La Fée Marraine (tomes 1 & 2)

🤕31. Invités surprise

CÉDRIC

Les reines de Camayenne arrivèrent comme prévu en fin de matinée, accompagnées de la jeune et adorable princesse Soline d'Alaudie. En dépit de ses longs cheveux noirs et lisses et de ses yeux en amande hérités de son grand-père venu de l'empire du Soleil Levant, Cédric s'amusa de lui trouver une grande ressemblance avec Solen, outre leurs prénoms. Les deux auraient pu être frère et sœur, deux rayons de soleil incarnés avec des sourires éblouissants et toujours un éclat lumineux dans le regard. Même si elle avait trois ans de moins qu'eux, la jeune princesse promettait de devenir une amie précieuse pour Solen.

Quant aux souveraines de Camayenne, à peine plus âgées, elles étaient aussi différentes que le jour et la nuit. La reine Célie, fille des précédents souverains, semblait à sa place en toute circonstance et donnait l'impression d'être de celles à qui on ne racontait pas d'âneries, mais elle avait également un sourire chaleureux et espiègle qui faisait tout son charme.

— Je suis vraiment ravie et honorée d'avoir été invitée à votre anniversaire ! s'exclama-t-elle. Laissez-moi vous présenter mon épouse, Isobel, plus grande sorcière de Camayenne et inventrice de génie !

Cette dernière rougit profondément, certainement aussi introvertie que son épouse était extravertie. Toujours aussi adorable, Solen les salua toutes les deux avec amitié, mais n'eut pas le temps d'en dire davantage avant qu'Espiègle ne les rejoigne en courant.

— Iso ! J'étais impatient de te revoir ! Quand on m'a dit que tu ferais partie des invités, j'ai à peine osé y croire !

En riant, la sorcière ouvrit les bras pour le recevoir, deux amis de longue date heureux de se retrouver. Avec un air de tendre amusement, Clélie secoua la tête et Cédric en profita pour les inviter toutes les trois à les rejoindre pour déjeuner dans les jardins, où les autres les attendaient, avec l'air de ne pas avoir dormi de la nuit.

— Mais vous dormez tous debout, ma parole ! s'étonna Clélie. Que s'est-il passé ici ? Un fuseau enchanté ? Une malédiction de sommeil ? Jens aurait-il apporté des petits pois d'Aerten ?

— Pire encore, marmonna Neige après avoir étouffé un bâillement. Erling nous a démontré ses talents pour construire des forteresses de couvertures et nous avons passé la soirée ensemble en veillant jusque tard dans la nuit. Ou tôt ce matin, c'est selon.

C'était peu de le dire, les derniers s'étaient endormis vers quatre heures du matin et le réveil avait été rude lorsque le soleil avait inondé le couloir dans lequel ils avaient étalés leurs matelas. Parce qu'ils n'avaient pas trop eu le choix, Cédric et Solen s'étaient levés pour veiller à l'organisation de la journée, mais Cédric savait que les autres étaient simplement retournés se coucher dans leurs chambres pour glaner quelques heures de sommeil supplémentaires.

— Nous avons allégé le programme de la journée, s'amusa-t-il. Personne n'a l'énergie de faire quoi que ce soit, de toute manière. Puisqu'il fait beau, mieux vaut en profiter pour se promener dans le parc ou faire la sieste au soleil.

Ils n'avaient rien prévu de particulier, préférant laisser leurs invités prendre le temps de faire ce dont ils avaient envie. Toutefois, il y eut tout de même une belle surprise dans l'après-midi, lorsque l'on signala l'arrivée de trois cavaliers. Ils étaient alors dans le kiosque des glycines, en train de prendre un thé ressemblant très fortement à un goûter, et Cédric fit signe à Solen de rester avec leurs invités tandis qu'il s'occupait des nouveaux venus. Lesquels s'avérèrent être les princes d'Armancœur, avec presque deux jours d'avance.

— J'espère que vous pardonnerez cette arrivée impromptue, mais nous étions impatients de vous rejoindre, déclara Auguste en descendant gracieusement de cheval. Notre escorte suivra dans la journée. Ne laissez pas Maxime vous faire croire que je suis venu uniquement pour le gâteau d'anniversaire, nous avions tous les trois très envie de venir passer dix jours de vacances en compagnie des princes et princesses les plus sympathiques du continent. Et Max avait également hâte de vous revoir, Savinien et vous.