Chapitre 83

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(chapitre contenant une scène sexuelle)

À peine arrivées à l'appartement, Ava bondit sur son fauteuil et soupira longuement. Je m'efforçai de ne pas la mater, quand elle finit par me demander :

_ Ça te va vraiment, de ne pas avoir d'aides de la RC ?

Je lui souris, en m'installant sur le bord du canapé, le plus proche possible d'elle.

_ Ça me va vraiment. Le seul rapport que je veux avoir avec la famille Rivière, c'est un rapport sexuel avec toi.

Qu'est-ce que je venais de dire, là ? Elle se redressa, et se tourna face à moi. Elle était un peu rougie, mais son air narquois était vraiment démoniaque.

_ C'est une drôle de façon de me dire que tu as envie de moi...

_ Qui dit que j'ai envie de toi maintenant ?

Elle me sourit, en continua d'une voix suave :

_ Le regard que tu me portais durant le rendez-vous, quand je me suis énervée...

Mon coeur battait un peu trop vite à mon goût... Sans m'en rendre compte, on s'était rapproché et nos visages se frôlaient presque.

_ Pas ma faute si tu es sexy de fou quand tu deviens sérieuse comme ça...

_ Sexy à quel point, Effy... ?

Oh bordel de merde. C'était trop pour moi. Je comblai l'espace entre nous pour l'embrasser avec fougue. Et, putain, je ne l'avouerais jamais, mais qu'est-ce que j'aime le goût de ses lèvres... Même si c'était d'autres lèvres que je voulais goûter... Je m'éloignai un peu d'elle, et l'observai longuement :

_ Je...

Elle m'arrêta avec un nouveau baiser, puis me murmura à l'oreille :

_ Allons dans la chambre.

Bordel bordel bordel. Mon cerveau était en ébullition. Mon coeur accéléra, mon corps s'embrasa. D'un coup, je la portai jusqu'à sa chambre où je la plaquai contre le lit.

Naturellement, avec fougue, je la déshabillais, et je me délectais de chacune de ses réactions quand je touchais sa peau. Sa petite voix et ses soupirs d'envie me broyaient le bas-ventre. Jouer avec sa poitrine était devenu l'activité préférée de mes mains, et ma langue léchait avec avidité son cou. C'était incroyable d'apprécier autant le corps d'une personne... Je crois n'avoir jamais autant désiré quelqu'un de ma vie.

En me redressant un peu, j'admirai mon amante, essoufflée par tout ce que je voulais lui faire. Ava n'était plus qu'en culotte, et je voulais vraiment enfouir ma tête entre ses jambes...

_ Tu es sublime, Ava...

_ Tu te débrouilles aussi..

Elle passa ses bras autour de ma nuque pour m'attirer à elle et m'embrasser avec passion. Sa langue était chaude, et je prenais un malin plaisir à la taquiner avec la mienne.

_ Arrête de faire n'importe quoi avec ta langue... murmura-t-elle au bout de quelques secondes...

_ C'est pour te donner un avant-goût de ce qu'elle peut faire.

_ Quoi ?

Je ne lui laissai pas le temps de continuer, et deposai mes lèvres sur les siennes. Puis je me baissai, pour venir embrasser son cou, sa clavicule, son torse, ses seins... Je m'y arrêtai un long moment, mordillant son téton tout en l'écoutant gémir. Aucun homme n'avait dû prendre soin de cette partie, car elle y était vraiment très sensible... Décidée à lui faire connaître le summum du plaisir, je quittai sa généreuse poitrine pour bisouter tout doucement son ventre, toujours en me baissant. Ce n'est que lorsque je venais d'atteindre sa culotte qu'elle réalisa ce que j'étais sur le point de faire.

_ Effy, tu...

Je m'emparai du tissu, et lui retirai tout doucement en bécotant sa cuisse.

_ Chut, Ava... Profite juste... Calmes-toi...

À vrai dire, j'ignore si je disais ça à elle ou à moi. La vue que j'avais me rendait folle. Le sexe de la future PDG était parfait et l'odeur qui s'en dégageait m'enivrait. Pour ne pas la brusquer, je commençai par faire de petits bisous sur l'intérieur de ses cuisses, sur son pubis, autour de ses lèvres... Je voulais qu'elle se détende et qu'elle me donne officiellement son accord.

_ Effy...

_ Je peux ?

Je relevai la tête pour la regarder, et mon palpitant rata un battement. Ava était magnifique. Toute rouge, les yeux brillants d'envie et de timidité... Je n'ai jamais vu un tel visage. Et lorsqu'elle hocha doucement la tête pour me donner son accord, je me sentis fondre. Putain de merde, pourquoi je me sentais si heureuse ?! Trop réfléchir me rendait niaise.

Sans attendre, je passai un coup de langue sur son clitoris, et je sentis ma colocataire se crisper. Elle mouillait déjà terriblement, mais je voulais me concentrer sur ce petit organe bien trop souvent délaissé. Je m'amusai à le lecher doucement, savourant les gémissements d'Ava, avant de commencer à le suçoter langoureusement. Ma professeure tremblait de plus en plus, et je sentais qu'elle était déjà proche de l'orgasme.

Je quittai alors son clito pour passer ma langue sur sa fente, goûtant pour la première fois le goût de son excitation. Et, wow, bordel. C'était délicieux. J'en voulais plus. Je la pénétrai doucement avec ma langue, découvrant chaque parcelle de son sexe. Les petits vas-et-viens que je faisais semblaient la combler, et très vite, ses soupirs et gémissements de plaisir se transformèrent en petits cris. Elle glissa sa main dans mes cheveux pour m'inciter à aller plus profondément, et quelques secondes après, ou minutes peut-être car je n'avais plus aucune notion du temps, elle se cambra en lâchant un cri plus puissant. Ava retomba en arrière, exténuée par cet orgasme, et je l'entendais respirer difficilement. Mais j'en voulais encore... Sans attendre, je repris possession de son clitoris.

_ Effy, attends, je...

Elle s'arrêta de parler lorsque deux doigts rentrèrent en elle et entamèrent des vas-et-viens déjà vifs. Je poursuivis ce traitement plusieurs minutes, jusqu'à ce qu'elle jouisse de nouveau en criant mon nom. Satisfaite de mon travail, je me redressai, m'attendant à une engueulade car j'avais continué sans son accord, mais il n'en fut rien. Ava m'embrassa juste avec passion, en souriant. Ensuite, elle me repoussa un peu, et me fixa droit dans les yeux :

_ Merci...

Je l'embrassai à mon tour, beaucoup plus heureuse que ce que je pensais de refaire l'amour avec cette fille. Puis, elle reçut un appel important du boss du Conservatoire, ce qui me permit de retourner dans ma chambre, soulagée de pouvoir m'enfuir mais aussi déçue de ne pas rester plus longtemps. Putain ! Qu'est-ce qui se passait dans ma tête, là ?? 

Miss-Parfaite et délinquante à problèmes (histoire lesbienne)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant