Chapitre 103 - SIRIUS BLACK

59 10 3
                                    

Sirius donna un grand coup dans l'épaule de James lorsqu'il eut atterri sur le terrain enneigé et, tous les deux, ils saluèrent la foule qui continuait de hurler à la victoire de Gryffondor.

- Quel match, hein ?

- Oui, je ne suis pas fâché qu'il soit terminé, répondit James alors qu'ils étaient rejoints par le reste de leur équipe, tu te rends compte que ce gros troll d'Aubrey a failli me... Oh, non ! Non, c'est quoi ce délire ?

Sirius, troublé, regarda James.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Mais James semblait trop sous le choc pour répondre. Il regardait vers les tribunes, quelque chose en l'air. Sirius suivit son regard et tomba sur le tableau où était affiché le score.

Serdaigle : 00 – Gryffondor : 00

- Q-quoi ? souffla Sirius. Mais... On a marqué plein de buts ! Et les cent cinquante points qu'on a eus quand tu as attrapé le vif d'or, ils sont où ?

Apparemment, il n'était pas le seul à se poser cette question. Parmi les cris de triomphe du public, certains élèves regardaient d'un air troublé le score qui restait à zéro partout. Et McGonagall elle-même finit par remarquer cela puisque sa voix scandalisée résonna par le mégaphone dans tout le stade.

- Miss Jorkins ? Vous... Vous avez oublié de compter les points ?

- Euh... Bah... Je... Je ne savais pas que...

Heureusement, Mrs Bibine avait compté tous les points. Et par des signes de la main, elle communiqua à McGonagall le score final du match. Sirius apprit donc avec un certain soulagement que Gryffondor avait remporté le match par cent quatre-vingt-dix points à quarante.

Enfin, l'équipe fut de retour à l'abri de cette tempête de neige qui continuait à faire rage. Sirius prit une douche bien chaude en plaisantant avec James, Enzo et Anthony avant de se sécher de se rhabiller.

- Dis-moi, Bob, qu'est-ce qui s'est passé au beau milieu du match ? demanda James alors qu'ils se trouvaient dans la partie commune des vestiaires pour rassembler leurs affaires.

- Euh... Comment ça, m'sieur ? fit le gardien d'un ton hésitant.

- Eh bien, au début du match, tu as recommencé à être tellement tétanisé que tu n'arrêtais aucun souafle. Et d'un coup, tu t'es mis à être la barrière infranchissable que tu es dans les entraînements, d'habitude.

- Oui, c'est vrai, ça ! s'exclama Charlène qui sortait des douches des filles suivie par Mafalda.

- Oh, ça, fit Bob avec un sourire gêné, eh bien, au beau milieu du match, toute l'attention du public s'est focalisée sur les commentaires de Bertha Jorkins et sa... sa drôle de chanson. Là, j'ai compris que peu importe la manière dont je jouais, je ne pouvais pas être aussi ridicule que ça.

Le vestiaire des Gryffondor fut secoué de plusieurs éclats de rire.

La nuit tomba très vite mais la tempête ne faiblissait toujours pas. C'était à croire que la neige allait finir par recouvrir l'entièreté du château. Heureusement, ils furent très vite de retour à l'abri derrière les murs imposants de Poudlard. Ce soir, la salle commune des Gryffondor était pleine à craquer.

Assis à la table centrale réservée au travail, les Maraudeurs s'occupaient de leur devoir de Métamorphose que McGonagall attendait pour la semaine qui arrivait. James travaillait en silence, ne s'interrompant que pour boire une gorgée de sa tasse de chocolat chaud ou pour remercier un élève qui le félicitait pour le coup grandiose qu'il avait fait durant le match contre Serdaigle. Remus rêvassait un peu, puisque ce devoir, il l'avait déjà terminé depuis un petit moment.

Sirius quitta le parchemin qu'il noircissait d'encre en regardant un Peter qui révisait ses cours de Sortilèges.

- Dis-moi, Queudver, tu écoutes souvent la radio, toi ?

Peter leva un regard surpris sur lui.

- Eh bien... Oui – enfin, ça m'arrive de temps en temps. Pourquoi ?

Sirius prit un air embêté.

- L'autre jour, j'ai écouté une chanson mais je n'arrive plus à me rappeler son titre. Peut-être que tu la connais. Ça faisait un truc du genre : « Mon Peterounet à moiiii, Tu es l'amour de ma viiiie ! ».

Alors que Peter, blasé, lui répliquait un : « Ha, ha, ha, très drôle », James s'étrangla littéralement avec son chocolat chaud et faillit tout recracher sur la table tant il était secoué de rire.

Etrangement, Sirius avait noté qu'Evans, qui se tenait à la même table plus loin, avait essayé de dissimuler un mince sourire derrière sa main, comme si leurs pitreries l'amusaient.

Les Maraudeurs et l'Ascension du Phénix (tome 6)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant