Miss-Parfaite et délinquante à problèmes (histoire lesbienne)

Chapitre 113

Nous étions toutes nues, dans le lit, Ava lovée dans mes bras. Je n'avais aucune idée de si elle dormait, ou de l'heure qu'il était. Je lui avais fait l'amour très longuement, heureuse de lui donner du plaisir... surtout après ce que j'avais ressentie. J'avais enfin eu un orgasme. Après presque sept ans, j'avais laissé une femme me toucher. Et non seulement j'avais sincèrement aimé ça, mais en plus, j'étais amoureuse de cette femme. La vie était folle, parfois. C'est alors que j'entendis :

_ Pourquoi tu as accepté, ce soir ?

Ah, finalement elle ne dormait pas. Et c'était une bonne question, tiens... Machinalement, je lui dis des papouilles sur le bras, en réfléchissant. Mais au bout de quelques minutes, je répondis :

_ Je ne sais pas. Depuis que je t'ai tout raconté, je me sens libérée d'un poids... Et... j'avais vraiment envie... Avec toi, je voulais...

Je devins toute rouge, mais Ava me regardait avec son air de chien battu qui demandait la suite. Je regardai alors ailleurs, et murmurai :

_ Je voulais... te sentir en moi. S'il te plaît, ne m'en demande pas plus...

J'entendis un petit rire, et elle se redressa pour venir se mettre face à moi. Son sourire était magnifique.

_ T'inquiètes, je n'en demande pas plus.

Puis elle m'embrassa, avant de chuchoter :

_ Je t'aime, Effy.

Je lui souris en lui rendant son baiser, et fermai les yeux. Moi aussi, Ava. Vraiment beaucoup.

***

En arrivant en cours, le lundi matin, JB me fixa un long moment, et j'avais une sensation de déjà-vu. Il avait fait la même tête quand je l'avais vu la première fois après le sexe avec Ava. C'était dingue, ce gars a un vrai radar.

_ Toi, t'as enfin jou...

Je lui mis les mains sur la bouche, effarée de l'entendre dire ça sans gène pas.

_ Chut, pas un mot de plus.

Je sentis un sourire se dessiner sous mes mains, et il fit un clin d'oeil à Ava. Celle-ci devint toute rouge, et se mit à dire bonjour à Alexia qui était là, comme de rien n'était.

_ Je vais te tuer.

_ Je suis content pour toi, Ef.

_ Merci...

Adam, qui avait suivi la conversation, me fit juste une petite caresse sur la tête. Et je savais que pour lui, ça voulait dire beaucoup.

Toute la journée, je me sentis vraiment bien. D'avoir tout dit à Ava et d'avoir surmonté mon blocage, ça me libérait tellement... J'étais de vraiment bonne humeur, jusqu'à ce qu'on sorte de cours et qu'on tombe sur Diane. Celle-ci n'hésita même pas une seconde, et vint prendre Ava dans ses bras. Bah super, on va encore avoir droit à des rumeurs... Bon, ok, c'est mon ego jaloux qui parle, mais quand même !

_ Ava, tu es toujours aussi belle.

_ Merci, Diane. Que viens-tu faire ici ?

Diane lui fit un beau sourire charmeur, et sortit une enveloppe de sa sacoche.

_ J'aurai aimé venir te voir seulement pour passer du temps avec toi, mais en réalité, je travaille. Je suis venue te donner ton invitation pour le gala. Ce qui est assez ironique puisque c'est toi qui l'organise.

Ava sourit, et je savais que malgré tout, ce projet lui tenait à coeur.

_ Je dois déjà y aller, monsieur Van Hels m'attend. Bonne soirée à tous. Et, Ava, s'il te plaît, répond à mes messages, j'aimerai vraiment qu'on aille boire ce verre ensemble.

Elle ne laisse même pas le temps à ma colocataire de répondre, et monta dans la voiture derrière elle. Ce n'est qu'une fois à l'appartement qu'elle ouvrit le courrier.

_ Le dernier samedi de juin...

_ Ça t'embête ?

Elle s'affala sur son fauteuil, et soupira.

_ La date, non, aucun souci. Mais je n'aime pas ces événements, il faut juste parader et saluer tout le monde, même ceux qu'on n'apprécie pas...

_ Diane sera heureuse de te tenir compagnie, en tout cas...

Je l'entendis rire, et elle vint se mettre à côté de moi sur le canapé, en me tendant un carton blanc.

_ Je peux venir accompagnée.

J'ouvris grand les yeux, un peu choquée.

_ Tu veux qu'une délinquante comme moi accompagne une princesse comme toi à un gala de ouf ?

_ J'aimerais que la fille que j'aime accompagne son amie et colocataire à une soirée que je ne vais pas aimer...

Je souris en attendant cette reformulation. Et comme à chaque fois qu'Ava me déclarait ses sentiments, j'étais drôlement excitée. Je lui attrapai alors les poignets pour l'attirer à moi.

_ Je vais faire l'amour ici et maintenant à mon amie et colocataire...

_ Tant que je peux participer...