Pdv Olivia
Ma mère posa un regard glacé sur moi, un rictus méprisant déformant ses traits. Elle tituba légèrement avant de s'appuyer contre le mur, les yeux mi-clos mais étincelants de cette lueur de rancœur et d'amertume qui n'avait jamais quitté son regard.
« T'es là pour me juger, c'est ça ? » cracha-t-elle d'une voix pleine de venin.
« Tu crois que tu vaux mieux que moi, hein ? Petite pute... »
Elle laissa échapper un ricanement amer, ses mots tranchants résonnant dans la pièce comme des coups de couteau.
« Tu penses que t'es devenue quelqu'un de bien, mais t'es rien, Olivia. Rien du tout. »
Elle secoua la tête, un sourire cruel aux lèvres.
« Tu joues les saintes avec ta petite vie parfaite, mais t'es comme moi au fond. Tu verras tu te retrouveras vite toute seule. »
Ces paroles me pénétrèrent comme un poison, ravivant toute la douleur et la peur de mes années d'enfance. Mais cette fois, quelque chose en moi se mit à bouillonner, une force que je n'avais jamais ressenti aussi intensément. Je savais que ma mère voulait me briser, me faire douter de moi-même. Mais je n'étais plus cette enfant impuissante.
Malgré tout face à elle, j'étais incapable de bouger, comme si des chaînes invisibles me maintenaient en place. Je me sentais prise dans un tourbillon de terreur et de rage, mes pensées déformées par un chaos d'émotions contradictoires. Ma mère titubait, s'approchant de moi avec cet air cruel qui m'était si familier, un sourire narquois se dessinant sur son visage marqué par l'alcool.
« T'es vraiment pathétique, Olivia. » lança-t-elle d'une voix cassante.
« Regarde-toi, tu joues les justicières, mais au fond, t'es juste une gamine paumée. »
Les mots me frappaient de plein fouet, chaque insulte venant creuser un peu plus la douleur déjà bien ancrée dans mon cœur. Je sentais mes pensées se brouiller, mes souvenirs d'enfant terrorisée se mêlant à la colère qui montait en moi, brûlante, incontrôlable. Et puis, ma mère franchit une limite.
« Ta petite copine, là... Quelle salope à faire la belle. J'aurai du l'amocher un peu plus. »
Ce fut l'insulte de trop. Sans réfléchir, je fis un pas en avant et attrapais ma mère par le col de son pull, la plaquant violemment contre le mur. Mes doigts se resserraient sur le tissu, mes yeux brûlaient d'une fureur que je ne me reconnaissais pas. Ma voix s'éleva, tremblante mais puissante.
« Ta gueule ! » hurlais je, la voix cassée par l'émotion.
Ma mère, loin d'être intimidée, esquissa un sourire cruel, ses yeux étincelant de méchanceté. Elle n'avait pas peur ; au contraire, elle semblait satisfaite d'avoir réveillé cette violence en moi.
Claudia haussa les épaules.
« Oh, mais c'est que tu es sensible. Je me demande comment ta copine doit supporter tes faiblesses. Peut-être que... »
Je sentais chaque fibre de mon être se tendre. Je prenais une inspiration tremblante, essayant de contenir la tempête intérieure.
« Et ta chère Laura, la sainte. » ricana-t-elle.
« Elle pensait vraiment être meilleure que moi, hein ? Juste une petite idiote qui se croyait forte parce qu'elle a eu le courage de partir. Une gamine prétentieuse qui n'a jamais eu la moindre idée de ce que c'est de survivre. Elle t'a abandonné, Olivia. Elle était pathétique, elle aussi. »
Claudia haussa les épaules, comme si elle se parlait à elle-même autant qu'à moi.
« Tout ce qu'elle faisait, c'était me juger. Me regarder de haut, comme si elle valait quelque chose ! Elle s'est barrée, la lâche, et toi, t'as été assez stupide pour l'admirer. Mais elle t'a laissée derrière avec moi, Olivia, parce qu'au fond, elle n'avait rien à faire de toi non plus. Parceque tout le monde s'en fous de toi, tu ne vaut rien. »
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La nouvelle collègue
RomanceOlivia, 24 ans, conductrice de bus, accueille une nouvelle collègue. Leur rencontre va la chambouler. Une amitié va se créer mais est-ce vraiment ce que souhaite Olivia ? La belle Elvire restera elle indifférente face à l'alchimie entre elles ?