Tome 2 : Chapitre 13

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17 septembre 2020

Ken

L'odeur qui se dégage de mon four me fait monter l'eau à la bouche. Je veux pas paraitre trop prétentieux mais je me suis bien améliorer en cuisine depuis qu'Edna  ne m'a pas laissé le choix de l'aider à faire à manger quand je squatais chez elle. J'ai décidé d'en faire profiter Jad aujourd'hui et si j'en crois l'heure qui s'affiche sur mon téléphone, elle ne devrait pas trop tarder.

Je me surprends à sifloter en préparant ma pana cota. Pour la première fois depuis un an, je me sens complètement apaisé. Jad est revenu, Naïm est bien réveillé, mon album a bien marché et marche toujours aussi bien, ma famille va bien, mes frères sont en sécurité. Je ferme les yeux, inspire par le nez puis expire par le bouche, comme me l'a appris Bao. J'ai envie de profiter de ce moment de sérénité, de ce calme absolu qui m'envahit. J'ai l'impression de m'en rendre compte que maintenant, que tout va mieux, que les choses sont en train de rentrer dans l'ordre.

Depuis qu'on est allé voir Naïm à l'hôpital, il y a une semaine, Jad va mieux, elle ne pleure plus le matin. J'ai l'impression qu'elle redevient elle-même petit à petit. Son moral s'était déjà un peu amélioré quand elle avait appris qu'il allait s'en sortir, mais de le voir les yeux ouverts, ça nous a tous bien rassuré. Ça s'est vite ressentis dans l'entourage. Les sessions studios on repris et Jad prépare sa rentrée avec l'aide d'Edna.

Je crois que c'est de la revoir autant sourire qui m'a fait le plus de bien. Alors je fais tout pour, parce qu'il n'y a pas meilleur bruit que son rire qui percute mes tympans.

Si au début de ma relation avec elle je pensais vivre une histoire d'amour beaucoup plus calme que mes précédentes relations, je me rend compte qu'il n'en a rien été. Ou du moins, ça a été tout aussi tumultueux, mais complètement différent. Des épreuves, on en a eu, et des pas faciles à vivre, mais à la différence de Sonia ou Louise, Jad n'a jamais cherché à me rabaisser ni à me manquer de respect, même quand ses actions auraient pu monter le contraire. Comme pour mon accident par exemple. Je crois que c'est ça, qui a fait qu'on ai pu surmonter toutes ces difficultés. Naïm en prison, mon accident, son départ non voulue, puis encore une fois Naïm qui se fait tirer dessus.

J'aurais pu laisser tomber, me dire qu'elle avait un trop lourd passé pour moi, que cette histoire allait mener à rien mais j'aurais fait une belle connerie. En trente ans d'existence, c'est la première fois que je me sens entièrement comblé. Elle a veillé à reboucher tous les trous, elle les a remplis de son amour, je crois bien qu'elle a même débordé un peu, histoire que je le ressente dans tous mon corps.

Je doute plus, j'ai pas peur de ce qu'elle peut faire quand elle est pas avec moi, j'ai plus peur de partir loin et longtemps pour travailler de peur de lui faire de la peine. Je savais pas ce que c'était que de se sentir autant aimé et d'en avoir pleinement conscience. Je savais pas qu'on pouvait surmonter l'insurmontable juste parce qu'on aime quelqu'un au point de s'oublier sois-même le temps d'un instant pour que l'autre s'en sorte.

Je me souviens encore de nos longues discussions, sa manière bien à elle de me dire les choses telles qu'elles sont avec toute la sincérité du monde. Elle est arrivé comme une fleur dans ma vie, littéralement. Elle m'a dit qui elle était, ce qu'elle avait vécu, ce qu'elle faisait avant d'être ici, elle m'a déballé tout ce qu'elle était en droit de me dire à l'époque. Je crois qu'elle ne m'a jamais répondu par oui ou par non. Elle développe chaque reponse, elle cherche tout au fond de vous sans vous laisser le choix d'être qui vous êtes vraiment.

- T'es en train d'envoyer des ondes positives à tes Pana cota ?

Quand on parle du loup. Elle m'a fait peur cette conne.

- Je pensais à toi, je lui réponds en me tournant vers elle.

- Je te fais perdre la tête à ce point pour que tu m'entende même pas rentrer ?

- Si tu savais, je lui souris en l'attirant vers moi.

Elle passe ses bras autour de mon cou et parsème mon visage et mes mâchoires de petits bisous.

- Et tu te disais quoi en pensant à moi  ? Elle me demande en souriant bêtement.

- Je me disais que t'étais parfaite. Et que j'avais la chance de t'avoir.

- T'en fais pas un peu trop ?

- Pas du tout, je m'ofusque. C'est juste que toi t'as pas conscience de la personne merveilleuse que tu es.

- Arrête, elle glousse en enfouissant son visage dans mon cou. Tu m'a manqué.

- Ça fait que cinq heure qu'on s'est quitté.

- Je sais, c'est juste que ça va être bizarre de plus être avec toi tous les soirs.

- C'est mieux pour Naïm, j'essaie de la consoler en resserrant ma prise autour de sa taille. T'as commencé a chercher ?

- Oui, mais c'est dur dans le quartier. Surtout que je cherche un appartement adapté pour sa convalescence. C'est dingue que ce soit aussi compliqué de se loger déjà de base mais alors quand t'es handicapé. Ça me dépasse, ils font aucun efforts, ni les proprios, ni les agences et encore moins l'état.

- Ça rend ouf, je grogne. Même en passant par des agences ça bloque ?

- Ouais, ou alors faudrait que je demande au propriétaire d'installer le nécessaire s'il est d'accord mais bon...

- Faut pas trop leur en demander non plus.

- C'est ça, elle souffle. Ça sent trop bon ce que t'as mis au four, t'as commandé où ?

- J'ai rien commandé, j'ai tout fait moi même, je me vente en gonflant le torse.

- Mhmh, très intéressant tout ça, elle susurre en déboutonant  le premier bouton de ma chemise. Et il y en a pour encore combien de temps ?

- Le four s'arrête tout seul quand c'est prêt, je lui chuchote près de l'oreille sentant déjà le désir monter dans tout mon corps. Ce qui veut dire qu'on à tout notre temps.

Je sens ses poils se dresser sous mes lèvres. Elle penche sa tête en arrière en soupirant, m'offrant une vue parfaite sur son cou. Elle me rend dingue. Surtout quand elle se remet face à moi, ses cheveux bouclés en pagaille et son regard en feu.

- J'ai pas envie de prendre mon temps, elle dit en me mordant la lèvre inférieure. Je veux que tu me prennes moi, ici, tout de suite. Et toute l'après-midi aussi tant qu'on y est.
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Hello les zouz !

Ça va comment en ce lundi ? Pas trop dur la reprise du taf, des cours ?

En ce moment, c'est chapitre plutôt cool, je laisse un peu respirer les personnages, eux aussi ils sont exténués.

J'espère que ce chapitre Ken en pleine déclaration intérieur à Jad vous a plu quand même.

J'ai déjà la trame de ce qui va suivre pour au moins 15 chapitre donc accrochez vous c'est loin d'être finiiii 🤯

Merci d'être toujours aussi présente sur cette histoire, c'est que du love ❤️

Plein de bisous  ❤️

On Est Amoureux Qu'une Fois Où les histoires vivent. Découvrez maintenant