Chapitre 51 - JAMES POTTER

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Une nuit automnale s'était mise à tomber, à l'extérieur des murs du château. Il régnait une drôle d'ambiance dans la salle commune des Gryffondor, après que le professeur McGonagall eût passé pour confirmer la mort de Fiddlesticks et faire de la prévention contre cette drogue, le Bâton des Illusions.

Comme depuis ces dernières années, les Maraudeurs s'appropriaient les meilleurs fauteuils qui faisaient face à la plus grande des cheminées de la salle. Eux aussi étaient encore à accuser le contrecoup de la mort de l'un de leurs camarades de classe. Certes, James n'avait jamais vraiment eu d'atomes crochus avec Alex Fiddlesticks mais il n'avait jamais eu de rapports conflictuels avec lui non plus. Et puis, cela lui faisait étrange de se dire qu'il était mort. Mine de rien, c'était un élève qu'il avait l'habitude de voir dans son quotidien à Poudlard depuis plus de cinq ans, maintenant ; à la table des Poufsouffle dans la Grande Salle, au détour d'un couloir au tout simplement durant les cours que sa classe avait en commun avec la sienne.

- En tout cas, ça explique les agissements bizarres que Fiddlesticks avait ces derniers temps, dit James qui s'était soudainement mis à penser tout haut.

Sirius tourna un regard surpris sur lui.

- Vraiment ? Parce que tu connais les symptômes de cette drogue ?

- Bien sûr que oui. Tu n'as lu aucun article sur le sujet ?

Sirius haussa les épaules.

- Seulement dans La Gazette du sorcier mais ils n'approfondissaient pas vraiment le sujet.

- Eh bien, il y a eu un dossier très complet sur le Bâton des Illusions dans Les Chroniques de Poudlard.

Cette fois, Sirius eut un éclat de rire moqueur après avoir jeté le papier qui enroulait une patacitrouille dans la cheminée.

- Parce que tu crois que je lis le journal d'Evans ?

- Tu devrais. Très souvent, les articles sont bien plus profonds que ceux de La Gazette du sorcier.

- Tu peux rire, Patmol, fit Remus comme pour lui venir en aide, mais James a clairement raison sur ce sujet.

- Ah oui ? intervint Peter qui riait avec Sirius. Ce ne serait pas plutôt parce que Cornedrue est amoureux d'Evans ?

James eut un éclat de rire qu'il espérait léger et pas trop forcé ; mais il n'était pas sûr de l'avoir réussi.

- Comme tu y vas, Queudver ! s'exclama-t-il. Non, je ne suis pas du tout...

- Potter ? Je peux te parler deux minutes ?

James sursauta, perdant aussitôt son rire lorsqu'il remarqua qu'Evans s'était approchée de lui, derrière son fauteuil.

- Oh... Oui, bien sûr ! dit-il d'une voix qu'il trouva d'office ridicule.

Il avait commencé à se lever mais elle l'en dissuada d'un geste.

- Non, en fait, vous pourriez m'être utiles tous les quatre, dit-elle, j'ai juste une question à vous poser. Vous connaissez bien Fletcher, le nouveau surveillant. C'est votre ami, n'est-ce pas ?

James voulait répondre avec son éternel sourire détendu, mais Remus le prit de court :

- Mondingus Fletcher ? Je trouve le terme « ami » un peu fort mais oui, on peut dire qu'on le connait.

Les Maraudeurs et l'Ascension du Phénix (tome 6)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant