Les Maraudeurs et l'Ascension du Phénix (tome 6)

Chapitre 101 - PETER PETTIGROW

- Allez, l'équipe ! C'est le moment d'y aller !

Avec énergie, James s'était levé de la table, dans sa longue robe d'un rouge vif. Sirius l'imita, aussitôt suivi par le reste de l'équipe. Bob Hiddleston semblait sur le point de vomir le peu de choses qu'il avait avalé. Peter remarqua, à l'autre bout de la table, des filles de troisième année de Gryffondor qui le pointaient du doigt en ricanant.

- Bonne chance ! lança Remus alors que les sept joueurs en robe rouge s'éloignaient de la table pour se diriger vers la sortie de pièce.

Déjà, l'équipe de Serdaigle, dans leurs longues capes d'un bleu indigo, s'était levée et, menée par Bertram Aubrey, ils traversaient à leur tour la Grande Salle vers la sortie. En les suivant du regard, Peter remarqua Bertha qui s'était levée de la table des Poufsouffle pour sortir elle aussi. Mais avant de disparaître, elle fit le signe du cœur avec ses doigts et souffla un baiser à Peter. Il détourna aussitôt les yeux pour les braquer sur son assiette, de plus en plus agacé par cette idiote.

Un peu plus tard, une grande partie du château quitta la Grande Salle pour se rendre au stade. Peter, comme tout le monde, avait été prévoyant : il avait pris une longue cape fourrée, une écharpe épaisse et un gros bonnet en laine pour affronter la météo violente qui se déchaînait dehors.

Il y avait beaucoup de monde dans les gradins, malgré cette tempête de neige. Mais Peter devait avouer que, dans les tribunes, ils étaient à peu près protégés. Ce n'était, en revanche, pas le cas au centre du terrain, où un vent violent faisait voler en spirale de gros flocons de neige.

Peter se retrouva avec Remus, Eugénie, Mary et, curieusement, Stella Lovegood. Durant un instant, il eut peur que Bertha Jorkins soit là, avec eux. Il n'avait vu les deux filles de Poufsouffle se séparer que très rarement. Mais heureusement, elle n'était pas avec Lovegood. Il avait cependant la hantise de la voir arriver avec son stupide sourire pour lui dire des choses gênantes. Désirant mettre cela de côté, il se tourna vers la fille Lovegood pour lui demander si Bertha était avec elle mais il n'en eut pas le temps.

Une voix désagréablement criarde se mit à s'élever au-dessus du stade enneigé :

- Bienvenue à ce nouveau match de Quidditch ! Eh oui ! C'est moi qui ferai les commentaires aujourd'hui, Bertha Jorkins !

Peter échangea un regard surpris avec Remus. D'autres, dans le public, étaient aussi surpris. Mais ceux qui connaissaient le mieux Bertha eurent un petit rire moqueur, comme s'ils savaient à quoi s'attendre.

- Ce n'est plus Felix qui fait les commentaires du match ? s'étonna Remus.

- Oh, c'est vrai ! J'avais oublié, fit Eugénie qui se tenait serrée contre lui, Felix s'est blessée, elle est à l'infirmerie pour encore deux semaines.

- Bon..., poursuivait Bertha à son poste de commentatrice, eh bien, on attend les joueurs... Pourquoi le terrain reste vide ? Euh, oui professeur ?

Peter vit McGonagall se pencher vers Bertha pour lui murmurer quelque chose à l'oreille avec agacement.

- Oh ! Oui, c'est vrai ! reprit la Poufsouffle. Alors... On va accueillir l'équipe de Serdaigle !

Sept joueurs en robes bleues sortirent d'un mince couloir sur leurs balais et entreprirent de faire le tour du stade comme des flèches perçant la tempête. Mais Peter voyait bien qu'à chaque coup de vent, les membres de l'équipe devaient faire des efforts pour ne pas être désarçonnés.