Chapitre 131 - Une épaule sur laquelle compter

35 3 0
                                    

Pdv Elvire

Quelques jours s'étaient écoulés depuis l'agression et madame Fournier m'avait accordé deux semaines d'arrêt pour me reposer et retrouver un peu de calme. Le soutien d'Olivia et des enfants m'aidait à aller mieux. Asma et Audrey étaient même passées pour prendre de mes nouvelles. Je me sentais entourée, mais l'angoisse restait présente, tapie sous la surface.

Cet après-midi-là, ma sœur avait décidé de me rendre visite. Dès que Marie franchit la porte, je voyais son inquiétude dans ses yeux. Elle me serra dans ses bras, murmurant un ça va aller, je suis là protecteur, et nous nous installions dans le salon, un thé fumant entre les mains. Marie ne tarda pas à poser la question qui la préoccupait.

« Alors... tu veux bien me dire ce qui s'est vraiment passé ? Je suis là pour t'écouter, Elvire. »

Je baissais les yeux, hésitante. Après un long soupir, je finissais par parler.

« C'est la mère d'Olivia... Elle est venue dans mon bus, et... elle m'a agressée physiquement. » ma voix se brisa légèrement en repensant à la brutalité de l'attaque.

« Elle est homophobe, Marie. Elle n'a jamais accepté qu'Olivia soit avec une femme. Elle m'a dit des horreurs sur Olivia... et elle a même menacée de la tuer. »

Le visage de Marie s'assombrit, et elle prit ma main avec douceur mais fermeté.

« Elvire... c'est terrible. Mais elle n'a aucun droit de s'en prendre à toi, ni de menacer Olivia de cette façon. Tu ne devrais pas avoir à porter ça seule. »

« J'ai peur pour Olivia, » avouais je, ma voix presque étouffée par l'angoisse.

« Claudia a un problème psychologique, elle est... instable, alcoolique et droguée, et elle est capable de tout. Je ne sais pas de quoi elle pourrait être capable si elle s'acharne sur Olivia. »

Marie hocha la tête, compatissante.

« Je comprends que tu aies peur, mais Olivia est forte. Et surtout, elle t'aime. Vous devez poser des limites fermes avec Claudia, et peut-être même envisager de demander de l'aide extérieure. »

Je sentais mes épaules s'affaisser sous la tension accumulée.

« C'est vrai, mais parfois je crains que tout ça ne finisse par détruire ce qu'on a construit. »

Marie serra mes mains dans un geste rassurant.

« Cette femme n'a pas le pouvoir de briser ce que vous avez. Ce lien entre toi et Olivia, c'est vous qui l'avez créé, et il est plus fort que toutes les menaces de cette femme. Vous avez le droit de vivre votre amour sans cette peur. »

Je laissais échapper un léger sourire, touchée par les paroles de ma sœur.

Je serrais un peu plus fort la main de Marie, hésitante, avant de la regarder dans les yeux.

« J'ai... j'ai fini par porter plainte contre elle. » murmurais je, comme si dire les mots à voix haute rendait la situation encore plus réelle.

« C'était dur, mais Olivia m'a soutenue et m'a aidée à faire ce choix. »

Marie hocha la tête, approbatrice.

« Tu as bien fait, Elvire. Elle ne peut pas continuer comme ça sans conséquences. Tu as le droit de vivre en paix, et de protéger ce que tu as construit avec Olivia. »

Je soupirais, laissant échapper un peu de la tension que je portais.

« Je sais... mais malgré tout, je suis inquiète pour Olivia. Depuis l'agression, elle fait comme si tout allait bien, comme si elle pouvait encaisser sans problème. Mais je vois bien que ça la touche, que ça la ronge. Elle veux tellement être forte qu'elle en oublie parfois de se préserver. J'ai peur que ça la bouffe de l'intérieur. »

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : a day ago ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

La nouvelle collègueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant