, il ne découche jamais!"

Simon me connaissait par cœur, et savait bien que je ne lâcherai rien avant d'être rassuré:

-"Prends le nécessaire, pour  lui faire un encas...Et on fait un détour par sa chambre, pour voir s'il y est...Où au moins, s'il y est passé!"

-"On ne peut pas encore arriver en retard en classe...Voyons, mon ange..."

J'avalai le reste de ma bouchée, mastiquant à peine:

-"Va en maths...Moi, je fais la boucle par sa chambre...Ca te laissera le temps, pour finir ton petit déjeuner correctement."

Vincent crut bon de faire une pointe d'humour, visant une fois de plus mon compagnon... Ce qui eut don de déconcerter Niels au passage...Qui grimaça, dès les quatre premiers mots de son homologue d'âge prononcés :

-"Une vraie mère poule, ce Wille...Mange bien toute ton assiette, mon poussin!"

J'allais relever, mais le plus sage d'entre nous me coupa dans mon élan...Se faisant acerbe:

-"Ta gueule, Vincent...Vraiment...Je n'aurai pas leur patience...Ni le pardon aussi facile!"

-"Je vois...Soupe à la grimace, même de bon matin!"

-"On dira ça comme ça! Pauvre fou!"

Je lançai un sourire en direction de mon amoureux, le sachant épaulé au mieux. Je partis en trombe, essayant de rallier la chambre de mon ami au plus vite.

Une fois devant la porte, je tapai à peine...M'engouffrant dans la pièce, encore emplie d'obscurité. Je tirai les rideaux, ce qui occasionna une série de grognements de mécontentement:

-"Putain...Qui veut me bruler les rétines!? C'est pas possible!"

Je n'en croyais pas mes yeux...Walter et Stefan étaient recroquevillés dans le lit de mon ami...Ayant l'un comme l'autre, le même mal à émerger. J'étais pris de court, et surtout ne m'attendais pas vraiment à un tel spectacle. 

Notre chambre, à Simon et moi était devenue un tel moulin, que la gêne m'effleura à peine. Je mis en mots mon étonnement, dans l'instant:

-"Je venais voir, pourquoi tu n'étais pas au petit déj' Walt!"

-"Ouais...Ben, on dira que la soirée...A pris une autre tournure, que ce à quoi on s'attendait!"

Stefan n'osait pas vraiment me faire face, comme s'il n'était pas vraiment légitime...Toutefois, je me fis jovial comme à mon habitude:

-"Tout va bien Stef! Si j'avais su...J'aurai pris plus de victuailles, c'est tout!"

Je jetai sans prétention mon petit paquet préparé à l'avance, dans les mains habiles de mon collègue d'Hillerska:

-"Régalez-vous...Tu veux, que je t'excuse auprès de Jorgen!?"

-"Non...Attends moi, juste le temps que je retrouve mes fringues! Je ne veux pas, que Nilsson m'affiche!"

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