Miss-Parfaite et délinquante à problèmes (histoire lesbienne)

Chapitre 34

Se réveiller à côté d'Effy était une expérience vraiment agréable. Ses cheveux, ondulés et en bataille, étaient tout doux. J'observai longuement ses longs cils, si féminin, et la forme de ses lèvres pulpeuses. En la voyant ainsi, rien ne montrait qu'elle était une délinquante pas mal garçon manqué. Je mourais d'envie de l'embrasser, mais je ne pouvais pas... Je lui caressai alors doucement le bras, souhaitant quand même un contact avec elle. Je me surpris à me dire que, si les matins étaient tous comme ça, je serais vraiment heureuse. Au bout de quelques minutes, elle ouvrit les yeux avec lenteur. Elle s'étira et bailla.

_ Salut, Miss-Parfaite...

_ Salut...

J'en avais marre de ce surnom... Elle se leva direct, et je l'admirai pendant qu'elle continuait à se contorsionner pour faire craquer ses articulations. .

_ Bien dormi ?

_ Oui, et toi ?

_ Aussi. Tu veux aller à la douche en premier ?

_ Oui...

Je secouai la tête en même temps, perdue dans ma contemplation. Elle était vraiment magnifique, avec ses longues jambes, ses fesses rebondies, son corps sculpté...

_ À moins que tu veuilles qu'on y aille ensemble.

_ Oui...

Elle me fixa, étonnée, et je compris ce que je venais de dire.

_ Non, non ! Vas-y, j'irai après !

Elle me fit son éternel sourire charmeur, retira son tee-shirt, dos à moi, et s'en alla, me laissant admirer son shorty. Si elle était comme ça toute la semaine, ça allait être l'horreur...

***

_ Alors comme ça tu n'avais jamais visité la cité de Carcassonne, Ava ?

_ Non jamais, c'est magnifique ! Merci de m'y avoir amené.

J'avais l'impression d'être de nouveau la gamine qui lisait des romans sur le Moyen-Age. Cette cité fortifiée était vraiment belle et même si on marchait depuis plusieurs heures, je ne m'en lassais pas. Effy et ses parents se taquinaient beaucoup, mais je me sentais à l'aise avec eux. En voyant Arthur et Fabienne, je me rendais compte que jamais mes parents n'avaient été comme ça. Je me demande même s'ils étaient ensemble par amour... J'observais le paysage, appuyée à un merlon de la forteresse, me disant que l'Aude était un joli coin quand Effy s'appuya contre moi.

_ J'ai mal au pied...

_ On va peut-être augmenter le sport dans ce cas...

_ On a qu'à faire du sport de chambre...

Je me mis à rire.

_ Je doute que ça travaille tes pieds. On va rajouter peut-être une heure de course le soir...

Elle râla, et se redressa quand ses parents se rapprochèrent de nous.

Une fois à leur maison, Effy se prépara un bain des pieds à cause des douleurs. Sa mère se moquait d'elle, en lui disant qu'il était loin le temps de la petite fille qui faisait des heures de boxe à la suite. Après le repas, on discutait de voyages. Fabienne et Arthur voyageaient beaucoup avant la naissance de leurs enfants, mais depuis, c'était calme. Effy n'avait jamais quitté la France, et semblait peu intéressée par ça, ou plutôt par la conversation.

_ Et toi Ava, tu as fait beaucoup de voyage ?

_ À part pour travailler, non.

_ Comment ça pour travailler, s'étonna le père ?

Je bus une gorgée de vin avant de raconter :

_ Mon père m'a toujours préparé à reprendre un jour son empire professionnel, mais il voulait que je gagne la confiance des gens et mérite ma place. Depuis que je suis enfant, je l'aide l'été dans ses diverses tâches. Dès mes 14 ans, j'ai commencé en tant que stagiaire et j'ai énormément travaillé pour un jour être la directrice qu'on attend de moi. Du coup, à partir de mes 17 ans, je suis allé en Angleterre et aux États-Unis pour me former. Je n'ai pas eu l'occasion de visiter par contre...

Effy me regardait les yeux grands ouverts, et je pense que l'expression sur le visage de ses parents était aussi de la surprise. C'est Fabienne qui siffla :

_ Eh bien, c'est assez impressionnant. Tu as toujours voulu travailler avec ton père ?

_ Non, je faisais seulement ce qu'il me demandait de faire. Je n'ai réalisé qu'il y a peu que c'était finalement un poste qui m'intéressait et me convenait.

Ma colocataire se mit à rire.

_ Elle sait se montrer gentille mais aussi très sévère, notre Ava... Elle sera une grande PDG qu'il vaut mieux avoir en allié.

Ses parents sourirent, et je crois avoir lu dans leur regard la joie de savoir que leur fille traînait avec une personne comme moi. Arthur demanda toutefois :

_ Comment une future patronne peut avoir une cicatrice de bagarre sur la joue ? Désolé, mais ça me préoccupe depuis hier.

Je n'osais pas trop répondre, craignant de mettre Effy dans l'embarras.

_ Elle m'a protégé, déclara-t-elle tout simplement.

_ Quoi ?

_ Bah.. Mon dossier, c'est la cata. Ava s'occupe tellement bien de moi qu'elle a prit un coup pour ne pas que je sois dans la merde.

Ses parents soupirèrent et je compris qu'ils n'approuvaient pas ce comportement-là.

_ En fait, c'est surtout elle qui m'a sauvé.

Tout le monde me regarda, et je repris :

_ Un gars de la classe me... parlait mal... Et elle m'a défendu. Alors, j'ai décidé de la protéger... Et voilà...

Les parents me sourirent, et peu de temps après, on alla au lit. J'étais un tout petit peu pompette, et je sautai sur le lit, fatiguée. Cette première journée était mouvementée, si c'était comme ça les trois prochains jours avant Noël, j'allais sûrement craquer. Effy s'assit à côté de moi, et me caressa les cheveux.

_ Merci d'avoir tenté de me sauver devant mes parents.

_ Ils sont fiers de toi, c'était dommage qu'ils soient fâchés pour une petite cicatrice.

Elle passa son doigt le long de ma blessure, et je frissonnai.

_ C'est car t'es en manque que t'es aussi douce avec moi ?

Elle me tira la langue, et m'annonça justement que le lendemain soir, elle ne serait pas là, car elle aimerait se trouver une "amie" en boîte. Obligée, j'acceptai, mais murmurai :

_ C'est pas comme ça que tes parents penseront que t'es avec moi...

Elle soupira en tombant aussi sur le lit, seulement en tee-shirt et shorty.

_ C'est vrai... mais je suis vraiment en manque... Presque deux semaines sans rien c'est... une torture...

On se mit finalement d'accord pour que je l'accompagne à la boîte lgbt de la ville le lendemain.

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Je vais poster quelques chapitres ce matin, je vais essayer de les faire plus courts car j'ai tendance à faire des chapitres de 8 pages et puis des chapitres de 2 pages entre, c'est un peu bête. :D Bonne lecture !