Avenue Mercedes

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46.

Lundi 1er mars 2021. 8h20.

A son retour au Commissariat, Lola le prévient que les parents de Gersande viennent d'atterrir. Ils seraient là dans moins d'une heure.

- Rien de ton côté ? demande-t-il.

- Non, rien du tout. Et du côté des voisins ?

Jules répond en cherchant son téléphone.

- Personne n'a fait entrer personne ce soir-là. Ça nous a pris des heures de tout fouiller, chercher les moyens d'entrée et de sortie autres que la portes. Et apparemment la gamine est un cas social.

- Son compte est intact, aucune opération, elle n'a pas retiré d'argent récemment, ou pas le sien en tout cas, l'informe Lola.

Jules n'a pas de message, il garde son téléphone à la main :

- C'est surtout que toutes ses affaires sont dans sa chambre. Elle ne serait pas partie sans rien. On doit envisager une complicité et une simulation.

- Je n'y crois pas Jules,

- J'en ai vu des nanas qui ont simulé des viols en s'enfonçant le goulot d'une bouteille de vin dans le vagin.

Lola a l'impression qu'il ne l'écoute pas. Qu'il ne prendra pas en compte ses avis. Elle insiste :

- Je me dis... On sent dans sa voix que c'est vrai. On ne simule pas cette terreur.

- On interroge les parents dès qu'ils sont là.

- Ils sont suspects pour toi ? demande Lola.

- Imagine, tableau des fausses bonnes idées : le sénateur la viole. Elle veut parler, il ne veut pas qu'elle parle.