Tome 2 : Chapitre 11

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28 Août 2020

Jad

Je me sens nostalgique en pénétrant dans l'école vétérinaire d'Alfort. De toute ma vie, du haut de mes 28 ans et malgré l'absence de Naïm, ma quatrième année dans cet établissement scolaire à été la plus belle. J'ai rencontré Edna, je me suis lié d'amitié avec des garçons tous autant fascinants les uns que les autres et je suis tombé follement amoureuse.

Je pense automatiquement à mon cousin. Même s'il va s'en sortir, les dommages que les balles ont causés ont été trop importantes. Ils ne l'ont pas encore fait revenir, ils devraient commencer le processus de réveil dès la semaine prochaine et s'il réagit bien, ses yeux seront enfin ouverts. Les médecins sont formels, il boîtera sûrement toute sa vie et sa cicatrice sera toujours présente au niveau de sa tempe, ça lui provoquera des migraines pendant un certain temps. Le seul avantage dans cette histoire ?

Pour une fois, la justice.

De part sa coopération, de part les risques qu'il a encourut et les conséquences que cela à eu sur lui sous le commandement même de la police (cette grosse blague) et qui le suivront jusqu'à sa mort, Naïm va faire trois ans de sursis. Trois ans de bracelet électronique avec comme seule sortie ses rendez-vous ponctuel à l'hôpital quand il sera enfin de retour. De la prison en moins pire, mais c'est déjà ça.

Je ne sais pas encore comment on va s'organiser, si je devrais lui louer un appartement et retourner vivre avec lui, le temps qu'il récupère. J'ai laissé ma place à Bao chez moi, il vit donc avec Edna et moi, j'ai investi les lieux chez Ken. On y a même pas réfléchis deux secondes, je suis restée bien trop longtemps loin de lui pour rater ne serait-ce qu'une seule nuit dans ses bras.
Mais quand Naïm sera là, il serait plus prudent que quelqu'un habite avec lui et c'est pas que je fais pas confiance aux gars, mais je pense que c'est mieux si c'est moi qui investit les lieux.

- Jad, c'est toi ?

Astrid, la dame qui s'occupe de l'accueil de l'école me fait des grands signes derrière son bureau. Mon visage s'illumine en la voyant, elle est toujours aussi souriante, c'est contagieux.

- Alors c'est vrai t'es revenue ? Elle me demande une fois que j'arrive en face d'elle.

- On dirait que c'est un scoop, je plaisante tout en restant sur mes gardes. Mon départ a tant fait parlé ?

- Oui et non, elle hausse les épaules, tu sais comment c'est ici et un peu partout d'ailleurs. Quelqu'un part, puis revient alors on se demande pourquoi.

- C'était prévu, la direction est au courant et en ce qui concerne la cause, elle est familiale et secrète, je lui répond en accompagnant mon sourire par un clin d'œil.

- Dans tous les cas, j'espère que tes soucis on pu être réglés, elle me sourit en retour. Moi je suis contente, mon petit rayon de soleil est revenue.

- Moi aussi je suis contente de vous revoir Astrid.

- Tu viens pour finaliser ton dossier pour cette année ?

- Oui

Elle me laisse à peine le temps de répondre qu'elle me prévient déjà des nouvelles mesures suite au covid. En arrivant à Paris, j'ai compris à quel point le confinement avait eu un impact important sur l'ensemble des français, sur les habitudes, l'organisation, sur tout en fait.  À Taiwan, les choses ont été complètement différentes, le pays s'est préoccupé du problème pour éviter un total confinement dès que les premières infos sont tombés, le 21 janvier. Ça faisait à peine trois semaines que j'étais arrivée.

On Est Amoureux Qu'une Fois Où les histoires vivent. Découvrez maintenant