Chapitre 43

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Il y avait beaucoup de monde en centre-ville de Toulouse, ce qui n'était pas étonnant. C'était le dernier jour pour vraiment profiter de l'ambiance de Noël, et les gens s'en donnaient à coeur joie. J'avais opté pour une tenue un peu plus féminine que d'habitude : une jupe par dessus un collant car il fait drôlement froid, un simple tee-shirt, un pull et mon blouson habituel. J'avais aussi un bonnet et une écharpe d'une marque française, Cabaïa, que j'aimais beaucoup. J'étais un petit peu maquillée, mais pas trop. Pour un rendez-vous, j'aurai peut-être dû faire davantage d'efforts, mais le patinage demandait d'être à l'aise. En voyant Adam sortir de la bouche du métro, je me dis qu'il avait dû penser pareil que moi. Il portait un jogging, et un gros manteau, ainsi que son habituel bonnet. En m'apercevant, il sourit et cela me fit craquer.

_ Salut, Théa !

Il hésitait à me faire la bise, alors je fis le premier geste en lui faisant un bisou sur la joue. Il me sourit encore plus, un peu rouge, et me demanda :

_ Tu attends depuis longtemps ?

_ Non, je viens d'arriver. On est tous les deux à l'avance, tu sais ?

Il se cacha le visage avec ses mains, et me dit tout doucement :

_ Je voulais être là avant toi pour te voir arriver... Mais les jumeaux m'ont fait un interrogatoire.

_ Ah bon ?

On se mit à marcher en direction du marché, chacun ses mains dans les poches de son propre manteau.

_ Ouais, il voulait savoir qui était à ce point important pour que je ne passe pas de temps avec eux. Si ça avait été JB ou Effy, ils auraient compris mais toi... Ils ne te connaissent pas.

Je souris.

_ Alors, il faudra me les présenter la prochaine fois.

Il s'arrêta brusquement, et me regarda droit dans les yeux.

_ Sérieusement ?

_ Bien sûr, c'est ta famille. Je veux les rencontrer.

Je remarquai ses joues devenir rouge, et il reprit le chemin.

_ Je les élève presque tout seul. Depuis la mort de mon père, je suis un peu comme un parent pour eux. Alors que tu veuilles les voir, ça me touche beaucoup.

J'avais déjà compris que le lien entre eux ressemblait plus à celui d'un père avec ses enfants qu'une fratrie, mais ça m'allait complètement. Comment en vouloir à sa mère d'être absente quand on voit tout ce qu'elle a à supporter et à gérer pour offrir une belle vie à sa famille ? Cette femme était admirable, et son fils aîné l'était encore plus.

Nous arrivâmes très rapidement devant la patinoire, et le monde me découragea un peu. Adam devait se dire la même chose puisqu'il proposa :

_ Ça te dit qu'on essaye de venir un peu avant la fermeture à 18h ? Peut-être qu'il y aura moins de monde...

_ Oui, carrément ! Mais tu vas réussir à me supporter pendant quatre heures ?

_ C'est rien quatre heures... Cinq par contre, j'aurai peut-être du mal.

Je me mis à rire en lui tapotant l'épaule, et on entrepris de faire le marché de Noël. Il y avait énormément de stands, et j'avais envie d'acheter plein de choses. L'aligot me faisait de l'œil, mais je parvins à me retenir. Par contre, le vin chaud a eu raison de moi et j'ai bu bien deux ou trois verres. Cela faisait rire Adam car il détestait le vin. Au bout de deux heures à marcher, mes pieds devinrent douloureux, alors on se rendit à un salon de thé pas trop loin du Capitole. On commanda le gâteau spécialité de la maison et du thé à la menthe, et ça faisait du bien de se réchauffer.

Miss-Parfaite et délinquante à problèmes (histoire lesbienne)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant