Chapitre 5

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10 mars 2018

" Parfois je me demande si j'existe vraiment, de ma vie je ne suis qu'un spectateur."

*

Ken

Ken sentit sa bouche se remplir de salive quand sa pizza moyenne quatres fromages apparût devant ses yeux. Il s'en étonna tout autant que la subite faim qu'il avait ressentit quelque minute plus tôt mais il ne préférait pas se poser de question qui puisse tout d'un coup lui tordre l'estomac. Il était entrain de passer une bonne soirée et même si avant il se serait refusé quelque minutes de bon temps, il n'en était plus à ce stade là. Il avait conscience qu'il était important de se changer les idées dans ce genre de situation. Pour ça, il était fier de lui, il ne voulait plus essayer de s'en sortir seul, il savait que ça ne menait à rien à part empirer les choses.

Il jeta un coup d'oeil vers Jad qui semblait s'émerveiller de sa pizza tartiflette grand format. Elle releva la tête vers lui et ses iris croisèrent les siens.

Même si il passait un agréable moment, il avait pris soin de ne pas trop regarder Jad dans les yeux. Il ne savait pas trop comment l'expliquer mais il avait l'impression de s'y perdre instantanément et ça, pour lui, ça ne présagait rien de bon. Il eut beau côtoyer plusieurs femmes avec de beaux yeux, ceux de Jad restaient époustouflants.

- Bon ap ! elle s'exclama en plantant sa fourchette au milieu de son assiette.
- Toi aussi mais je me fais pas trop de soucis, ricana Ken coupant une première part de pizza.

Après plusieurs bouchées il se sentait moins fatigué et son mal de crâne semblait lointain.

- Ah mais t'es un peu bronzé en fait, fit Jad en le scrutant.
- T'insinue quoi ?
- Qu'il y a encore dix minutes t'étais presque gris, elle ricana.
- T'es super sympa toi en fait, l'imita Ken.
- On t'avais pas prévenu ? S'étonna faussement Jad.
- Faut croire que je me suis fait avoir.
- Bulma était ma complice.
- Je me disais bien que votre grande complicité cachait quelque chose de mauvais.

Ça faisait du bien de se laisser aller, de parler de tout et de rien, de rien surtout. Jad le faisait à merveille, elle saisissait toute occasion pour essayer de le faire sourire, il l'avait remarqué et rien que ça suffisait a rendre les choses plus douces. Il voulait profiter de ce moment sans se demander ce qu'il adviendra quand il se retrouvera tout seul ce soir. Il n'avait presque pas peur. Mais il restait quand même sur ses gardes. Il savait que ça ne tenait qu'à un fil pour que la douleur au ventre revienne et il comptait bien garder sa pizza dans son ventre.

- Tu me racontes la suite ? Il demanda après quelques minutes d'hésitation.
- Chose promise, chose dûe, elle aquiessa en avalant sa bouchée. Mon père est décédé quand j'avais 17 ans. Je suis partie à Tapei un ans après quand j'étais sûre que ma mère allait mieux.
- Pourquoi là-bas ? Ton père est libanais non ?
- Parce-que c'était son pays d'adoption. Il l'aimait bien plus que son propre pays. Il m'a peu appris de coutume libanaise, c'était délicat d'en parler.
- Pourquoi ?

- Chaque chose en son temps, elle le stoppa en souriant. Il est allé à Taïwan à l'âge de 16 ans pour perfectionner son Karaté, c'était sa passion. Il ne m'a jamais obligé a l'apprendre mais depuis toute petite j'assistais à ses cours et dès que j'ai eu l'âge j'ai demandé à en faire. C'est aussi là-bas qu'il a rencontré ma mère. Ils ont vécu ensemble a Tapei 5 ans jusqu'à ce que ma mère tombe enceinte et demande à mon père de l'emmener en France.
- Donc t'es né en France.
- C'est ça. À Marseille.
- Et t'as fait quoi une fois là-bas ?
-

On Est Amoureux Qu'une Fois Où les histoires vivent. Découvrez maintenant