La nouvelle collègue

Chapitre 72 - Confidences dans le jardin

Pdv Olivia

Les souvenirs qu'Elvire venait de me raconter résonnaient encore en moi alors que nous nous promenions dans le jardin. L'entendre parler de son enfance, de ses jeux avec son frère et sa sœur, me faisait sentir encore plus proche d'elle. J'avais l'impression de découvrir un peu plus la femme que j'aimais, comme si chaque histoire qu'elle me livrait ouvrait une nouvelle porte sur son passé, me permettant de comprendre ce qui l'avait façonnée.

Je voulais tout savoir d'elle, connaître chaque détail, chaque souvenir. Son enfance semblait si douce, si différente de la mienne. Il y avait une chaleur dans ses mots, quelque chose de réconfortant qui me donnait envie de me blottir encore plus dans ce cocon qu'elle et sa famille semblaient former.

Alors que nous continuions à marcher, je sentis une présence derrière nous. Je me retournai et voyais Javier, s'approcher. Il avait l'air aussi gentil que lorsqu'il nous avait accueillies plus tôt, un sourire bienveillant étirant ses lèvres.

« Elvire, ta mère a besoin de toi à l'intérieur. Elle prépare quelque chose et je pense qu'elle pourrait avoir besoin de tes talents de cuisinière. » dit il doucement, le ton un peu ironique.

Elvire acquiesça et se tourna vers moi.

« Je reviens tout de suite, d'accord ? » dit-elle en déposant un léger baiser sur mes lèvres avant de retourner vers la maison.

Je me retrouvai seule avec Javier. Mon cœur battait un peu plus vite. J'étais toujours timide face à ses parents, surtout quand je me retrouvais seule avec l'un d'eux. Je me répétais dans ma tête que je devais me détendre, mais c'était plus facile à dire qu'à faire.

Nous marchâmes un moment en silence, jusqu'à ce qu'il brise la glace.

« Tu sembles beaucoup apprécier le jardin. »dit-il avec un sourire.

« C'est un endroit spécial pour notre famille. »

Je hochai la tête, essayant de trouver mes mots.

« Oui... il est magnifique. On sent qu'il est plein de souvenirs. »

Javier acquiesça.

« Elvire y a passé beaucoup de temps quand elle était petite. C'est agréable de voir que ce lieu continue à être important pour elle, même après toutes ces années. »

Je tentai de lui rendre son sourire, mais je sentais ma timidité me rattraper. Je voulais tellement faire bonne impression que ça me mettait la pression. Mais je me lançai.

« Oui, je comprends... enfin, je veux dire, je vois à quel point c'est important pour Elvire. Ça doit être... euh... réconfortant pour vous de voir que votre fille est toujours si attachée à sa maison d'enfance. »

Javier me regarda avec bienveillance.

« Tu peux me tutoyer, Olivia. Je sais que ce n'est pas facile, mais on va s'y habituer ensemble, d'accord ? »

Je rougis légèrement, mais je me forçai à répondre avec plus d'assurance.

« D'accord... euh, Javier. » Mon ton était hésitant, mais j'étais fière de l'effort.

Nous continuâmes à marcher un moment, discutant de tout et de rien. Javier me parlait du temps, de leur dernier voyage avec Isabelle, de ses projets pour le jardin. Je sentais qu'il essayait de me mettre à l'aise, de créer une conversation légère et agréable. Peu à peu, je me détendais, même si le fait de le tutoyer restait un défi.

Puis, Javier fit une pause, et je le sentis devenir plus sérieux.

« Olivia, je sais que ça peut sembler un peu direct, mais je voulais te parler de quelque chose. » commença t'il.