Chapitre 96 - Aveux

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Pdv Elvire

Alors que nous nous promenions dans le parc en famille, Marie prit son courage à deux mains pour tenter à nouveau de parler à maman. Elle ralentit le pas, se rapprochant d'elle, tandis que je restais près de ma sœur pour la soutenir. Notre mère, sans se douter de ce qui allait suivre, souriait en observant Benicio et Paco courir devant nous.

C'était difficile de voir Marie s'agiter ainsi. Elle avait pris la décision d'essayer, de tenter de faire comprendre à maman que les relations de couple classiques n'étaient pas faites pour elle. Je savais que c'était important pour ma sœur, et je me devais de la soutenir. Même si, pour être honnête, je craignais déjà la réaction de maman.

Marie hésita un instant avant de lancer : « Maman, j'aimerais qu'on parle... de moi. »

Notre mère fronça légèrement les sourcils, comme si elle sentait que la conversation allait être sérieuse.

« Qu'est-ce qu'il y a, ma chérie ? »

Marie soupira avant de répondre :

« J'aimerais que tu comprennes que... je ne veux pas me marier, ni fonder de famille. Ce n'est pas ce que je veux dans la vie. »

Le visage de notre mère se rembrunit instantanément.

« Mais pourquoi ? Tout le monde finit par se marier, Marie. C'est normal de vouloir ça. »

Maman pencha la tête, visiblement perplexe.

Marie, qui jusque-là essayait de garder son calme, soupira profondément.

« Maman, ce n'est pas ça. Ce que j'essaie de te dire, c'est que... je ne suis pas intéressée par le mariage. Ni par les hommes. Je suis bien comme je suis, seule. »

Maman fronça les sourcils, clairement dépassée.

« Comment ça, seule ? Tu ne veux pas être toute seule pour toujours, Marie. C'est insensé. Une femme de ton âge devrait songer à fonder une famille. »

Sa voix se fit plus ferme.

« Il est temps que tu trouves un mari. »

Je voyais ma sœur se tendre, ses mains se crispant. La patience dont elle avait fait preuve jusque-là commençait à s'effriter.

Elle me jeta un coup d'œil, cherchant du soutien, et je décidai d'intervenir avant que ça ne dérape.

« Maman, tu sais, le mariage ne convient pas à tout le monde. Et regarde, dans mon cas, ça n'a pas aidé du tout à rendre mon couple plus solide. Au contraire, ça a peut-être même contribué à son échec. »

Notre mère sembla déconcertée par ma remarque.

« Oui, mais c'était une autre situation, Elvire. Maintenant que tu es avec Olivia, les choses sont différentes. Et je dois dire que j'espère que vous deux allez vous marier un jour. »

Elle me lança un regard plein d'espoir, comme si cela arrangerait tout.

Je secouai doucement la tête.

« Maman, ce n'est pas dans nos projets. On est bien comme on est. Le mariage, ce n'est pas ce qui définit un couple. »

Elle soupira avant d'ajouter :

« Mais quand même Marie, tu as 35 ans, c'est l'âge idéal pour trouver un homme et te marier. Et puis si tu tardes trop ça peut être compliqué la grossesse, tout ça. »

Marie soupira, l'air dépitée.

« Maman, c'est pas une question de temps ou d'âge. Je ne suis juste pas intéressée. Pourquoi tu ne peux pas comprendre ça ? » Sa voix se brisa légèrement sur la dernière phrase, trahissant sa frustration.

La nouvelle collègueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant