Chapitre sans titre 110

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J'avais regagné ma chambre, encore exténué de cette journée tumultueuse. Je proposai à Bjorn de rester, tout en sortant mes affaires pour rattraper les cours manqués.

Je sortais le livre d'économie, quand on frappa à la porte...Tout en retenue. Je fus plus ou moins surpris de retrouver Henri, qui avait une petite mine. Je me décalai pour l'inviter à entrer sans attendre. Il ne perdit pas de temps, pour me confier ce qui le chagrinait :

- "Mon Wille...Je n'ai vraiment pas la pêche...Je devais aller réviser, mais au foyer il y avait Sara et ses copines...Ben, Félice...Elle ne m'a pas loupé !"

Je fis signe discrètement à mon protecteur, de retourner auprès de Simon... Invitant mon frère de cœur, à venir s'asseoir à mes côtés sur le lit :

- "Elle devient lourde, à s'occuper de ce qui ne la concerne pas !Qu'elle reste sur son petit nuage, avec Vincent!"

-"Elle s'est permise de me dire, que je brisais les rêves de Sara...Tu entends ça ! Briser ses rêves !!"

Je me permis de réfléchir tout haut, me laissant gagner par les mimiques de mon visage :

-"Briser ses rêves, de vie en grandes pompes...Le pognon, lui est vraiment monté à la tête !"

-"Elle s'est contentée de laisser parler sa copine, en me regardant comme si j'étais le dernier des idiots !"

-"Sara regarde tout le monde comme ça...Son air supérieur, c'est juste à cause d'Asperger !"

-"Je sais, quand elle a son regard bizarre... Typique, de son inaptitude sociale...Non là, il y avait de la rage...Et du mépris."

Je me ravisai, lui posant la main sur le genou :

-"Désolé...Tu la connais, bien mieux que moi...Tu as appris ses traits par cœur, et les a imprimé dans ta mémoire...Je suis mal pour toi, vraiment."

-"Je n'étais qu'un galop d'essai...Un ascenseur social...Alors, que pour moi c'était vrai...Et ça l'est encore !"

-"Je ne sais pas quoi te dire...Tu sais, comme nos rapports sont difficiles...Ils sont de pire en pire!"

-"Elle ne te rate jamais...Tu es vraiment sa bête noire !"

Je me confiai, sur ce qui avait toujours été mes projets...Mais que je n'avais jamais partagé avec personne, pas même mon âme sœur :

-"Je ne laisserai jamais la famille dans l'embarra, et Linda, Sara et Mikke ne manqueront jamais de rien."

Le visage d'Henri se fit interrogatif, même s'il semblait comprendre ce que je voulais dire :

-"Tu as prévu de les aider financièrement ? C'est ça ?"

-"Mon père, a invité tous le monde au palais ce week-end. J'ai prévu de m'entretenir avec lui, pour aider Linda et Mikke à supporter les futures études de Sara...S'il faut, je vendrai quelques biens...Mais, je ne pense pas devoir en arriver là."

-"Putain, avec tout ce que tu te prends en pleine face...Tu veux encore l'aider !"

-"Linda veut offrir ce qu'il y a de mieux à ses enfants, mais elle ne pourra pas tout assumer. Simon sera toujours à l'abri, vu que le nécessaire est fait...Et que nous serons mariés, dès notre sortie d' Hillerska...Mais, je ne veux pas non plus...Euh..."

Je stoppai mes propos, pas vraiment sûr que mon ami soit prêt à entendre. Il prit ma main, me montrant qu'il restait à mon écoute. Je continuai, essayant d'être clair :

- "Je ne veux pas, qu'il est un jour mauvaise conscience...D'avoir réussi et pas son aînée. Le connaissant, il remettra ses capacités en cause, et n'attribuera ses mérites qu'à la chance, et à notre union. Il est pugnace et courageux...Il donne tout, même si c'est plus difficile pour lui d'apprendre..."

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