La nouvelle collègue

Chapitre 113 - Cercle de protection

Pdv Elvire

Je me précipitais hors de la formation, le cœur battant la chamade. Chaque minute passée à l'intérieur m'avais semblé une éternité, et je courais presque vers ma voiture, la tête remplie d'inquiétudes. L'angoisse me tenaillait ; je redoutais de découvrir ce qui s'était passé avec Elsa. Les pensées s'entremêlaient dans mon esprit, chaque scénario plus inquiétant que le précédent.

Dès que je m'installais au volant, je démarrais en trombe, roulant bien au-dessus de la limite autorisée, allumant une cigarette pour calmer mes nerfs en vain. Mes mains tremblaient légèrement sur le volant.

Je ne comprenais pas pourquoi Olivia ne m'avait pas donné plus de détails. Tout ce que je savais, c'était qu'Elsa était avec elle, mais sans aucune autre explication. Le fait de ne pas savoir me rendait folle.

Quand j'arrivais enfin devant la maison, je sortais de la voiture et entrais en trombe, sans même prendre le temps de refermer correctement la porte derrière moi.

« Olivia ? Elsa ? » appelais je en avançant rapidement vers le salon.

Dès que mes yeux croisèrent le regards d'Olivia, elle se leva d'un bond, son visage trahissant une inquiétude palpable.

« Elvire ! » s'exclama-t-elle.

Elsa à coté d'elle ne réagissait pas. Elle restait figée, à deux doigts de pleurer, perdue dans ses pensées.

« Qu'est-ce qui se passe ? » demandais je, ma voix tremblante d'angoisse.

Elsa semblait à deux doigts de s'effondrer, le visage ravagé par une tristesse et une angoisse profonde. Je sentais un coup dans l'estomac en voyant ma fille dans cet état.

« Olivia qu'est-ce qui se passe ? » demandais je à nouveau d'une voix presque cassante, trahissant mon anxiété.

Olivia se leva légèrement, tendant la main vers moi pour calmer ma précipitation.

« Tu devrais t'asseoir, Elvire. »

Le ton d'Olivia n'avait rien de bon, et cette simple phrase fit augmenter mon inquiétude d'un cran. Je m'asseyais rapidement à côté d'Elsa, jetant des regards désespérés à Olivia, puis posant un bras réconfortant sur les épaules de ma fille.

« Elsa... Qu'est-ce qui se passe, ma chérie ? » murmurais je, essayant d'adoucir ma voix malgré la boule d'angoisse qui me nouait la gorge.

Elsa hésita, son regard fuyant, elle se tortilla légèrement sous le poids des mots qu'elle devait dire. Sa voix était faible, presque inaudible au début, mais elle finit par raconter tout ce qu'elle avait vécu : le garçon du lycée, les messages, la photo, et le chantage de Camille et Clara.

Je l'écoutais, mon cœur se serrant à chaque mot. La colère, la vraie, commença à bouillonner en moi, mais je la maintenais en dessous de la surface, sentant que ce n'était pas le moment de laisser éclater ma rage. Ma fille souffrait, et c'était tout ce qui importait.

« Elles te font chanter avec ça ? » murmurais je d'une voix tremblante, en passant une main douce dans les cheveux d'Elsa. Je sentais mes propres larmes monter, mais je me retenais. Ce n'était pas le moment de s'effondrer. Je devais être forte pour Elsa.

Elsa hocha faiblement la tête, incapable de me regarder dans les yeux.

« Je suis désolée, maman... » dit-elle, la voix brisée par les sanglots retenus.

Je serrais ma fille contre moi, la prenant dans mes bras avec une tendresse désespérée.

« Non, non, ma chérie. Tu n'as rien fait de mal, d'accord ? Tu ne dois pas avoir honte. C'est elles, ce sont elles les coupables ici. »