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Samedi 6 février 2021.

La statue de la liberté sur l'allée des cygnes est posée en direction de l'aval de la Seine. La reproduction est plus petite que l'originale et il y a, pour Gersande, une sorte de médiocrité à avoir installé ce modèle miniature à Paris.

De nombreux enfants s'agitent autour du matériel de sport ce samedi matin sous le pont de Beaugrenelle. Le sol artificiel mou sous les installations les amuse.

Gersande dessine sur son carnet blanc assise au pied de la Statue. Elle travaille sur des études de mouvements en reproduisant le vol des oiseaux. Elle lève la tête pour retrouver l'image de la nuée de moineaux domestiques.

La pierre sous ses fesses est trop froide. Elle n'en peut plus et s'arrête brusquement de dessiner. Elle range son carnet dans un petit sac en cuir qu'elle porte en bandoulière, réajuste son bonnet et son écharpe qu'elle glisse au mieux dans son manteau. Elle replace l'extrémité de ses mitaines sur ses doigts. Elle marche vite, le soleil brille. Elle disparaît sous le pont puis réapparaît de l'autre côté, grimpant les marches en piteux état pour remonter l'allée des cygnes.

Elle contourne une flaque d'eau gelée. Sur la gauche de l'allée, sur un banc donnant sur la maison de la radio, un homme. Elle le reconnaît. 

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