Chapitre 5

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Depuis ce jour-là, on était carrément en froid avec Effy, limite ennemies. On passait notre temps à se regarder mal. Je ne savais pas pourquoi, mais je la détestais soudainement. J'avais une image d'elle atroce, alors que je savais complètement qu'elle n'avait rien fait de mal. Mais je ne sais pas, je n'arrivais pas à être sympathique avec elle. Heureusement, personne ne s'en rendit vraiment compte et cela ne créa aucun drama. Je me disais donc que j'allais continuer la vie comme d'habitude, même si je m'étais promis de faire beaucoup plus attention en soirée. Car en vrai, sans Effy, j'aurai fini dans le lit de Dorian à détester ça, comme toujours, et à me détester, comme toujours.

Heureusement, le week-end m'avait permis de me calmer un peu, et j'étais même heureuse de me dire que j'allais bientôt voir mon père. Cela faisait longtemps que je ne l'avais pas vu, et j'étais contente.

J'entrai dans son bureau, et il me prit directement dans ses bras. Je lui ressemblais beaucoup, et j'en étais très heureuse.

_ Tu es magnifique, ma fille !

Personne ne le savait, mais mon père était, en plus du pdg de Rivière Corporation, le directeur de mon université. J'essayais de ne pas l'ébruiter, mais on ne le cachait pas forcément. Je m'assis sur la chaise en face de lui, et après avoir parlé de tout et de rien, il me dit :

_ Bon, si je t'ai fais venir, c'est car, avec le conseil, on voudrait essayer un nouveau programme et tu es la personne parfaite pour tenter cela avec nous.

Je l'écoutai en silence.

_ Comme tu le sais, cette fac privée est une université de prestige, et nous garantissons un bel avenir à tous nos étudiants. Malheureusement, pour diverses raisons, certains d'entre eux s'éloignent un peu du droit chemin et, comment dire... ne sont pas vraiment à leur place ici.

Je soupirai intérieurement. J'en avais une dans ma classe, oui...

_ On a donc pensé à une sorte d'aide personnalisée où les élèves les plus en difficultés sont aidés par les meilleurs élèves qui les obligeront à travailler. Les deux étudiants vivraient en colocation.

_ Tu es en train de me dire que tu aimerais que je vive avec un élève à problèmes pour le remettre dans le droit chemin ?

Mon père sourit :

_ C'est ça. Tu es la meilleure de l'Université, tu vis dans un grand appartement et en plus, tu es ma fille. C'est tout bénéfique ! Il faudra, en résumé, que tu obliges l'autre élève à venir en cours, que tu l'aides à travailler et à avoir un bon rythme de vie.

_ Je dois jouer les nounous, quoi... J'y gagne quoi, moi ?

Il se leva, et regarda par la fenêtre :

_ Tu pourras me demander deux faveurs à la fin du programme, ce que tu veux, et je n'aurai pas le droit de refuser.

Puis il se tourna vers moi :

_ Mais de toute manière, c'est déjà décidé. Tu n'as pas le choix.

J'esquissai un faux sourire. Je ne savais pas dire non, de toute façon... Et pouvoir demander deux choses à mon père pouvait être un bon avantage.

_ D'accord, papa. Qui va être sous ma tutelle, du coup ?

_ Tu vas voir, je crois qu'elle est arrivée..

Son assistant ouvrit la porte, et en voyant qui c'était, je me décomposai :

_ Sérieusement, Effy Campbell ?

Elle soupira elle aussi :

_ Ava Rivière....

Mon père l'accueillit avec joie, et l'incita à s'asseoir.

Miss-Parfaite et délinquante à problèmes (histoire lesbienne)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant