Chapitre 89 - Retrouvailles

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Pdv Elvire

Blotties l'une contre l'autre, Olivia et moi savourions ce moment de tranquillité. Le silence n'était pas gênant, bien au contraire, il était apaisant. Juste être là, l'une contre l'autre, sans avoir besoin de parler, c'était parfait. Mais ce calme fut interrompu par la sonnerie de mon téléphone. Je regardai l'écran : c'était ma sœur, Marie.

« Allô, Marie ? »

« On arrive bientôt à la gare. On sera là dans une trentaine de minutes. » répondit-elle.

Je me redressai d'un bond, l'excitation me submergeant. J'étais tellement impatiente de revoir mes enfants, de serrer Benicio et Elsa dans mes bras, et bien sûr, de retrouver Marie. La famille serait enfin réunie.

Je m'habillai en vitesse, le cœur battant fort à l'idée des retrouvailles. Olivia me tendit les clés de sa voiture.

« Tu viens avec moi ? » lui demandai-je, espérant qu'elle changerait d'avis.

Mais elle secoua doucement la tête.

« Non, profite de ce moment avec eux. Je préfère rester ici. »

Je lui adressai un sourire reconnaissant, puis partis presque en courant de la maison.

À la gare, je me plaçai sur le quai, scrutant les visages des passagers. Et puis je les vis. Benicio fut le premier à sortir du train. En me voyant, il courut vers moi, et je le pris dans mes bras, déposant un baiser sur sa joue.

« Maman ! » crie-t-il, un grand sourire sur le visage.

« Mon chéri ! Tu m'as tellement manqué. »

Elsa arriva juste après, tout sourire. Je l'enveloppai également dans une étreinte.

« Je suis contente de te voir maman. » murmura Elsa.

« Moi aussi ma chérie, vous m'avez manqué tout les deux. »

« Olivia n'est pas avec toi ? » demanda Benicio.

« Non elle est restée à la maison. »

Marie, de son côté, resta en retrait, me laissant profiter de mes retrouvailles avec les enfants. Une fois ceux-ci relâchés, je m'approchai d'elle, et nous nous serrâmes dans les bras.

« Merci d'avoir accompagné les enfants, Marie. Et merci d'être venue... Je sais que ce n'est pas facile pour toi de revenir ici. » lui dis-je, la voix pleine de gratitude.

Elle hocha la tête, un sourire léger aux lèvres, et nous nous dirigeâmes vers la voiture, prêts à rentrer à la maison familiale.

Je regardais Marie avec une certaine tristesse. Je savais exactement pourquoi ma sœur trouvait toujours des excuses pour ne pas revenir à Toulouse. Cette maison, nos parents, tout ici lui rappelait une époque qu'elle préférait oublier, des souvenirs douloureux qu'elle n'avait jamais vraiment surmontés. Marie avait toujours été plus sensible, plus vulnérable, et la dynamique familiale l'avait marquée profondément. Je comprenais ce poids que ma sœur portait, et c'est pourquoi je ne lui en avais jamais voulu de s'être éloignée. Mais cette fois, Marie avait fait l'effort de revenir, pour moi, pour mes enfants. J'en étais immensément reconnaissante, même si je voyais bien que c'était difficile pour Marie d'être ici.

•••

Pdv Olivia

Je savais qu'il était important pour Elvire de retrouver ses enfants sans distraction, alors j'avais préféré rester à la maison. Une semaine sans eux, c'était peut-être court, mais je savais combien ils lui manquaient et je devais avouer qu'à moi aussi ils manquaient.

La nouvelle collègueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant