Chapitre 83

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—La gonzesse !

Putain mais y’a pas à hurler comme ça dès le soir. Et puis d’ailleurs, quelle heure est-il ?

—Debout la gonzesse !

Cette voix, je la reconnais mais je ne vois pas la personne. Mes yeux sont clos et je n’entends que sa voix à lui. Cette voix aussi exaspérante que déprimante.

—Putain de Raphaël...

Encore un peu sommé, je clignai lentement des yeux en essayant de distinguer la figure du con. Et évidemment, c’est sur lui que je tombai. Son visage presque proche du mien, j’ai droit à une vue plus que rapprochée sur ses gros yeux de connard. Sur ses yeux gris de drogué.

—Enfin.

—Bordel mais tu veux m’embrasser ?

Je posai la paume de ma main sur son visage et le poussai légèrement en arrière. Ensuite, mes yeux cherchèrent la femme de ma vie. Et je fus soulager en constatant qu’elle dormait comme un bébé dans mes bras, sur mon lit et dans ma chambre.

Mais une chose n’allait pas…on venait de faire l’amour et mon putain de cousin Gonzallo se trouvait dans notre chambre. Sous ce drap, nous sommes carrément nus, et lui est là, planté devant moi comme un putain de bodyguard. Et ça se voit à sa tête qu'il ne compte pas sortir pour nous laisser un peu d'intimité. Mais oh !

Encore heureux que la poitrine de ma femme soit recouverte.

Je me décollai lentement d’elle, attrapai mon short étalé au pied du lit et l’enfilai. Gonzallo est un homme donc ce n’est pas si gênant qu’il me voit nu. D’autant plus qu’on a grandit ensemble. Une fois vêtu que d’un simple short, j’appuyai mon pouce et mon index sur mes yeux pour bien me réveiller. Puis, je passai une main dans mes cheveux catastrophique. Et tout ça sous le regard idiot de l'on chers cousin.

—C’est bon ? Tu t’es bien réveillé ?

—Allons discuter dehors.

Il sortit avant moi et je le rejoignis plus tard dans le couloir. Son expression faciale avait l’air, inquiète. Je connais parfaitement mon cousin et tous les membres de ma famille donc il très facile pour moi de savoir si un truc va bien ou pas. Et lui, il semblait si stréssé et tendu. Je crois que la dernière fois que je l’avais vu comme ça, c’était la dernière fois où la famille colombienne les Gonzalez, avaient refusé de faire un partenariat avec lui.

Une famille puissante certes, mais tout de même merdique. Mais bref, il n’avait pas l’air dans son assiette et derrière ce visage, je sais que quelque chose de bien grave se cache.

—Avant que je ne te dise quoique ce soit, dis-moi d’abord si je serais tonton ou pas.

—Quoi ? Mais tu es malade !

—Tu as bien…avec ta copine non ?

—Oui, mais avec un préservatif. Et puis merde, c’est pas tes oignons. Qu’est-ce que tu fous chez moi aussi tard ?

—Raph, il y’a un truc qui cloche.

Sa voix qui avait changé de l'humour à l'anxiété ne me disais rien qui vaille.

—Parle, quoi ?

Il se toucha une barbe carrément imaginaire.

La bambina à Armando devait attérir pour l’Italie aujourd’hui, mais elle n’est pas encore arrivée.

—Comment ça elle n’est pas encore arrivée ?

Il se gratta nerveusement la nuque. Geste qui ne fit qu’augmenter mon angoisse car effectivement, un truc n’allait pas.

—Je ne sais pas, j’en sais rien. Et…et même le jet a disparu dans les airs.

—Mais un jet ne peut pas disparître dans les airs, c’est quoi ce bordel ?

—C’est justement ça le problème, c’est ça ! Mes gars et moi n’avons aucune nouvelle depuis des heures.

—Tu l’as dis à Armando ?

—Bien sûr que non ! Tu veux qu’il m’égorge comme un vulgaire poulet ?

—Ce n’est pas le moment Gonzallo.

Il se stoppa dans ses marches de nervosité et s’adossa sur le mur en recouvrant son visage de ses mains.

—Et dire que je ne lui ais pas encore avoué qu’on n’avait pu retrouver celui qui s’était introduis chez Elisabeth.

—Introduis ?

—Bon en fait, quelqu’un avait laissé un petit bout de papier devant sa porte et malheureusement on ne sait toujours pas qui s’est.

—Attends-moi là, je reviens.

Je le laissai s’étouffer avec ses questions et retournai dans ma chambre. Sans réveiller ma princesse dormant comme un bébé, je me dirigeai vers mon armoire d’habits.
Je l’ouvris doucement et tirai une chemise noire courte manches que j’enfilai en vitesse. Puis, j’enlevai ce short de merde et le remplaçai par un bermuda et un pantalon aussi noir. Je portai des chaussures fermées à mes pieds et ressortis totalement de cette pièce.

Gonzallo faisant les cents dans mon couloir, je l’appelai à voix basse et il croisa mon regard. Je lui ordonnai de me suivre et il le fit. Nous longeons le long couloir sombre jusqu’à ce que nous arrivions aux marches. Nous les descendîmes et automatiquement je m’immobilisai au milieu du salon. Gonzallo s’arrêta aussi en croisant ses bras devant son torse. Geste qui voulait dire qu’il était très stréssé.

—À quelle heure est-ce que son jet devait attérir ? Lui demandai-je en me saisissant de mon portable posé sur la grande table centrale.

—Il y’a à peu près trois ou quatre heures.

—Attend j’appelle mon père.

Je composai son numéro et collai le combinet à mon oreille. Dans l’attente qu’il puisse décrocher.

—Oncle Matheo ? Non ne l’appelle pas Raphaël !

—Et qu’est-ce que tu veux que je fasse ?

—On va trouver une solution, mais s’il te plaît ne l’appelle pas. Tu sais très bien comment il est quand il s’agit d’Armando et je ne voudrais pas qu’il y’ait un malentendu entre eux.

—De quoi est-ce que tu me parles là ? Quel malentendu ?

—Comme du genre : c’est un irresponsable.

—Et puis merde.

Vu qu’il ne décrocha pas, je rangeai mon portable dans ma poche avant. Alors que là on avait absolument besoin de son aide et qu'il fasse jouer ses influences.

—Et qu’est-ce que tu veux qu’on fasse, bordel ! Gonzallo, tu n’as aucune nouvelle d’elle et tu veux qu’on reste les bras croisés ?

—J’ai déjà mobilisé mes hommes et ils sont entrain de chercher dans les alentours avec Pablo.

—Mais tu viens de me dire que le jet n’a pas attérit alors ils cherchent quoi au juste ? Un fantôme ?

—Ah ça va, je suis déjà stréssé pas besoin d’en rajouter plus.

—PUTAIN !

—Doucement putain, la rousse dort là haut.

—Appel Armando. Lui ordonnai-je sérieusement.

—Hein ? Jamais !

—Si tu ne le fais pas, c’est moi qui le ferais, donc appelle mon putain de frère !


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