Chapitre 35

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Hola les meufs :) ! Premier chapitre dont je suis pas super fière, genre, vraiment... Mais j'espère quand même qu'il vous plaira et sur ce je vous souhaite une bonne lecture  ! Des bisous

6 juin 2018

« À la base, j'suis pas violent mais y a des jours où ça déborde, tu sais je combats la haine mais y a des jours où ça te porte »

*

Jad

Si le mannequin sur lequel Jad était en train de pratiquer du Karaté était une vraie personne, elle serait surement déjà dans le coma. Les larmes perlaient sur ses joues en même temps que ses quatre extrémités frappaient le bois à toute allure. Elle avait mal au cœur et se sentait prisonnière. Encore un des hommes de sa vie qui partait loin d'elle et elle ne pouvait rien y faire. Peut-être dix ans de temps perdus à ne pas les passer ensemble et l'idée de savoir Naïm dans une cellule lui faisait monter les larmes aux yeux.

Le propriétaire du Dojo dans lequel elle s'était réfugiée, monsieur Fukuda, n'avait posé aucune question quand il l'avait vu rentrer dans la grande salle d'entrainement. Il s'était juste posé sur le banc de repos face à elle et avait longtemps observé ses mouvements. Elle sentait qu'il l'analysait plus qu'autre chose et qu'il avait remarqué qu'elle n'y mettait pas du cœur. La colère et le Karaté n'allaient pas ensemble et ça se voyait aux bleus qu'elle attaquait à avoir aux mollets. En temps normal, elle n'aurait rien sentit, elle n'aurait même pas eu de marque rouge sur sa peau. Elle n'avait rien sentit jusqu'à présent mais maintenant qu'elle avait croisé le regard de Fukuda, elle avait mal aux poignets et aux jambes. Elle s'arrêta net et l'observa à son tour quelques secondes.

- Je ne t'ai plus vu depuis 2009. Je regrette que ce soit dans ces conditions-là.

- Vous saviez vous aussi pour Naïm ?

- Bien-sûr, à chaque entraînement il se confiait.

- Vous pensez qu'il a fait le bon choix ?

- Je dirais qu'il a fait ce qu'il y avait de mieux à faire pour préserver sa famille. Je sais que tu le comprends au fond de toi et que ça fait mal mais te faire du mal en retour n'est pas la solution.

- Je sais, elle renifla en regardant l'entraîneur de Naïm, mais parfois c'est trop dur et j'arrive pas à contrôler ma colère.

Le silence de la salle d'entrainement faisait raisonner les sanglots de Jad. Fukuda ne prononça rien pendant un long moment mais sa présence était précieuse. Les sensei avaient quelque chose d'apaisant rien que par l'énergie qu'ils dégageaient et c'était dans des dojos qu'elle s'était toujours réfugié quand elle avait de la peine. Elle n'avait pas dérogé à la règle et c'était ici qu'elle avait atterrit après la discussion qu'elle venait d'avoir avec sa famille. Elle avait le cœur lourd et les coups qu'elle avait porté sur le pauvre mannequin n'avait servi à rien appart lui faire du mal. Ce qu'il lui fallait, c'était de la méditation, alors elle se mit dans la même position que Fukuda et ferma les yeux.

Sans trop de raison, ou peut-être celle de son cœur, le visage de Ken apparut devant elle. Elle avait plusieurs fois eu envie d'aller le rejoindre pour pleurer dans ses bras mais maintenant qu'il l'avait faite partir de chez lui une fois, elle avait peur qu'il recommence et elle savait que ça lui ferait du mal. C'était ce qu'il s'était passé la dernière fois avant même qu'elle apprenne pour Naïm. Elle avait aussi peur qu'il ait peur, qu'il ait changé d'avis sur elle, sur eux et elle préférait croire ça plutôt que d'aller chercher des réponses. Seulement, Edna lui avait suggéré l'idée qu'il avait fait ça parce qu'il savait pour Naïm et pas parce qu'il avait peur. Elle lui avait dit que ça crevait les yeux qu'il en pinçait pour elle quand c'était lui qui venait les chercher à l'école vétérinaire. Puis Naïm avait tout dit, que dans deux semaines il irait se rendre et elle avait commencé à se dire que son amie avait peut-être raison et il y avait cette lettre aussi. Et tous les autres texto qu'elle n'avait toujours pas ouverts.

On Est Amoureux Qu'une Fois Où les histoires vivent. Découvrez maintenant