Je regardai mon calendrier depuis dix minutes, dubitative. On était le 1 février. Et je déteste février. Car il y a une foutue fête qui incite les garçons à me coller davantage. Je n'avais jamais fêté la St-Valentin et ce n'était pas prêt de commencer. Je l'exécrais profondément. Une fête de faux-semblants et de mensonges. Mais malgré tout, je me posais des tonnes de questions : est-ce qu'Effy l'avait déjà célébrée ? Si oui, avec qui ? Comment est-elle avec les autres filles ce jour-là ? En réalité, je savais qu'elle avait une longue liste de coups d'un soir, mais je ne savais rien concrètement de sa vie amoureuse.
Ce soir-là, on était mardi, et elle s'amusait davantage à faire des S bizarres sur sa fiche de révision qu'à bosser réellement. Est-ce qu'elle supporterait vraiment toute la partie gestion d'une entreprise ? Elle voulait ouvrir son salon de thé avec JB et elle s'occuperait d'être la gérante, mais elle ne me semblait pas trop à l'aise avec la paperasse et la direction. Elle était plutôt douée dans les cours de RH, mais dès que ça touchait la finance ou le management... Seulement, même si je suis son amie, je n'avais aucun droit de lui expliquer à quel point le métier de directeur était rude. Enfin, cela dit, gérer une Très Petite Entreprise avec moins de cinq employés, ça devait être vraiment différent que de s'occuper d'un empire comme la Rivière Corporations. Ils devraient juste gérer les stocks, le rendement, le mobilier, les...
_ T'arrêtes de marmonner oui ?
_ Hein ?
Sans m'en rendre compte, je parlais tout doucement à moi-même, et je crois qu'Effy n'aimait pas ça.
_ J'sais pas, t'es là debout au milieu du salon et j'entends ta petite voix faire des mantras de PDG chelou, j'y comprends rien et ça me déconcentre.
Je lui souris, taquine.
_ T'avais pas l'air bien concentrée de base...
_ Eh, oh, ça se voit que t'as jamais passé vingt ans de ta vie à rien foutre et d'un coup te mettre à travailler de ouf.
Cette fois, je me mis à rire, très amusée devant le côté gamin d'Effy.
_ En effet, à 8 ans, je savais déjà faire un tableau de gestion...
_ Pfff, frimeuse de Miss-Parfaite.
Je m'appuyai les fesses contre le dossier du canapé, en posant mon téléphone toujours allumé sur le calendrier, et l'observai. C'est parti pour l'embêter !
_ Tu as raison, je suis parfaite. Je suis forte en cours, forte en sport, je me débrouille avec quelques instruments de musique, je suis très douée aux jeux vidéos et de société, je sais cuisiner les bases même si je ne le fais jamais, j'ai même quelques notions en dessin et en peinture. Une vraie perfection.
Elle se leva, et posa les mains sur le dossier du canapé, de part et d'autre de mon corps. Son regard était mesquin et son sourire terriblement charmeur.
_ Je connais un domaine où tu es presque novice... même, tu l'es complètement...
_ Ah oui ? Je ne vois pas du tout lequel...
Elle s'appuya un peu plus sur ses avants-bras, et viens renifler mes cheveux, près de mon oreille. Puis elle déposa un baiser sur ma tempe, avant de venir saisir mon lobe avec ses dents. Je sentais des frissons dans tout mon corps, et j'avais soudainement très très très chaud.
_ Tu commences à avoir une petite idée ?
_ Toujours pas...
Effy posa ses mains sur mes hanches, et releva un peu le tissu pour faire de légères caresses sur ma peau. Sa langue jouait dans mon cou, et je n'osais bouger. Ma respiration devenait erratique, ma tête bouillonnait. Une chaleur folle iradiait entre mes jambes et je perdais toute notion de ce que je devais faire ou non.
_ Tu veux que je t'apprennes à devenir parfaite dans ce domaine aussi... ?
_ Tu n'as pas peur que je dépasse rapidement le maître ?
_ Je n'attends que ça...
En disant sa dernière phrase, la fille aux tatouages glissa ses mains le long de mon corps, relevant mon tee-shirt sur le chemin. Elle m'obligea, ou plutôt m'aida car je ne montrais aucun signe de résistance, à retirer mon haut. Elle baissa la tête, observant mon soutien-gorge en se mordant la lèvre. Ce n'était pas la première fois qu'elle me voyait ainsi, mais mon cerveau explosait de sentir son désir dans son regard. Je pouvais sentir mon entre-jambe s'humidifier, et j'étais aussi impatiente qu'inquiète de découvrir la suite. N'en pouvant plus, je lui agrippai son cou et vint l'embrasser avec fougue. Elle répondit à mon baiser avec autant de force que moi, tout en caressant mon dos nu.
_ Eh bien, tu es sacrément endiablée...
_ Combien de fois vais-je devoir te dire que je suis le diable, à présent... ?
Ses mains atteignirent ma poitrine, et elle se mit à les malaxer à travers le soutif, elle aussi impatiente que moi visiblement.
_ Oh ça aussi... Dès que je t'ai rencontré j'avais compris que t'étais un démon dans un corps d'ange...
Elle releva le tissu de ma poitrine, et se mit à tripoter mes seins avidement, tout en dévorant mon cou. Mes mains à moi lui caressaient le dos, griffant légèrement sa peau.
_ Tu dis des choses pareilles à toutes les filles ?
_ Peut-être... mais jamais aussi sincèrement...
Elle abandonna mon cou pour venir lécher un téton, et je m'appuyai le plus possible contre le dossier du canapé, en me cambrant légèrement. Je me sentais défaillir. Comment en sommes-nous arrivées là ?
_ Tu es censée réviser, délinquante à problèmes...
_ C'est moi qui te donne un cours, là...
_ Tu as l'air d'être celle qui apprécie le plus la leçon....
_ Tu paries ?
Je ne comprends pas de suite son allusion, mais en sentant sa main glisser le long de mon ventre, en direction de mon intimité, je compris. Et même si j'en mourais d'envie, je ne me sentais pas encore prête à ça, ou j'avais juste peur des conséquences... Mais je ne voulais pas la repousser non plus. Alors, je lui attrapai les deux poignets, et la poussa contre la table à manger juste en face. Elle me regardait, droit dans les yeux, et je lui murmurai au creu de l'oreille avec ma voix la plus sensuelle :
_ Je crois que j'ai compris ma leçon du jour.
Sans même attendre de réponse, je lui retirai son débardeur, et admirai avec envie sa poitrine nue. Elle était plus grosse que ce que je pensais, me semblait ferme et douce... Je n'avais jamais vu quelque chose d'aussi beau et alléchant, et je remerciai la vie d'avoir fait qu'elle ne porte pas de sous-vêtement ce soir-là. Jamais Effy n'avait été aussi rouge. En la voyant ainsi, je la trouvais vulnérable et encore plus sexy.
Doucement, je m'approchai d'elle et vint l'embrasser tendrement, en caressant du dos de la main le contour de sa poitrine, n'osant pas faire davantage.
_ Tu es tellement chaude, Effy...
_ Tais toi...
Elle semblait mal à l'aise. Je lui lèchai alors le cou, et elle frissonna de plaisir. Je posai alors ma main droite sur son sein, découvrant de nouvelles sensations incroyables quand elle se tendit d'un coup. Elle me repoussa un peu, et je remarquai avec désarroi qu'elle avait perdu son sourire narquois. Elle me semblait inquiète.
_ Je suis si mauvaise que tu me repousses... ?
J'avais dit ça avec un air taquin, pour détendre l'atmosphère. Mais elle ne me répondit pas. Elle remit son débardeur, et s'enferma à clef dans sa chambre. Qu'est-ce qui venait de se passer ?
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Miss-Parfaite et délinquante à problèmes (histoire lesbienne)
RomanceElle, c'est Ava. Une "Miss-Parfaite" riche, belle, intelligente, déprimée. Elle, c'est Effy. Une "délinquante à problème", sexy, bad girl, lesbienne. On aurait pu croire qu'elles n'avaient rien en commun, mais les voilà colocataires forcées. Comme...