Chapitre sans titre 59

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Un bruit assourdissant retentit dans la porte, me sortant violement du sommeil. 

Un peu groggy, la bouche pâteuse... Je pris part de ne pas y prêter plus attention, cherchant à me faire une nouvelle place dans les bras chaleureux de Simon. Il était paisiblement endormi, et j'observai attendri la multitude de petits tresseaux sur son visage d'ange.

Je tendis le bras vers la montre d' Erik, posée sur le rebord du chevet. Il était 18h...Nous avions encore un peu de temps avant le diner.

Soudain, de nouveaux coups énergiques retentirent...La porte s'ouvrit d'un coup, me donnant mal aux yeux, à cause de la lumière des néons du couloir.

Henri débarqua d'un pas plus qu'allant. Il ne sembla aucunement étonné, de trouver nos corps dénudés. Je bafouillai péniblement:

-"Putain mec...Qu'est ce que tu viens foutre ici!? Tu pouvais pas attendre, que je t'invite à entrer bordel!"

Mon ami garda un calme olympien, détourant à peine les yeux de ma direction. Son ton décalé refit surface, en moins de temps qu'il me fallut pour enfiler un caleçon:

-"Ca va Wille...J'ai déjà vu vos culs...On vous a cherché partout..."

Mon amoureux était réveillé, souriant gentiment à la remarque d'Henri. Son humeur était encore une fois plus joueuse que la mienne:

-"C'est vrai que ça ne sert à rien de t'offusquer...Tout à l'heure, tes yeux criaient braguette en plein milieu du repas. Henri à l'habitude, Il ne serait pas venu, si ce n'était pas important..."

Notre ami reprit, un sourire taquin encré sur les lèvres:

-"Habillez-vous! Annette a convoqué tout l'internat des garçons... Elle ne nous a pas dit pourquoi, mais vous êtes les seuls à manquer à l'appel."

Mon fiancé sauta du lit, sans même cacher son anatomie. Il s'était mis en quête dans son armoire, quand je ne pus retenir les mots dans ma bouche:

-"Tranquille quoi!?"

Notre coéquipier pouffa de rire bruyamment, amenant mon amoureux à se retourner entièrement:

-"J'me dépêche promis chéri, je dois avoir un jogging qui traine par là!"

Je n'en revins pas de sa désinvolture, et me fis plus explicite:

-"Déjà que tu te trémousses à poils devant Henri...Maintenant, tu fais ta diva en changeant de tenue... Franchement t'es pas sérieux!?"

Il fut vrai, que je ne m'étais pas réveillé de bonne humeur, mais je me sentais vraiment dépossédé. Pour moi, le corps de Simon était un joyau à ne pas partager. Je ne fus bientôt plus maître de mes émotions, rougissant comme un enfant colérique. Sa franchise me désarçonna encore un peu plus:

-"Mi Amor... Henri me voit nu tous les jours après l'entrainement, et tous les autres aussi...Il n'y a vraiment pas de quoi être jaloux! Et pour ce qui est de mon rechange...Tu étais sur moi pendant l'amour... Tu n'es pas une plume, et j'ai mal aux cuisses...Trop mal pour me faufiler dans un pantalon serré!"

J'étais encore allé trop loin, et eus aussitôt honte de moi. Je n'avais jamais vraiment ressenti de  jalousie, mais je n'avais jamais non plus aimé comme j'aimais Simon... Je vins l'attraper par les hanches, me confondant en excuses. Je cherchai la peau de ses omoplates avec mes joues, remuant la tête pour le câliner :

-"Pardon mon amour... Je ne pensai pas pouvoir être jaloux un jour! Je suis ridicule... Prends le temps qu'il te faut..."

Henri me regardait me confondre en excuses, il hésita avant de tenter l'humour:

Young Royals 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant