Le weekend est passé à vitesse éclaire et la semaine qui a suivi également.
Je n'ai croisé qu'Elvire le mercredi au volant de son bus. Je lui ai fait un timide signe de la main alors qu'elle me faisait des grands coucous toujours le sourire aux lèvres.
On s'est envoyé quelques messages mais personne n'est revenu sur ce qu'il s'est passé chez moi. C'est peut être mieux ainsi. Enfin je crois. Après tout c'était peut être simplement une pulsion de sa part et maintenant il n'y a plus rien.
Mais alors pourquoi m'a t'elle envoyé un cœur le soir même ? Je ne comprends pas trop et je n'ose pas le lui demander.
Nous sommes samedi et je travaille tout l'après midi jusqu'à 21h30. J'ai un service plutôt cool avec 2 lignes assez calme. Ce n'est encore pas aujourd'hui que je vais croiser Elvire, elle m'a dit qu'elle terminait plus tôt.
En salle de pause je me retrouve avec 2 collègues que je n'apprécie pas trop. Dès mon arrivée elles arrêtent immédiatement leur discussion comme si je dérangeais.
Je fais comme si de rien était en les saluant et je me fais couler un café et met mes écouteurs. Je n'ai pas spécialement envie de les écouter.
Elles reprennent leur discussion en chuchotant et en regardant de temps à autres dans ma direction.
J'entends quelques bribes de leur conversation. Elles parlent des relations homosexuelles, elles disent que ce n'est pas normal d'aimer quelqu'un du même sexe, etc.
Ce genre de réflexion m'agace d'autant plus que je me sens un peu visée, je soupire en regardant l'heure. Je dois y retourner. Je jète mon gobelet et me retourne vers elles.
« Un peu d'amour ne fait de mal à personne. Bonne journée mesdames » je lance.
Je n'attends pas de réponse de leur part et je descends les escaliers pour aller récupérer mon bus.
Le reste de la journée se passe tranquillement.
Je rentre finalement au dépôt. Je fais le plein de mon bus, le passe au lavage et vais le garer. Je passe au bureau du régulateur signaler que je suis bien rentrée puis je me dirige vers la sortie.
Je m'apprête à rentrer chez moi à pieds quand une voix familière m'interpelle au loin.
« Attend Olivia ! »
Je me retourne et vois Elvire courir dans ma direction. Mon cœur commence à faire des bons dans ma poitrine.
« Hey, je croyais que tu finissais plus tôt » je dit timidement.
« Je t'ai attendu » me dit elle avec un sourire.
Je me mis à rougir instantanément.
« Oh pourquoi ? »
« J'avais envie de te voir » dit elle en me prenant la main avant de la lâcher en regardant autour d'elle.
«Tu es as pieds ? Je te dépose ? »
« Heu si ça te gène pas » je réponds gênée.
Nous nous dirigeons vers sa voiture en silence. Une fois à bord elle brise le silence
« Tu m'as manqué »
« C'est vrai qu'on as pas trop eu l'occasion de se croiser »
« Pas qu'au travail » dit elle en mettant sa main sur ma cuisse.
Mes joues me brûlent, elle a le don de me faire perdre mes moyens en un claquement de doigts.
« Et ça va sinon ? » je demande en essayant de changer de sujet. Ce qui fonctionne puisqu'elle me répond en enlevant sa main.
« Oui ça peut aller, un peu tendu chez moi.. ».
« Ah oui ça s'arrange pas avec ton mari ? » je demande.
« Non c'est de pire en pire on fait que s'engueuler. Je me prends que des reproches dans la gueule j'en ai marre. Tu vois ce soir j'ai même pas envie de rentrer, je ne me sens plus chez moi. » me dit elle sur un ton triste.
« Tu veux rester chez moi ? Je peux nous cuisiner un truc rapide et dormir dans le canapé. » dit je avant de réaliser ce que je viens de dire.
« Ça te dérange pas ? » demande elle.
« Jamais surtout pour une amie »
« Merci Liv tu es un amour. »
Nous arrivons chez moi. J'ai à peine le temps de fermer à clé qu'Elvire me plaque contre ma porte et m'embrasse.
« Tu m'as vraiment manqué » me dit elle.
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La nouvelle collègue
RomantizmOlivia, 24 ans, conductrice de bus, accueille une nouvelle collègue. Leur rencontre va la chambouler. Une amitié va se créer mais est-ce vraiment ce que souhaite Olivia ? La belle Elvire restera elle indifférente face à l'alchimie entre elles ?