La nouvelle collègue

Chapitre 27 - Face à face inattendu

Pdv Olivia

Je me sentais prisonnière de mes pensées. Il était 23h passées j'étais assise seule dans mon salon, je tournais en rond comme un lion en cage. Mon appartement me semblait étouffant, rempli d'une présence oppressante que je ne pouvais échapper : mes propres émotions.

Après avoir passé des heures à la salle de sport dans l'espoir de me vider l'esprit, j'étais rentrée chez moi avec le sentiment que rien n'avait changé.

Les pensées d'Elvire m'envahissaient constamment. C'était comme si j'étais prisonnière d'un cercle vicieux, incapable de trouver un échappatoire. Pour compliquer les choses, j'avais échangé des messages avec Julie plus tôt dans la soirée. Julie voulait qu'on se voit , mais j'avais décliné l'invitation trop fatiguée physiquement et mentalement épuisée.

Je soupirais en pensant à Julie. Cette relation devenait de plus en plus compliquée. Julie semblait vraiment s'attacher à moi, alors qu'à mes yeux, je ne voyais Julie que comme un moyen temporaire d'oublier Elvire. Un pansement, rien de plus. Ce sentiment de culpabilité me rongeait.

Perdue dans mes pensées, je sursautais en entendant mon téléphone sonner. C'était Asma.

« Hé, ma biche, tu fais quoi ce soir ? » demanda Asma avec son enthousiasme habituel.

« Pas grand-chose. Je suis fatiguée, je n'ai pas trop la tête à sortir. » soupirais je.

« Tant mieux, j'arrive dans 20 minutes. On va sortir, point final. Pas de discussion possible. »

Asma ne me laissait pas le choix mais je tentais une dernière fois de protester.

« Je vais juste faire acte de présence, alors. »

« Parfait. À tout de suite. » Asma raccroche avec un baiser soufflé à travers le téléphone.

Je restais un moment immobile, regardant mon téléphone avec un mélange de frustration et de reconnaissance. Je n'avais pas la force de contester davantage. Me traînant devant mon armoire, je choisissais un jean baggy noir et un crop top bleu. Je me dirigeais ensuite vers la salle de bain pour essayer de me coiffer, mais mes mains tremblantes rendaient la tâche difficile.

L'interphone sonna brusquement, me faisant sursauter. Je décrochais et murmurais un j'ouvre avant de retourner à la salle de bain pour finir de me préparer.

Je me demandais comment j'allais pouvoir supporter la soirée avec Asma alors que mon esprit était ailleurs.

Quelques instants plus tard, j'entendais frapper à la porte. Toujours dans la salle de bain, je criais :

« C'est ouvert, entre ! »

J'attendais d'entendre les pas familiers d'Asma, mais lorsque je sortais de la salle de bain, je me figeais. Ce n'était pas Asma qui se tenait dans mon salon.

C'était Elvire.

Je sentais mon cœur s'arrêter une fraction de seconde. Je dévisageais Elvire, essayant de comprendre si c'était bien réel ou si mon esprit me jouait des tours. Elvire se tenait là, ses yeux trahissant une multitude d'émotions : nervosité, détermination, peut-être même regret.

« Olivia... » murmura Elvire, la voix tremblante.