La nouvelle collègue

Chapitre 128 - Promesse de protection

Pdv Olivia

Une fois à la maison j'observais Elvire monter péniblement les escaliers, mon cœur lourd d'inquiétude. Je savais qu'Elvire avait besoin de repos, de calme, mais je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir perdue face à tout ce non-dit.

En entrant dans la cuisine, je mettais la bouilloire en marche pour préparer un chocolat chaud, espérant que ce geste simple aiderait à apaiser l'atmosphère. Le bruit familier de l'eau chauffant était presque réconfortant, mais la tension que je portais en moi ne se dissipait pas.

Elsa apparut dans l'encadrement de la porte, Léa juste derrière elle.

« Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu as ramené maman comme ça ? » demanda Elsa d'une voix calme, mais concernée.

J'hésitais, ne sachant pas quoi dire. Je n'avais pas encore toutes les réponses, mais je voyais bien qu'Elsa attendait une explication.

« C'est... compliqué, elle ne se sentait pas bien, elle avait besoin que je vienne la chercher. » fini je par dire en soupirant.

Elsa échangea un regard avec Léa, puis se tourna de nouveau vers moi, semblant comprendre qu'il se passait quelque chose de plus grave.

« Ok, on voulait sortir en ville avec Léa, comme ça vous pourrez rester tranquilles. »

Je souriais faiblement, reconnaissante de la maturité d'Elsa.

« D'accord. Merci. Tu peux emmener aussi Benicio, s'il te plaît. » répondis je.

« Seulement si tu me racontes tout après, d'accord ? » ajouta-t-elle avec un sourire espiègle.

J'acquiesçais d'un clin d'œil, Elsa se dirigea vers le salon pour récupérer son frère. Quelques instants plus tard, la porte d'entrée claqua doucement, signalant leur départ. Je me retrouvais seule dans la cuisine, le silence revenu, mais cette fois, c'était un silence plus apaisant.

Je me hâtais de finir le chocolat chaud, pensant à ce qui m'attendait à l'étage, à Elvire qui devait être en train de lutter contre ses propres démons. Je me préparais à être la force dont elle aurait besoin.

Je m'approchais doucement du lit, mon regard rivé sur Elvire, toujours enroulée dans son manteau, le visage figé, comme absente. Je déposais le chocolat chaud sur la table de chevet avec soin, puis m'asseyais à côté d'elle.

« Je t'ai préparé ça... pour te réchauffer un peu. Ça va te faire du bien. » murmurais je doucement, en espérant briser le mur de silence qui s'était installé entre nous.

Elvire ne bougea pas. Son regard était toujours perdu quelque part loin, inaccessible. J'inspirais profondément, sentant ma gorge se nouer, mais je ne voulais pas forcer quoi que ce soit. Je devais être patiente, pour elle.

« Tu devrais enlever ton manteau, te mettre à l'aise mon amour... » suggérais je avec douceur.

Devant l'absence de réaction, je prenais l'initiative. Avec des gestes lents et précautionneux, je commençais à défaire les boutons de son manteau, le glissant doucement de ses épaules. Je sursautais en voyant le chemisier déchiré. Un instant de stupeur me traversa, mon cœur s'alourdissant sous l'impact de ce que je découvrais. Mes mains tremblèrent légèrement, mais je me reprenais rapidement, ne voulant pas que mon trouble se voie.

Sans un mot, je me levais pour récupérer un de mes tee-shirts dans l'armoire, ceux qu'Elvire aimait tant porter quand elle voulait du réconfort. Revenant près d'elle, je retirais délicatement le chemisier déchiré, suivi du soutien-gorge, mes gestes toujours empreints de douceur. Chaque mouvement semblait comme une caresse réconfortante, une manière de montrer à Elvire que j'étais là, que je la protégerais.