Chapitre 49

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6 octobre 2018

« Je te dis que je reviens bientôt, et toi tu me réponds bientôt c'est quand ? »

*

Jad

Quand Jad était blessée ou en colère, son côté impulsif ressortait et ses mots pouvaient facilement blesser. Le reste du temps, il lui en fallait beaucoup pour qu'elle sorte de ses gongs. Mais quand Jad avait son cycle menstruel, elle était tout simplement invivable. Elle le savait, en avait conscience et tentait même de faire un travail sur elle-même mais elle ne pouvait pas y faire grand-chose.

Surtout un dimanche, à six heure trente-sept du matin, réveillée par la sonnerie de son téléphone portable. Elle regarda le nom qui s'affichait sur son écran et pris le soin de l'ignorer sciemment. Son supposé petit copain n'avait pas donné signe de vie depuis plus de quarante-huit heures et il osait revenir comme une fleure un des seuls jours où elle pouvait se reposer. Non mais pour qui il se prenait.

Son téléphone vibra deux fois de suite annonçant la venue de deux textos. Elle souffla irritée et plissa les yeux quand elle plaça son portable devant son visage encore endormie. Elle s'énerva d'autant plus que la douleur dans son ventre commençait à se réveiller. Présentement, elle maudissait Ken Samaras et ne comptait pas être tendre avec lui.

« Jad s'il te plait descends, tu pourras me crier dessus, je le mérite. »

« On perd du temps »

Son deuxième texto avait titillé sa curiosité, pourquoi est-ce qu'ils perdraient du temps. Elle avait beaucoup trop de crampes en bas du ventre et était assez en colère pour ne pas répondre à ses attentes mais il ne semblait pas vouloir lâcher l'affaire puisque son téléphone vibra une nouvelle fois. Elle savait d'avance que ce n'était pas la peine d'être autant agacée qu'il ne lui ait pas donné signe de vie pendant plus de 48h. Si elle n'avait pas eu ses règles elle aurait chouiné, lui aurait fait la gueule quelque minutes jusqu'à ce qu'il fasse tout ce qui est en son pouvoir pour la faire rire. Mais elle n'avait pas envie de rire aujourd'hui, son estomac était complètement en vrac et la moindre petite contrariété la faisait sortir de ses gonds. Là, si elle en avait eu la force, elle l'aurait pourri jusqu'à ce qu'il rentre tout seul chez lui comme un pauvre type. Mais vu qu'elle n'avait plus aucune force puisque la douleur s'étendait jusque dans ses jambes, elle choisit l'ignorance. C'était encore plus stupide puisqu'il le prendrait encore plus mal que si elle était descendue le crier dessus. Et s'il y avait bien une chose que Ken ne pouvait plus supporter à cause de ses relations passées, c'était bien l'ignorance.

« Ne m'oblige pas à te le dire par message, c'est pas cool. »

Elle souffla encore plus irritée et se décida à lui répondre à contre cœur.

« C'est la chose que tu dois me dire qui a l'air pas cool. »

« Non plus. S'il te plait mon amour, descend et on finit la nuit chez moi. »

Elle ne put retenir son cœur de battre un peu plus vite, ça ne se commandait pas ce qu'il se passait à l'intérieur. Ce n'était pas la première fois pourtant qu'il l'appelait comme ça entre deux trois phrases bien placées mais ça lui faisait toujours un petit effet.

« J'ai mes règles je suis clouée au lit. Et très contrarié »

« Je te porte jusque dans ma voiture, tout en silence pour pas réveiller Edna et Deen »

« J'ai pas envie que tu me portes pendant les prochaines 48h. Je descends. »

Elle aurait peut-être dû lui dire qu'elle était un cliché sur pattes quand elle avait ses règles, seins énormes et mauvaise humeur, combo parfait. Depuis qu'ils se connaissaient, elle ne les avait jamais eu en sa présence alors il ignorait tout de son sale caractère périodique.

On Est Amoureux Qu'une Fois Où les histoires vivent. Découvrez maintenant