Les Maraudeurs et l'Ascension du Phénix (tome 6)

Chapitre 60 - REMUS LUPIN

Cette soirée d'Halloween s'acheva enfin. Certes, Remus avait toujours adoré cette fête telle qu'elle était célébrée à Poudlard. Mais cette année, il n'avait qu'une seule hâte : qu'ils aillent tous se coucher pour se mettre enfin en quête de la crypte de Kiara Potter.

Toute l'opération se déclencha lorsqu'ils furent certains que leur dortoir était plongé dans le sommeil. Alors, les Maraudeurs se levèrent, Remus sortit la Carte du Maraudeur et James jeta sur eux sa vieille cape d'invisibilité. Ils suivirent l'itinéraire qu'ils avaient tracé. Apparemment, d'après la carte, la plupart des fantômes fêtaient Halloween dans les cachots, à cette heure-ci. Ils n'en croisèrent qu'un seul, celui de la Dame Grise qui errait sans but dans le couloir du troisième étage de l'aile ouest. Toujours d'après la carte, ils étaient tranquilles avec Rusard : le concierge et sa fidèle Miss Teigne semblaient en pleine course-poursuite contre Peeves dans les grands escaliers en spirales de la tour d'Astronomie. Ainsi, ils parvinrent au squelette du rhinocéros très facilement.

Toujours sous la cape, ils le contournèrent et se rendirent jusqu'au fameux couloir où Remus avait repéré cette pièce étrange et inconnue. Et comme dans ses souvenirs, il n'y avait rien, ici. Le couloir, certes larges, se terminait par un mur sur lequel il y avait quelques vitraux d'un noir d'encre à cause d'une nuit venteuse et particulièrement sombre.

- Là, souffla Remus alors que James retirait la cape d'invisibilité, la crypte devrait se trouver derrière ce mur.

Le mur en question, ouvragé avec des colonnes de pierre, ne possédait aucune porte ; ce qui tendait à faire dire à Remus que la pièce derrière était secrète. Mais Sirius avisa une armoire qui était posée contre. Elle était magnifique, avec ces aiguilles, ces cercles et ces rouages d'horlogerie qui se trouvaient dessus.

- L'ouverture se trouve probablement derrière cette armoire, dit Sirius, aide-moi à la pousser, James.

Mais les deux garçons eurent beau y mettre toute leur force, l'imposante armoire ne bougea pas d'un centimètre. Elle était bien trop lourde.

- Poussez-vous, dit Remus en tirant sa baguette magique.

Il se débarrassa de la carte en la tendant à Peter et pointa l'armoire alors que James et Sirius s'en écartaient.

- Wingardium Leviosa !

Mais l'armoire ne bougea pas d'un pouce. Sirius jeta un drôle de regard à Remus.

- Bah alors ? Tu ne sais plus jeter un sortilège appris en première année ?

- Ce n'est pas ça, s'irrita Remus, mais cette armoire est magnifique. Elle doit être protégée par des charmes pour éviter que des élèves ne s'amusent à la faire décoller pour s'amuser.

- Bon... Alors qu'est-ce qu'on fait ?

- Regardez ça ! s'exclama soudainement Peter.

Ils se retournèrent tous sur lui. Il regardait la carte avec étonnement. Remus, James et Sirius s'approchèrent de lui et regardèrent par-dessus son épaule. Sur la carte, là où leurs noms faisaient face à cette armoire, un mot entre guillemets venait d'apparaître : « Revelio ! ».

- Je... Est-ce que c'est ce que je crois ? souffla James, étonné.

- C'est ce qu'on va tout de suite voir, dit Remus avec détermination tout en pointant sa baguette magique sur l'armoire, Revelio !

Cette fois-ci, il se passa quelque chose. Les aiguilles sur la porte de l'armoire se mirent à tourner toutes seules puis, un claquement, comme si un verrou sautait, retentit. Alors la porte de l'armoire s'ouvrit en grinçant et dévoila, derrière, une entrée qui plongeait dans l'obscurité.