Chapitre 19 - JAMES POTTER

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Lorsque la cloche sonna, le professeur Maugrey leur donna comme devoir à faire pour la prochaine fois de maîtriser quelques maléfices. La Stupéfixion – que James maîtrisait déjà à la perfection – ainsi que le sortilège de la Flèche de Nacre qui lui était inconnu. Et ensuite, ce fut déjà la fin de leur matinée de cours. Il ne restait plus qu'une seule séance, celle de Métamorphose en première heure de l'après-midi, et leur journée serait déjà finie. James se dit qu'il allait adorer la sixième année.

Dans les couloirs bondés où tous les élèves sortaient des différentes salles de cours pour descendre vers la Grande Salle pour déjeuner, les Maraudeurs se mirent à débriefer leur première heure de Défense contre les forces du mal avec un ex-Auror.

- Ce prof a l'air vraiment génial ! s'exclama James avec énergie alors qu'un groupe de troisième année de Serpentard se dispersait pour les laisser passer. Il est un peu bizarre, c'est vrai ; un peu flippant, même. Mais ça, c'est un prof qui sait de quoi il parle !

- Je ne sais pas, dit Remus d'un ton un peu plus mesuré, nous apprendre à nous défendre, c'est très bien, je ne dis pas le contraire. Mais il ne faudrait pas que ce Maugrey oublie que Poudlard n'est pas un camp militaire. On est censé recevoir une éducation et une certaine culture. L'année prochaine, on est censé passer nos ASPIC, je vous rappelle.

- Au diable, les ASPIC ! s'exclama Sirius avec lassitude. Tu crois que nos notes lors d'un examen fera une grande différence sur le champ de bataille ?

- Le champ de bataille ? répéta Remus. Eh bien, je vois que les paroles de Maugrey t'ont déjà monté à la tête.

- Pourquoi est-ce que vous parlez de champ de bataille ? s'inquiéta Peter qui trottinait derrière eux, déjà rouge de sueur. Vous croyez que c'est sérieux, ces histoires ? Franchement, ce prof me fout les chocottes ! On dirait qu'on va tous entrer en guerre demain.

- Oh, Queudver, est-ce que ça t'arrive de faire fonctionner ton cerveau, parfois ? répliqua Sirius avec exaspération alors qu'ils descendaient toute une série d'escaliers. On est déjà en guerre ouverte contre les Mangemorts. Sauf que pour le moment, aucune grande bataille n'a éclaté.

- Excuse-moi, Patmol, intervint Remus, mais je trouve ton enthousiasme lorsque tu parles d'une guerre contre les Mangemorts dérangeant. Dis-moi, Cornedrue, ton père t'a déjà parlé de Maugrey ? Est-ce qu'il est digne de confiance ?

- Bien sûr qu'il est digne de confiance, répliqua James avec un rire, Maugrey est un héros de la guerre contre les partisans de Grindelwald, il a passé quinze années à la tête du bureau des Aurors alors on peut lui faire confiance. Excuse-moi, mais je suis de l'avis de Patmol : on n'a jamais eu un aussi bon professeur de Défense contre... Eh !

En le dépassant, Evans venait de lui donner un grand coup dans le bras. Mais, malheureusement pour elle, ce ne fut pas lui qui en pâtit mais elle-même. Déséquilibrée par le coup d'épaule qu'elle lui avait donné, elle faillit trébucher et son sac passé en bandoulière alla s'étaler au sol, éparpillant toutes ses affaires soigneusement rangées.

- Tu ne peux pas faire attention, Potter ? s'exclama-t-elle, furieuse.

- Tu rigoles ? C'est toi, qui m'as foncé dessus !

Renonçant à débattre avec lui, elle se baissa pour réunir toutes ses affaires dans son sac. James l'imita pour l'aider. Et son regard fut instantanément attiré par une petite chose rose qui traînait par terre.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-il en tendant la main vers cette chose.

Mais Evans, rouge comme une tomate, le devança. Elle attrapa la chose rose, l'enfila dans un cahier et le rangea tout au fond de son sac.

- Ça ne te regarde pas ! Ce ne sont pas tes affaires !

James eut un sourire.

- Et moi qui pensais que je ne te plaisais pas.

- Tu pensais bien : tu ne me plais pas. Pourquoi tu dis ça, Potter ?

- C'est la fleur de lys que je t'ai offert à Mahoutokoro il y a presque deux ans, souffla-t-il, tu l'as gardée tout ce temps ?

Aux joues de la fille qui devenaient de plus en plus vermeilles, James sut qu'il avait raison. Mais Evans fut aussitôt furieuse, plantant son regard vert dans ses yeux comme si elle voulait le frapper.

- Tu es vraiment idiot ! siffla-t-elle. Tu sais très bien que ce n'était pas une fleur de lys mais une fleur de cerisier !

- Une fleur de cerisier, oui. Je confonds tout le temps ; mais fleur de cerisier ou non, tu l'as gardée tout ce temps.

Evans serra les poings.

- Reste loin de moi ! lui ordonna-t-elle avant de tourner les talons pour dévaler les escaliers.

James eut un rire en se retournant vers Sirius, Remus et Peter.

- Elle est tellement mignonne quand elle est en colère.

Les Maraudeurs et l'Ascension du Phénix (tome 6)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant