Chapitre 2 - Choose Sides

3.3K 253 67
                                    

CHAPITRE 2

James regarda la jolie rousse s'éloigner vers le château, sa queue de cheval battant l'air. Ce fut une tape violente sur l'arrière de sa tête qui le tira de sa rêverie. Merci Sirius.

– Tu devrais aller à l'infirmerie Jaime.

– Ils ont déjà bien à faire avec tous les blessés, je survivrais.

Sirius avait dit cela sur un ton nonchalant mais quand James releva la tête vers lui, il put lire dans le regard de son ami de l'inquiétude... et de la culpabilité. De la culpabilité ? James serra les poings.

– Padfoot tu...

Mais il fut interrompu par Sirius.

– Je sais ce que tu vas dire. Que tout ceci n'est pas de ma faute. Mais... ça l'est. Il venait pour moi.

James était chez Zonko avec Peter lorsque l'attaque avait débuté. Peter avait sursauté et laissé tomber toutes les Bombabouses, et James avait à peine eut le temps de se baisser avant que la vitrine de la boutique de farces et attrapes n'explose.

Il avait alors agi rapidement, conduisant les autres personnes présentes vers la réserve. Il avait ouvert cette trappe cachée sous les cartons de Savons Sauteurs et de Bonbons à Hoquet. Le propriétaire de la boutique lança un regard noir aux deux garçons, comprenant probablement pourquoi ses stocks diminuaient étrangement dans la nuit.

Sirius allait le tuer lorsqu'il apprendrait qu'il avait dévoilé leur passage secret favori à autant de personnes. Il ordonna à Peter de prendre la tête du petit groupe et de les mener jusqu'à Poudlard à travers le tunnel.

Il s'était maudit intérieurement de ne pas avoir pris la cape, il avait ensuite quitté la petite boutique et était sorti. Il fallait qu'il trouve Remus et Sirius. Ces derniers étaient surement chez Honeydukes, Remus avait dit qu'il devait renflouer sa réserve de chocolat. C'est donc vers la confiserie que le jeune maraudeur s'était dirigé mais... à la place de cette dernière se tenait un trou béant fumant doucement.

Il ignora la panique qu'il sentit s'insinuer en lui et contra de justesse un sort qui volait vers lui, entamant un duel avec l'un des mangemorts.

Les mangemorts et leurs foutus masques.

Tous des lâches.

James avait fini par désarmer son adversaire. Ce dernier, sous le coup de la surprise, resta les bras ballants et le jeune Gryffondor lui assena le coup final, le pétrifiant d'un habile mouvement du poignet.

C'était à ce moment-là que son regard avait été attiré par une jolie rousse.

Lily Evans.

Elle venait de lancer un sort, clouant au sol un mangemort. James eut à peine le temps de courir vers elle et de la plaquer derrière le banc qu'un sort de mort filait au-dessus de leurs têtes.

Il n'aurait su expliquer pourquoi mais il était furieux contre elle. Elle aurait pu... Il chassa cette idée de son esprit et se releva pour lancer quelques sorts, c'était à ce moment qu'elle lui avait attrapé la manche. Il avait plongé son regard dans le sien. Elle était en état de choc, et lui comme un idiot n'avait rien trouvé de mieux à faire que de lui hurler dessus.

Lily Evans n'était pas une trouillarde. Elle était courageuse mais c'était la première fois qu'elle était confrontée à une telle violence. Il fallait qu'il la sorte d'ici.

C'est à ce moment-là que Remus les avait rejoints. James grimaça. Son ami était dans un triste état, mais il était en vie c'était le principal.

– Et Sirius ?

– Padfoot va bien James, ne t'inquiète pas. Il est parti, je cite « botter les fesses de Voldemort ».

James poussa un soupire soulagé.

– Emmènes Evans... et mets-toi à l'abri. Tu es encore trop faible, la dernière pleine lune n'a pas été facile.

– Fais attention à toi...

– Toi aussi Moony.

Puis il avait rejoint Sirius.

Il reconnut à peine son ami, ses habits étaient en lambeaux, ses cheveux toujours parfaitement coiffés dans un état proche des siens... Ce dernier faisait face à deux mangemorts, mais ils ne combattaient pas. Ils... discutaient.

– Ta maman veut que tu rentres à la maison Black.

Le mangemort avait dit cela sur un ton moqueur.

James pointa sa baguette sur le mangemort, le désarma, et lui lança un second sort qui le fit tomber inconscient.

L'été dernier, Sirius avait débarqué au manoir des Potter au beau milieu de la nuit. C'était la première fois de sa vie que James avait vu son père afficher une mine aussi sombre. Même la fois où il avait rendu le manoir invisible, Charlus Potter avait souri, amusé après l'avoir privé de Quidditch.

Il avait attendu dans le salon, faisant les cents pas tandis que Sirius s'entretenait avec ses parents.

Quand il était sorti du bureau, la mère de James, Dorea, avait annoncé que désormais Sirius vivrait avec eux.

En temps normal, James aurait bondi de joie, mais la mine sombre de son meilleur ami l'en dissuada. Plus tard dans la nuit, Sirius avait avoué à James que ses parents avaient décidé qu'il était temps pour lui de rejoindre les rangs du Seigneur des Ténèbres.

Sirius avait choisi son camp. Il se tenait aux côtés de son meilleur ami, face à ceux qu'il avait choisi de combattre.

Sirius avait profité de la surprise du second mangemort pour le désarmer et l'envoyer valser contre le mur. Il s'était ensuite approché du sorcier et avait lâché moqueur.

– Tu diras à ma mère que si elle aime tant les tatouages, elle peut aller s'en faire un toute seule !

Ils avaient continué à se battre jusqu'à ce que les renforts arrivent, et que les mangemorts mettent les voiles. Les dégâts étaient considérables, et le nombre de blessés, important. Deux élèves étaient morts, trois avaient disparu.

Et Sirius se sentait coupable, parce que ces mangemorts étaient venu pour lui, pour le recruter.

– Ce n'était pas de ta faute Sirius. Ils ne sont pas venus que pour toi, ils ont embarqué trois élèves, des cinquièmes années, deux chez les serpents et une de chez nous.

Sirius sembla se crisper un peu plus.

– Ils reviendront inlassablement, poursuivit James, recrutant le plus de « sang-pur » possible... tuant le plus de nés moldus, torturant les sangs mêlés et ceux qu'ils considèrent comme les traîtres à leur sang.

James posa sa main sur l'épaule de son ami en lui souriant malicieusement.

– Et nous on continuera à leur botter les fesses mon vieux.

Sirius avait acquiescé, son rire mélodieux se mêlant à celui de James.

Holding a Heart - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant