Chapitre 140 - Le retour tant attendu

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Pdv Elvire

Allongée seule dans le lit, je fixais le plafond, incapable de trouver le sommeil. Le vide laissé par l'absence d'Olivia semblait amplifier le silence de la pièce. C'était la quatrième nuit que je dormais seule, et l'espace froid à côté de moi rendait le manque encore plus insupportable. Je tirais la couverture plus près de moi, mais cela ne faisait que souligner le vide de cette place que devrait occuper Olivia. Une douce impatience me gagna : demain, Olivia sortait enfin de l'hôpital. Rien que d'imaginer son retour me réchauffait le cœur.

Je laissais mon esprit vagabonder, rêvant à des petites attentions pour accueillir Olivia comme il se devait. Je voulais que son retour soit doux, apaisant, et, surtout, qu'il lui fasse sentir à quel point elle était aimée. Je pensais aux petites choses que je pourrais préparer, aux repas réconfortants, aux moments où je pourrais juste la tenir dans mes bras. Je me surprenais à sourire en pensant à tout cela.

Mes parents avaient été d'un grand soutien, présents chaque jour, et leur affection m'avait permis de traverser cette période difficile. Mais cette nuit, je réalisais combien Olivia était devenue mon pilier. Jamais je n'aurais imaginé être liée aussi profondément à quelqu'un, de manière si viscérale. Cette épreuve m'avait montré la force de notre amour, une force que je n'aurais jamais soupçonnée auparavant.

Je fermais les yeux, laissant mon cœur se remplir de l'idée du retour de la femme que j'aimais, rêvant des retrouvailles, de ce moment où nous pourrions enfin se serrer l'une contre l'autre sans l'ombre de la douleur ni l'angoisse.

Dans le calme de la nuit, je laissais mon esprit s'attarder sur chaque détail d'Olivia. Je me remémorais son sourire timide, si tendre, si authentique, et la profondeur de ses yeux bleus qui me captivait à chaque fois. J'imaginais ses cheveux blonds, souvent en bataille, comme si elle venait tout juste de se réveiller ou de sortir au vent. Les traits d'Olivia, à la fois doux et légèrement androgynes, la rendaient unique et si belle à mes yeux, d'une beauté naturelle qui ne se soucie pas des apparences.

Je souriais en repensant à la façon dont Olivia rougissait chaque fois que je plongeais mon regard dans le sien, comme si cet échange nous connectait au-delà des mots. Je serrais plus fort son oreiller, inspirant profondément. Son odeur était là, douce et rassurante, la seule chose qui me permettait de combler un peu ce vide.

Un sourire tendre éclaira mon visage à cette pensée. Je me disais que demain, à la même heure, je pourrais enfin sentir le corps chaud de la femme que j'aimais de toute mon âme contre le mien. Cette idée apaisa un peu mon cœur, m'apportant une douceur réconfortante, comme une promesse de retrouvailles intimes et sincères.

Le lendemain, je me rendais à l'hôpital pour chercher Olivia, accompagnée de Benicio, qui m'avait presque supplié pour venir avec moi. Sur le chemin, dans la voiture, mon garçon se montrait curieux et un peu inquiet, posant des questions sur les raisons pour lesquelles Olivia s'était retrouvée blessée et pourquoi elle avait dû se battre.

Je le regardais avec douceur, prenant un moment pour choisir mes mots.

« Tu sais, Olivia a dû faire face à quelqu'un qui n'était pas très gentil avec elle... Quelqu'un qui lui a fait du mal, et elle s'est défendue. »

Benicio fronça les sourcils, un mélange de tristesse et d'admiration dans le regard.

« Mais... pourquoi ils lui ont fait du mal ? Elle est trop gentille, Olivia... »

Je lui caressais la main pour le rassurer.

« Parfois, certaines personnes sont blessées à l'intérieur, et ça les rend méchantes. Mais Olivia a fait ce qu'il fallait pour que tout ça s'arrête et pour qu'on soit tous en sécurité. Elle a été très courageuse. »

La nouvelle collègueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant