La nouvelle collègue

Chapitre 98 - Aux revoirs et secrets

Pdv Elvire

Le lendemain matin, c'était la course comme à chaque départ. Je courais dans toute la maison, essayant de faire rentrer un maximum de choses dans les valises tout en gardant un œil sur Benicio qui, comme d'habitude, débordait d'énergie. Il ne tenait pas en place et traînait pour préparer son sac. J'avais beau lui demander pour la quatrième fois d'emballer ses affaires, il semblait plus intéressé par tout ce qui se passait autour que par ce qu'il devait faire.

Je lançais un regard désespéré à Olivia, qui toujours aussi calme et efficace, est venue à mon secours. Elle s'est approchée de Benicio avec un sourire, s'accroupissant pour être à sa hauteur.

« Hé, mon pote, si tu fais ton sac maintenant, je te promets qu'on jouera à un jeu quand on rentrera à la maison. »

Ses yeux se sont illuminés, et en moins de deux minutes, il avait tout rangé dans son sac.

Je l'ai regardée, reconnaissante. Olivia avait ce talent unique de savoir comment parler aux enfants, surtout à Benicio. Elle le comprenait d'une manière que je n'arrivais parfois pas à saisir.

« Merci, ma belle. » lui ai-je murmuré en l'embrassant sur la joue.

Une fois la voiture d'Olivia chargée, il était déjà temps de dire au revoir. Benicio et Elsa se sont précipités vers leurs grands-parents, serrant leur grand-père et leur grand-mère dans leurs bras. Marie, debout un peu en retrait, a également eu droit à ses accolades, même si je pouvais sentir qu'il y avait encore un peu de tension.

Olivia s'est approchée de Marie, Javier et Isabelle pour leur dire au revoir. Isabelle l'a prise dans ses bras, ce qui m'a émue.

« Prends bien soin d'eux, Olivia. » lui a dit ma mère avec un sourire sincère.

« Tu seras toujours la bienvenue ici. »

Elle appréciait vraiment Olivia, et ça me touchait profondément.

Quand ce fut à mon tour de dire au revoir, ma sœur Marie m'a serrée dans ses bras avec force.

« Merci d'être là pour moi. » m'a-t-elle murmuré à l'oreille.

« C'est normal. » répondit-je.

Je lui ai rendu son étreinte, espérant qu'elle trouverait enfin la paix qu'elle méritait. Ensuite, je me suis tournée vers mes parents. Mon père, m'a serrée si fort que j'ai eu du mal à respirer pendant une seconde.

« Je suis heureux que tu sois entre de si bonnes mains avec Olivia. » m'a-t-il dit doucement à l'oreille, ce qui m'a immédiatement fait monter les larmes aux yeux.

Ma mère, qui se tenait juste à côté, a hoché la tête en souriant.

« Nous avons adoré passer du temps avec vous deux. Reviens quand tu veux, et ramène Olivia. »

J'étais émue, touchée par leur soutien, et je me sentais incroyablement chanceuse de pouvoir compter sur eux.

Une fois tous les au revoirs faits, nous sommes montés en voiture. Olivia a pris le volant, et j'ai pris place à ses côtés. Elsa, quant à elle, s'est installée à l'arrière avec Benicio, qui était déjà concentré sur sa console de jeux.

Le trajet était agréable, empreint de bonne humeur. Elsa, toujours connectée sur son téléphone, s'occupait de mettre de la musique, jonglant entre ses playlists et les demandes de chacuns. J'avais l'impression que les tensions du week-end s'étaient dissipées, et je me sentais légère.

De temps en temps, Olivia posait sa main sur ma cuisse, me caressant doucement pendant qu'elle conduisait. Je l'observais, admirant sa capacité à apaiser mon esprit, simplement par sa présence. Je me sentais chanceuse, profondément, et j'étais reconnaissante d'avoir cette vie avec elle.