Chapitre 123 - Benicio le lover

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Pdv Olivia

Arrivés à la maison, la dynamique du groupe était assez amusante. Benicio avait parlé sans arrêt pendant tout le trajet, débordant d'énergie et de questions. Elsa, quant à elle, semblait visiblement exaspérée par son frère, comme si ses bavardages lui pesaient, mais Léa s'était montrée bien plus patiente. Elle répondait avec légèreté, tournant chaque remarque de Benicio en plaisanterie, et le tout créait une ambiance plutôt détendue. C'était drôle à voir, cette façon qu'avait Léa de tout tourner en dérision, et ça semblait, malgré elle, détendre un peu Elsa.

Je me dirigeais naturellement vers la cuisine en posant mes affaires, le cœur léger. J'aimais ces moments où tout le monde était réuni à la maison, où la vie fourmillait autour de moi. J'avais décidé de préparer un vrai plat de pâtes carbonara, pas celles avec de la crème comme beaucoup faisaient, mais une recette authentique.

Alors que j'attrapais les ingrédients dans le frigo, j'entendais encore Benicio et Léa rigoler dans le salon. Cela me fit sourire. C'était rare qu'Elsa ramène une amie à la maison, et encore plus rare de la voir aussi détendue. Je ne pouvais m'empêcher de repenser à tout ce qu'Elsa avait traversé ces dernières semaines. Le harcèlement, la photo, tout cela avait laissé des traces. Mais aujourd'hui, Elsa semblait aller un peu mieux, plus confiante.

Je souriais en pensant à cette évolution. Elsa et moi, nous étions beaucoup rapprochées récemment. Elsa se confiait à moi plus qu'avant, et cela me touchais profondément. Depuis que j'étais entrée dans la vie d'Elvire, j'avais pris cette famille à cœur, mais j'avais toujours voulu m'assurer de ne jamais forcer ma place auprès des enfants. Voir que notre lien se renforçait naturellement me rendait heureuse.

J'attrapais les œufs et le parmesan pour préparer la sauce, les mains dans la cuisine mais l'esprit flottant entre mes pensées. Je ne pouvais m'empêcher de réfléchir à tout ce qui s'était passé récemment. La façon dont Elsa avait réussi à affronter ses peurs et à reprendre le contrôle. Et la façon dont je m'étais retrouvée à jouer un rôle si important dans sa vie. C'était un peu intimidant, mais aussi tellement gratifiant.

Perdue dans mes pensées, je me mis à fouetter les œufs tout en souriant. Ce lien avec Elsa, avec Benicio, cette complicité forte... cela rendait tout plus réel, plus solide entre Elvire et moi.

Rien que de penser à Elvire me fis sourire de plus belle. Je regardais mon téléphone, un peu perplexe. C'était bizarre de ne pas avoir de message d'Elvire. D'habitude, vers midi, elle m'envoyait toujours un petit mot mais là... rien. Je secouai la tête, me disant qu'elle devait simplement être en plein rush avec les sorties d'école, les parents pressés, et le bus rempli à craquer. Ça arrivait, après tout, surtout en plein milieu de la journée.

Je reposai mon téléphone sur le plan de travail et me concentrai sur la préparation des pâtes, essayant de ne pas trop y penser.

C'est à ce moment qu'Elsa et Léa arrivèrent dans la cuisine, l'air curieux.

« On peut t'aider ? » demanda Elsa, s'approchant de la table.

Je lui souris, un peu soulagée de leur présence.

« Oui, ce serait génial. Vous pouvez préparer la table et gratter un peu de parmesan ? »

Léa fit une grimace amusée en attrapant la râpe à fromage.

« Gratter du parmesan ? Ça a l'air tellement technique, dit comme ça. »

Elsa lui donna un petit coup de coude en riant.

« Tais-toi et râpe ! »

Léa se mit au travail tandis qu'Elsa, plus concentrée, commençait à sortir les couverts et les assiettes. Elles discutaient et plaisantaient en même temps, et je ne pouvais m'empêcher de sourire en les écoutant.

La nouvelle collègueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant