La Fée Marraine (tomes 1 & 2)

🤕36. Premières fois

CÉDRIC

Lorsqu'il referma la porte de sa chambre derrière lui, Cédric tremblait de fébrilité, sans pouvoir dire si c'était dû au désir, à l'excitation, ou à l'appréhension. Ce n'était certainement pas la première fois qu'ils allaient se coucher en frémissant d'impatience de pouvoir se toucher après une journée à faire semblant de ne pas être amoureux, mais ce soir avait quelque chose de spécial, parce que ce serait leur première fois.

— Je vois que tu as révisé, s'amusa Solen depuis le bord du lit.

Il était en train de regarder les quelques livres que Cédric avait empruntés à la bibliothèque, pas vraiment des manuels mais des conseils rassurants sur ce qu'ils s'apprêtaient à faire.

— Je voulais être sûr de ne pas... faire quelque chose de travers, avoua-t-il.

— Je ne m'en fais pas pour ça, rit Solen en reposant les livres. Tu réussis toujours tout ce que tu entreprends, et j'ai parfaitement confiance en toi. Bon, je suis quand même allé demander conseil à Stratège et Innocent, mais je suis sûr que nous saurons nous débrouiller aussi bien que pour le reste.

— Tu es allé trouver ton cousin ?! répéta Cédric avec incrédulité. Par le Ciel, pas étonnant que les deux me regardaient en souriant bizarrement...

Loin de paraître embarrassé, Solen se mit à rire en contournant le lit pour le rejoindre et nouer ses bras autour de son cou.

— Moi aussi je voulais être sûr de faire les choses bien, chuchota-t-il. Mais tout ce qu'ils m'ont dit a été de nous faire confiance et de mettre des mots sur ce que nous avions envie de faire. Pour le reste, c'est apparemment assez intuitif.

— Je n'en doute pas une seconde...

Avec un petit sourire, Cédric inclina la tête pour venir l'embrasser, savourant le contact du corps de Solen tout contre le sien.

— Comment veux-tu faire ça ? souffla-t-il en frottant son nez contre le sien.

— De plein de façons différentes, répondit Solen avec un rire tremblant. J'ai envie de tout faire, de tout essayer et de tout découvrir... mais je dirais que pour commencer, j'aimerais vraiment beaucoup que tu me prennes, parce que tu es compétent et sûr de toi, c'est terriblement séduisant en plus d'être très rassurant.

En cet instant, Cédric ne se sentait ni compétent ni sûr de lui, mais la perspective de s'enfoncer dans le corps de Solen au point de ne faire plus qu'un lui tourna la tête et il gémit en se pressant de plus belle contre lui.

— Sur le lit, ordonna-t-il faiblement. Maintenant.

Riant davantage, Solen lui vola un baiser avant de reculer tout en se déshabillant, lançant ses vêtements sur le fauteuil sans le moindre soin. Puis il grimpa sur la courtepointe, nu et magnifique, et Cédric s'empêtra dans sa culotte parce qu'il le dévorait des yeux. Avec un rire charmant, Solen s'étira pour fermer les baldaquins, les isolant du monde avec l'impression d'être dans une cabane ou un nid, en sécurité et rien que tous les deux. Puis il lui offrit un sourire canaille avant de s'allonger sans la moindre grâce et d'écarter les jambes, s'offrant à son regard autant qu'à ses caresses.

Incapable de parler, la gorge nouée par le désir, Cédric le rejoignit et se pencha pour embrasser le petit creux où son sexe rejoignait ses bourses, avant de descendre plus loin encore pour suivre de sa langue la ligne menant vers son anus. Ce n'était pas la première fois qu'il le faisait et il savait combien Solen aimait ça, vite réduit à se tortiller et à supplier. Alors il s'appliqua, jusqu'à ce que son amoureux glisse une main dans ses cheveux et le tire vers le haut pour l'interrompre.