Chapitre 81 - Au restaurant

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Pdv Olivia

En montant les escaliers vers la chambre, je me sentais encore un peu nerveuse. Ce dîner avec Pierre, m'importait plus que je ne voulais bien l'admettre. J'avais déjà rencontré ses parents et cela s'était bien passé, mais Pierre, c'était une autre histoire. C'était son grand frère, celui dont elle parlait souvent avec un mélange d'affection et de respect. Je ne savais pas trop comment m'habiller pour l'occasion, et cette incertitude me rendait encore plus nerveuse.

En fouillant dans ma valise, je demandai à Elvire.

« Tu crois que je devrais porter quoi ? Je veux pas faire trop décontracté, mais en même temps, je ne veux pas non plus en faire trop... »

Elvire éclata de rire en fouillant dans sa propre valise.

« Tu sais, Pierre n'est pas la reine d'Angleterre. Tu peux t'habiller comme tu veux, il va juste être content de te rencontrer. »

Sa remarque m'arracha un sourire malgré moi, et je sentis une partie de la tension s'évaporer.

« Ouais, t'as raison. Tant que je suis à l'aise, c'est ce qui compte. »

Finalement, je choisis de rester fidèle à moi-même, optant pour mon t-shirt I love my girlfriend une petite touche d'humour que j'espérais que Pierre apprécierait et mon jeans baggy préféré. Simple, confortable, mais qui montrait aussi clairement ce que je ressentais pour Elvire.

Elle se tourna vers moi avec un grand sourire.

« Tu es parfaite comme ça, ma belle. »

Pendant ce temps, Elvire se préparait à sa manière. Elle choisit une robe qui épousait parfaitement ses formes, et sa veste en cuir noire pour ajouter une touche rock à l'ensemble. Je la regardai se maquiller, fascinée par sa grâce naturelle, par la façon dont elle maîtrisait chaque geste. Elle était vraiment incroyable, et ça ne faisait que renforcer cette petite boule qui commençait à se former dans mon ventre. J'avais beau adorer Elvire, je ne pouvais m'empêcher de ressentir cette pression de vouloir bien faire face à son frère.

Quand nous sommes arrivées devant le restaurant, ma nervosité monta d'un cran. Pierre et sa femme Émilie étaient déjà là. Pierre était là, près de l'entrée, un sourire chaleureux aux lèvres, et je fut frappée par la ressemblance frappante entre lui et Elvire. Ils avaient le même regard vif, les mêmes cheveux bruns bouclés, et même ce même sourire en coin qui donnait l'impression qu'ils avaient un secret amusant à partager. Pendant un instant, je restais figée, incapable de détourner les yeux. Cette ressemblance était troublante, presque comme si je voyais une version masculine d'Elvire.

Je ne put m'empêcher de penser à leur sœur, Marie. Contrairement à Pierre et Elvire, Marie ne leur ressemblait pas du tout. Avec ses cheveux bruns foncés, presque noirs, et ses traits plus anguleux, elle semblait venir d'une autre famille. Cette différence m'avait toujours intrigué. Comment une fratrie pouvait-elle être à la fois si similaire et si différente ?

Avant que je ne puisse trop réfléchir, Pierre s'avança et prit Elvire dans une étreinte fraternelle qui la souleva légèrement du sol.

« La vilaine est de retour ! » s'exclama-t-il, sa voix pleine de joie.

Elvire éclata de rire et répliqua en tapotant son dos.

« Le poux est toujours aussi collant, hein ? »

Pierre lâcha Elvire, qui s'avança vers Émilie pour lui faire la bise. Émilie était une grande femme métisse avec les yeux marrons, ses cheveux étaient coiffé en un chignon et elle portait une robe ample à motif. Elle lança un sourire chaleureux à Elvire. Puis Elvire me présenta enfin, son sourire encore plus grand.

« Pierre, Émilie, je vous présente la femme qui partage ma vie, Olivia. »

Je me sentais un peu timide en disant bonjour, surtout sous le regard curieux de Pierre. Il s'avança vers moi pour me faire la bise, suivi d'Émilie.

« Enchantée ! » dis je timidement.

« Elvire nous a tellement parlé de toi, c'est un plaisir d'enfin te rencontrer. » dit Pierre, en me regardant de la tête aux pieds.

« Vous allez voir, mon Olivia est incroyable ! » dit Elvire en m'attrapant par la taille.

Je me sentais légèrement rougir, essayant de sourire timidement.

« Hâte d'en savoir plus sur Blondinette alors ! » dit-il, m'accordant instantanément un surnom.

Le dîner se déroula dans une ambiance joyeuse et animée. Émilie était très bavarde, racontant des anecdotes sur leurs voyages et leurs quotidien avec Pierre. La conversation fusait de tous les côtés, et je me retrouvais parfois un peu en retrait, observant la complicité évidente entre Elvire et son frère.

J'observais Pierre du coin de l'œil. Chaque mouvement, chaque expression me rappelais Elvire, et cela me mettait à la fois à l'aise et me déstabilisait un peu.

Elvire, elle, était très tactile avec moi, me prenant la main ou me caressant la cuisse sous la table, comme pour me rappeler que j'étais bien là, au cœur de ce moment.

Pourtant, malgré ces marques d'affection, je ne pouvais m'empêcher de me sentir un peu à l'écart. Ce n'était pas volontaire de leur part, je le savais, mais la dynamique familiale était si forte que j'avais du mal à trouver ma place.

À la fin du repas, Pierre proposa d'aller boire un verre dans un bar. Tout le monde semblait d'accord, et même si je n'étais pas particulièrement enchantée par l'idée, je ne dis rien.

La nouvelle collègueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant