Miss-Parfaite et délinquante à problèmes (histoire lesbienne)

Chapitre 6

_ Aucun meuble ne te plaît ?

Je commençais à en avoir marre. Effy était insupportable, aucun meuble ne semblait lui convenir. Elle hésita un moment encore avant de dire :

_ Tu sais Miss-Parfaite, je peux garder ce que j'ai, c'est bien !

Je soupirai, et choisit pour elle un lit et un matelas de bonne facture, un bureau et une belle chaise, une commode et une table de chevet. Elle n'avait pas besoin d'une armoire vu qu'il y avait un dressing dans nos deux chambres.

Dans la partie salon, il ne manquait que deux fauteuils. En me voyant choisir, elle demanda :

_ Pourquoi pas un canapé ? Ce sera plus simple quand on invitera du monde.

Je mordis ma lèvre inférieure d'agacement. Elle me regardait, sans mot. Je n'avais pas envie de lui expliquer pourquoi je ne voulais pas un canapé, alors j'obtempèrais. De toute façon, si elle invitait ses amis proches à la maison, je pourrais mieux la surveiller. Je pris quand même un fauteuil pour moi.

À peine deux heures après notre retour, les meubles étaient déjà là et montés. Sûrement un avantage de mon nom de famille. Effy s'affala sur le canapé d'angle, tout sourire. Il était assez simple de déterminer qu'elle venait d'une famille plutôt pauvre qui ne pouvait se permettre d'acheter un canapé si cher. Je m'installais sur mon siège attitré, juste à côté de la partie longue du canapé, face à la tv. Heureusement la tv était grande, je pourrais quand même jouer d'ici. Au pire, j'en ferai installer une deuxième dans ma chambre.

_ Bon, on a terminé ! J'y vais !

_ Non !

J'avais crié malgré moi. Effy s'arrêta net, peut-être un peu choquée de ma réaction. Je repris, calmement :

_ Tu as eu toute la semaine pour profiter, maintenant on commence le programme.

Elle me regarda, le visage sombre, et attrapa ses clefs. Alors je me plaçai devant la porte :

_ Hors de question que tu sortes là. On doit parler des règles et j'ai préparé des tests pour déterminer ton niveau.

_ Mais putain, Miss-Parfaite, c'est samedi ! Faut profiter de notre jeunesse !

Alors, ma cocotte, moi aussi j'ai envie de sortir. Mais on a des obligations !

_ C'est bien beau de vouloir profiter de la vie maintenant, dis-je un peu blasée, mais je te rappelle que si tu ne fais pas d'efforts, mon père prévoit de te renvoyer et ça veut dire te faire un dossier piteux pour ton avenir...

En voyant Effy baisser la tête. J'eu un peu pitié, à ce moment là...

_ J'ignore pourquoi tu es dans cette université et comment est ta vie, et je sais très bien que tu ne voudras pas me raconter, mais essayes d'endurer pendant un an.

Elle releva la tête, et me regarda droit dans les yeux. Sans savoir pourquoi, mon cœur s'emballa. Je n'avais pas réalisé notre proximité et je crois que c'était la première fois que je la voyais si bien. Il n'y avait pas à dire, elle était sublime. Et ces yeux très sombres, avec ces longs cils et maquillés très peu... Je me sentis rougir, et je crois qu'elle le remarqua aussi, car un sourire en coin s'était dessiné sur ses lèvres. Je lui souris timidement, et m'éloignai rapidement pour me réinstaller sur mon fauteuil. Obligée, elle s'assit sur le canapé, et soupira.

_ Donc, ces règles ?

Je souris, et attrapai des papiers sur la table du salon.

_ Déjà, as-tu lu les règles données par mon père ?