Chapitre 138 - Sous le signe de l'amour

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Pdv Olivia

Je me réveillais doucement, encore flottante entre rêve et réalité. Je n'ouvrais pas les yeux tout de suite, laissant mes sensations prendre le dessus. Un léger picotement me traversa le nez, et ma cuisse me lançait de douleur, mais au fond de moi, un calme inattendu m'envahissais. Une paix douce et surprenante.

Je me souvenais. Les images de ma confrontation chez ma mère me revinrent en flashs flous, comme un rêve sombre qui s'effaçait. Pourtant, je savais que c'était réel. Je l'avais fait. J'avais enfin réussi à me libérer, à mettre un terme à des années de souffrance. J'avais tenu ma promesse envers Laura, ma sœur adorée, et surtout, j'avais protégé Elvire, comme je l'avais toujours voulu.

Pensant à Elvire, un sourire se dessina sur mes lèvres. Juste à l'évocation de son nom, je sentais mon cœur se réchauffer. Ce doux réconfort qu'Elvire m'apportait, ce sentiment de sécurité et de sérénité que je n'avais trouvé qu'avec elle. Lentement, j'ouvrais enfin les yeux, et ce que je voyais me comblait de bonheur. Là, juste à côté de moi, assise sur une chaise, Elvire était plongée dans un sommeil paisible, sa tête posée sur le bord de mon lit. Sa respiration régulière et apaisée résonnait doucement dans la pièce.

Je tendais la main, mes doigts glissant doucement dans ses boucles brunes, caressant les mèches avec tendresse. Je la contemplais, gravant dans ma mémoire chaque détail de ce visage que j'aimais tant.

« Mon amour... » murmurais je tout bas, à peine un souffle, mais rempli de tout l'amour et la gratitude que je ressentais pour elle.

Je la regardais tendrement, qui émergeait peu à peu de son sommeil. Les paupières lourdes, elle ouvrit les yeux et, en tournant la tête, croisa mon regard. Ce regard épuisé mais débordant d'affection, ce regard qui a tant veillé sur moi. Pourtant, malgré la fatigue visible sur son visage, Elvire me sourit, ce grand sourire lumineux qui me faisait fondre chaque fois.

« Tu es réveillée... » murmura Elvire, avec un mélange de soulagement et de bonheur dans la voix.

« J'ai eu si peur... »

Sa voix se brisa un peu, trahissant toute l'angoisse et l'inquiétude qu'elle avait tenté de masquer.

Je serrais doucement sa main, la caressant doucement.

« Ça va, mon amour... Je suis là, et je vais bien maintenant. » je tentais de sourire, rassurante, même si la douleur me tiraillait encore.

Elvire se pencha alors vers moi, effaçant toute la distance entre nous pour déposer un baiser tendre et délicat sur mes lèvres. C'était un baiser doux, empreint d'amour et de soulagement, qui murmurait des milliers de mots sans en dire un seul. Je fermais les yeux et me laissais envahir par cette chaleur, ce réconfort que seule Elvire savait me donner.

J'essayais alors de me redresser légèrement, mais une douleur vive m'arracha une grimace. Ma cuisse, encore fragile, me rappellait brutalement ce que j'avais traversé. Elvire se redressa, inquiète, les yeux pleins d'appréhension.

« Tu as mal ? Qu'est-ce qui te fait souffrir ma belle ? »

Je tentais de minimiser, secouant doucement la tête pour l'apaiser.

« Ce n'est rien... Juste ma cuisse qui me rappelle à l'ordre, mais ça va passer. Je suis là, avec toi, et c'est tout ce qui compte. »

Elvire prit un moment, ses mains enveloppant les miennes, et plongea son regard noisette dans le mien, le visage grave mais adouci par une lueur de tendresse infinie.

« Promets-moi de ne plus jamais me faire une peur pareille, Olivia. Je... je ne sais pas ce que j'aurais fait si... »

Je serrais un peu plus fort ses doigts, la regardant avec une intensité douce.

La nouvelle collègueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant