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Rapport de police. Entretiens entre les Lieutenants Jules et Lola Fergusson et

Monsieur et Madame Duffrey du 4 avenue Mercedes.

1er mars 2021

Nous, Jules FERGUSSON et Lola FERGUSSON, Lieutenants de Police, recevons témoignage dans le cadre de l'enquête de la disparition de Gersande née Hellker, nommée Duffrey, dans la nuit du 28 fevrier au 1er mars 2021. Il est 8h45.

Se présentent au bureau de Police Monsieur François DUFFREY et Madame Rebecca DUFFREY-HELLKER, née MARTIN qui déclarent :

(...)

MONSIEUR DUFFREY : Mon groupe au Sénat m'a chargé d'étudier le système de tramway à Vienne et a voté le financement d'un séjour de deux semaines. Sur mes propres fonds j'ai financé la venue de mon épouse. Nous avons décidé de rallonger le séjour pour profiter de la montagne.

MADAME DUFFREY : Nous avions laissé notre petite Gersande seule. Nous pensions que tout irait bien. Il s'agissait de petites vacances. Pourrions-nous écouter l'enregistrement de son appel ?

JULES FERGUSSON : Bientôt.

QUESTION LOLA FERGUSSON : Que pensez-vous de l'idée d'une fugue ?

REPONSE Mme : Vous êtes sérieux ?

REPONSE M. : Vous envisagez sérieusement cette piste ?

A partir de cet instant le Lieutenant LOLA FERGUSSON n'a plus posé de question.

QUESTION : Est-ce que Gersande suit un traitement médical ?

REPONSE Mme : Non, elle est en excellente santé.

REPONSE M : Nous lui offrons une vie de rêve à cette gamine. Elle n'a aucune raison de partir ou de vouloir partir.

REPONSE Mme : Jamais elle ne me ferait ça !

QUESTION : A-t-elle des ennemis ?

REPONSE Mme : Elle est très solitaire. Elle n'a ni ami, ni ennemi.

QUESTION : Que savez-vous de son petit-ami ?

REPONSE Mme : Il y a l'écrivain. Vous êtes entré dans la chambre de Gersande ?

QUESTION : Oui.

REPONSE Mme : Elle est fascinée par cet homme. Il lui aurait été très facile de la kidnapper sans violence. Mais elle n'a pas fugué. Je vous dis qu'elle n'a pas fugué. Elle ne l'aurait jamais fait !

QUESTION : Je ne vois pas pourquoi.

REPONSE M : Qu'est-ce que vous insinuez ?

QUESTION : J'insinue rien. Je me dis qu'en vous voyant je n'aurais pas de mal à vouloir me casser de la maison. Et que si mon idole m'offrait des vacances je partirais avec lui, même si j'étais mineur.

REPONSE M : Comment osez-vous ? Quel est votre nom déjà ?

QUESTION : Sénateur, si vous ne vous rasseyez pas, laissez-moi au moins vous souhaiter bonne chance pour retrouver votre belle-fille... Quand l'avez-vous eue au téléphone la dernière fois ?

REPONSE Mme : Hier soir dès son retour de l'hôpital ! Juste avant que je prenne l'avion pour rejoindre mon mari elle s'est blessée à la tête, elle est tombée, je ne sais plus. Notre femme de ménage l'a accompagnée à l'hôpital. On ne l'a pas laissée seule. Je veux dire je ne veux pas qu'on pense qu'on part en vacances en la laissant blessée et seule. On a pris l'avion ce matin pour revenir la voir merde. Allez voir cet auteur, Matteo Raphaelli. Ce type n'a pas le droit de tourner autour de ma fille ! 

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