Chapitre 150 : Étonnement

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Le lendemain matin, à une heure à laquelle le jour était déjà levé depuis longtemps.

Les yeux de cristal violet de la jeune femme s'ouvrirent. Elle tourna la tête. Shoto était déjà levé.

Elle se redressa et observa son environnement. Elle connaissait cet endroit mais elle n'y était pas venue depuis longtemps.

Sa chambre, celle qu'elle occupait à l'époque où elle était élève à Yuei. Elle se leva doucement, rien n'avait changé depuis qu'elle était partie. C'était les mêmes meubles qu'il y a sept ans.

Elle sourit et s'approcha de la grande baie vitrée, elle observa un instant le vas et viens des voitures qui circulaient en bas de l'immeuble.

Elle regarda les bâtiments qui entouraient celui dans lequel elle était. La jeune femme eu une soudaine réalisation.

L'environnement familier et la nostalgie l'avait distraite un instant mais elle se remémora bien vite les événements de la veille et se souvint de s'être endormie avec Eri dans ses bras car elle était soulagée que tout le monde soit sains et saufs.

Mais... Comment était-elle rentrée ?

Elle regarda ses vêtements, elle était simplement vêtue d'une longue chemise de nuit. Elle piqua un phare et mit sa tête dans ses mains.

Malgré le fait qu'elle était à l'aise avec Shoto, elle était encore embarrassée par ce genre de détails alors que lui semblait parfaitement à l'aise de ce côté là.

Enfin ce n'était pas non plus comme si il avait une quelconque gêne entre eux.

Elle reprit ses esprits, regarda sa montre et s'étouffa.

Déjà onze heures et demie !?

Elle sortie de la chambre et descendit les escaliers, elle entendit des rires qui provenaient de la cuisine.

Elle s'approcha et distingua clairement la voix de sa mère ainsi que celle de sa fille qui semblaient rire au éclat. Elle s'apprêtait à entrer dans la pièce mais une autre voix s'élèva, elle se figea.

Elle connaissait cet voix.

Elle poussa la porte et vit une femme d'âge mûr avec de long cheveux noir.

- Yuriko-san... ? Demanda-t-elle

La femme se figea elle aussi et porta ses mains à sa bouche. Quelques larmes aux yeux, la femme au cheveux onyx se précipita vers la jeune femme.

- Mademoiselle Shuvi...

- Yuriko-san...

La rose prit son ancienne domestique dans ses bras. Après quelques secondes, elle s'écartèrent l'une de l'autre et la femme dévisagea la future maman.

- Vous n'avez pas changée !

La rose sourit et sentie quelque chose se frotter à son pied. Elle se tourna et son regard se posa sur une boule de poils.

- Riku ! S'exclama-t-elle. Ça alors !

- Comme Madame ne pouvait pas le garder après son entrée à Yuei, je l'ai prit avec moi. Répondit Yuriko.

- Merci...

Eri arriva vers la rose et prit la petite bête dans ses bras.

- Bonjour maman !

Elle regarda autour d'elle et chuchota.

- Mamie a appelée des renforts parce que entre elle et papa, ça allait être un concours du pire cuisiniers...

La rose hocha la tête et se mordit la lèvres inférieure pour se retenir d'exploser de rire devant la mine déconfite de son fiancé et de sa mère.

Elle se tourna vers ces derniers et salua sa mère avant de déposer un chaste baiser sur les lèvres de Shoto.

Elle s'installa ensuite à table et goûta ainsi à un des pancakes que Yuriko lui avait mit de côté tout en discutant avec elle.

- Comme elle n'habite pas dans l'appartement la plupart du temps, Madame m'a demandé de continuer de m'occuper de l'entretenir. J'ai amené Riku en pensant que ça vous ferai plaisir...

Elle continuèrent leur discussion puis après un moment Shoto se leva.

- Shuvi, je vais aller voir ma mère... Tu veux venir avec moi ?

La jeune femme hocha la tête et se leva après avoir dit au revoir à Yuriko. Eri resta avec sa grand-mère et la femme aux cheveux ébène. Il fut décidé que le couple les rejoindrait plus tard car Eri voulait aller manger des pommes d'amour à la fête foraine.

La rose se prépara et rejoignit le bicolore qui l'attendait.

Le couple monta en voiture et se dirigea vers le centre hospitalier dans lequel résidait Rei Todoroki.

Ils entrèrent dans l'établissement, un murmure s'élèva quand les personnes présente reconnurent le héros numéro trois.

Shoto n'y prêta pas attention et se dirigea vers la chambre de sa mère.

Il toqua à la porte et attendit de recevoir une réponse avant d'entrer.



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Rei Todoroki était une personne adorable, elle avait été surprise de voir son fils, d'habitude si austère, arriver en tenant la main d'une jeune femme au long cheveux roses pâle.

Il avait fait les présentations, elle s'appelait Shuvi. Et elle avait la capacité de faire sourire son fils rien que quand il avait prononcé son prénom.

Et rien que pour ça, elle appréciait déjà cette fille.

Elle fût surprise une seconde fois, quand la jeune femme retira son manteau. Le visage de la femme au cheveux blancs afficha un sourire.

Elle les invita à s'asseoir. Elle posa un tas de questions, la curiosité la poussait à vouloir en savoir autant que possible.

Mais ce fut son fils, d'ordinaire peu locace qui répondit à presque tous les questions.

Ils se connaissait depuit plusieurs mois, elle vit la façon dont son fils la regardait. Elle gardait les yeux baissés et triturait nerveusement sa bague de fiançailles.

Au bout d'un moment Rei Todoroki eu une illumination, la jeune fille n'avait pas évoquée une seule fois sa vie avant sa rencontre avec son fils.

Elle décida de mettre les pieds dans le plat.

- Et donc... que faisiez-vous avant de rencontrer mon fils ?

La jeune femme releva la tête vers la blanche et cette dernière pue observer les yeux de la rose.

Ces étrange pupilles de cristal s'était illuminées avec une lueur d'effroi.

Et elle avait immédiatement baissé les yeux à nouveau. La blanche comprit qu'elle avait touchée une corde sensible.

- Ce n'est pas vraiment une histoire marrante. Avait répondu la jeune femme.

Son fils avait prit discrètement la main de la rose et cette dernière avait commencé son récit.

La mère qu'elle était avait par la suite regrettée d'avoir forcé la jeune femme à remuer des souvenirs aussi pénible.

Parce que dire que ce n'était pas une histoire marrante était un euphémisme.

La mère du bicolore s'étonna à nouveau car, malgré les événements terrible que la jeune femme avait vécue tout au long de sa vie, la rose ne laissa pas couler une seule larmes pendant son récit.

Après une heure et demie d'entretien le couple se leva, la blanche prit la jeune femme dans ses bras et lui chuchota à l'oreille.

- Je suis contente de vous connaître, Shuvi.

La rose mit un moment avant de comprendre et finit par répondre avec un sourire.

- Moi aussi, Rei-san.


OMEN  {Terminé}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant