Tome 2 : Chapitre 36

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15 juillet 2021 

Jad 

- Mhhh, mais il est trop bon lui aussi ! 

Jad passait une excellente journée. Ken lui avait demandé quelques jours plus tôt de venir goûter le menu du mariage avec elle. Il s’était dit qu’au vu de l’amour qu’elle portait pour la nourriture, qu’elle soit salé ou sucré, il était préférable qu’elle assiste au moins à cette partie-là de l’organisation. Elle n’avait pas hésité une seule seconde. bien sûr qu’elle acceptait de manger toute l’après-midi, quelle question. 

- C’est trop dur de choisir, elle se plaignit presque. 

- Tu veux que je demande si on peut les faire en miniature ? lui proposa Ken, attentif à tout ce qu’elle disait. 

- Des petites mignardises de tous ces beaux gâteaux ? Je dis oui. 

- Ouais, alors juste je pose une condition : hors de question qu’il y ait le mot mignardises sur notre menu, je le trouve vraiment cheum. 

- Excuse-nous monsieur le poète, elle le taquina en engouffrant une deuxième bouchée de sa pâtisserie. 

- Il y a le mot ignard dedans, ça correspond pas à l’ambiance d’un mariage. 

- Oui, mais ça te correspond à toi, elle contra, un sourire espiègle sur le visage.   

S’ils avaient été seuls, Jad aurait sûrement reçu une pichenette derrière l’oreille, elle le savait. Mais le personnel de la boutique du traiteur où ils se trouvaient vaquaient à leurs occupations et déambulaient librement dans le salon où ils s’étaient installés. Or elle connaissait assez bien Ken pour savoir qu’il n’aimait pas se donner en spectacle ni attirer l’attention sur lui. Ca aussi elle le savait, et elle savait qu’il savait lui aussi, qu’elle en avait profité. 

- Tu vas voir toi à la maison, il la menaça en se rapprochant d’elle pour parler plus doucement, je vais te montrer la pleine puissance de Ken Kaneki tu vas rien comprendre. 

- Les gâteaux vous ont plu ? 

Le sourire malicieux de Jad s’accentua quand elle vit Ken défaillir. La patronne se trouvait juste derrière lui depuis à peine une seconde. Elle savait qu’elle n’avait rien entendu de ce que Ken venait de dire mais c’était marrant de le voir gêné à ce point pour si peu. 

- Ils étaient délicieux, tous, elle prit les devant pour laisser le temps à Ken de reprendre contenance. On se demandait s’il était possible d’en choisir au moins trois et de les faire en mignardise, elle insista sur le dernier mot ce qui fit sourire son futur mari. 

- Vous ne tenez pas à couper le gâteau ensemble ? 

- Non surtout pas, je risquerai de faire une bêtise, elle confirma. 

- Ce que je vous propose, c’est qu’au lieu de les faire ronds, on les fait carrés et on les découpe au préalable. Ce sera comme des mini pâtisseries. 

- C’est parfait ! On voudrait partir sur celui à la framboise, celui à la vanille noix de macadamia et celui au chocolat. 

Madame Tessier prit des notes sur son carnet puis elles échangèrent quelques détails avant de conclure le rendez-vous. Les menus étaient faits, ils avaient opté pour plusieurs choix que ce soit pour l’apéritif, la mise en bouche, l’entrée, le plat et le dessert. Ils avaient fait attention aux régimes alimentaires de tout le monde, choisis des menus végétarien, hallal, casher, tout était fait pour qu’il n’y ait le moins de gaspillage possible, surtout sur ce qui ne pouvait pas se garder. Pour le reste, ils avaient décidé qu’ils mèneraient tout dans une association qui les re distribueront ensuite.  

- Je dois aller rejoindre Edna, je suis déjà en retard.

La voix de Jad raisonna dans le parking souterrain et tous deux se stoppèrent quand ils arrivèrent devant leur voiture respective garés côte à côte. 

- T’en a pour combien de temps ? il demanda en passant un bras derrière son dos pour l’attirer contre lui. 

- Je sais pas, deux heures, peut-être trois. 

- Oui ben ne rentre pas trop tard, Ken Kaneki perd son service à partir du moment où le soleil se couche. 

- Ah bon, et je peux savoir pourquoi ? 

- Parce qu’il a besoin de la lumière du jour pour te montrer sa toute puissance. 

Bien qu’il faisait le pitre, la voix rauque qu’il prit pour lui répondre provoqua une boule de chaleur dans son bas ventre. 

- Dis comme ça, elle se rapprocha un peu plus de lui, tu peux être sûre que je serais à la maison avant 20h00. 

- A la quoi ? 

- A la maison ? elle répéta. 

- C’est la première fois que tu dis ça, il lui fit remarquer en déposant un baiser sur ses lèvres. J’aime trop, il répéta son geste, je t’aime trop

- Moi aussi je t’aime trop. 

Elle fit claquer un dernier bisous sur ses lèvres, le coeur à mille à l’heure comme à chaque fois qu’il lui disait qu’il l’aimait puis trottina  jusqu’à sa voiture encore plus en retard que tout à l’heure. 

** ** **

La robe était parfaite, la dentelle aux motifs en feuille d’olivier était encore mieux que ce qu’elle avait imaginé. Elle n’avait jamais compris pourquoi les femmes pleuraient en essayant leur robes pour la première fois. Maintenant elle saisissait mais pour autant, elle n’avait pas d’explications concrètes à donner. Ça se passait dans le cœur, et c’était très fort.  

- T’es incroyable, s’extasia Edna, les deux mains devant sa bouche. Elle est parfaite pour toi. 

- Elle est faite sur mesure, se moqua Jad la voix remplie d’émotions. 

- C’est pas faux, elle pouffa en s’essuyant le coin des yeux. Fais chier, je deviens de plus en plus sensible depuis que je vous connais toi et Ken. Tourne toi pour voir, elle changea rapidement de sujet.

Elle s'exécuta et fit un tour sur elle-même. Elle ne voulait pas de longue traîne car qui disait longue traîne, disait assistance en permanence et elle ne voulait pas de ça. Et puis elle était presque sûre qu’à un moment ou un autre, elle se serait prise les pieds dedans alors que là, même si elle faisait la toupie, la petite traîne suivait le mouvement et ne se retrouvait à aucun moment devant elle. Le dos nu tombait parfaitement en bas de son dos laissant apparaître ses muscles finement dessinés dû aux années de karaté. Elle savait que Ken adorait ça et elle devait s’avouer qu’elle aussi, elle aimait bien cette partie de son corps. 

- Il va jamais s’en remettre, elle secoua la tête, il va clamser devant le Maire avant de prononcer ses vœux. 

Jad ne put retenir un petit rire. Non pas parce qu’elle voulait faire “clamser” Ken, mais c‘était vrai qu’elle voulait qu’il s’en souvienne. 

- Ceci dit, j’ai eu un petit aperçu de la tenue de Ken, pas sur que t’y survive non plus. 

- Arrête je veux rien savoir, elle se boucha les oreilles en prononçant du charabia pour étouffer la voix d’Edna. 

- Ça va, j’arrête, elle leva les main en signe de paix. J’allais rien te dire de plus promis. 

- Passe-moi les chaussures au lieu de faire le pitre. 

Edna s'exécuta sans oublier de faire une grimace à Jad et une fois enfilé, elle se contempla une nouvelle fois dans le miroir. 

- On ne voit pas mes pieds, elle constata. Je pourrais me contenter d’un plus petit talon non ? 

- C’est vrai, pas obligé de porter du huit centimètre. 

- Flemme de porter ça plusieurs heures. J’ai besoin d’être à l’aise, faut que je puisse m’enfuir à tout moment, elle plaisanta. 

- Dit pas de conneries, s’offusqua son amie. 

- Ça va je rigole. Jamais de la vie je le lâche mon mec. 

On Est Amoureux Qu'une Fois Où les histoires vivent. Découvrez maintenant