CHAPITRE 70
Lily sortit de chez Ollivanders, un sourire rassuré aux lèvres. Sa baguette était de nouveau entière et elle aussi. Par les temps qui courrait, il ne faisait pas bon de se balader sans baguette même si elle doutait fortement de ses capacités à remporter un duel contre les serviteurs entraînés et impitoyables de Celui-dont-on-ne-doit pas-prononcer-le-nom. Elle repéra les boucles du beau châtain clair presque blond de Remus. Le garçon était grand et dépassait d'une bonne tête la plupart des passants, ce qui permis à Lily de le suivre et de le rattraper sans efforts. Il était accompagné de Peter qu'elle n'avait pas remarqué, pour les raisons opposées, plus petit que la plupart des passants, elle ne l'avait vu qu'une fois qu'elle eut rattrapé Remus.
– Remus ! l'interpella-t-elle.
– Lily, dit-il sur un ton sincèrement surpris. Qu'est-ce que tu fais ici toute seule ?
– Je suis allée chez Ollivanders, je devais faire réparer ma baguette.
– Ta baguette était cassée ? demanda Remus en fronçant les sourcils. Marley ne nous a rien dit pourtant.
– Marley est ici ? demanda Lily surprise.
– Oui... répondit Remus en fronçant un peu plus les sourcils. Lily c'est toi qui lui as donné rendez-vous ici.
– Qu'est-ce que tu racontes... Je n'ai donné rendez-vous à personne, je te l'ai dit, je suis venue pour ma baguette. Mon père est chez Fleury et Bott, j'allais vous proposer de vous déposer à la gare, dit-elle en désignant leurs valises de la main. En voiture c'est plus simple.
Lily comprit que ses paroles n'avaient fait qu'accentuer l'inquiétude du doux Gryffondor mais c'était la stricte vérité. Elle n'avait pas demandé à Marlène de la rejoindre. Elle-même ne savait pas qu'elle se rendrait sur le Chemin de Traverse, l'incident de la baguette ne s'étant produit que la veille.
– Où est ce que vous l'avez vu pour la dernière fois ? demanda Lily en tentant de rester calme et d'ignorer la panique qu'elle sentait poindre en elle.
– Près de la boutique de Quidditch. Elle voulait acheter un cadeau à Alice pour son anniversaire, intervint Peter.
– Ce n'était pas plutôt à côté de la ménagerie qu'on l'a croisé ? demanda Remus qui lança un regard incertain à Peter.
– Non je suis sûr que c'était la boutique de Quidditch, insista Peter qui détourna le regard.
– Mais... insista Remus.
– Peter a l'air sur de lui... Elle doit sûrement y être encore, on devrait aller voir, les interrompit Lily.
Les trois adolescents pressèrent le pas jusqu'à la boutique de Quidditch, Peter traînait un peu et lançait des regards inquiets aux alentours. Il leur avait fait gagner du temps... C'était peu mais il espérait que ce serait suffisant. Ils seraient bien obligés de lui être reconnaissant après cela. Il en avait plus qu'assez d'être utilisé par l'élite qui servait le Maître et de ne récolter que du mépris. La boutique était bondée, et Marlène n'y était pas. Il se tendit en voyant James et Sirius les rejoindre. Mentir à Remus et Lily avait été facile, mais il n'était pas sûr de parvenir à berner les deux maraudeurs.
Il n'était parvenu que de justesse à expliquer son absence après l'attaque de Noël... Dans sa lettre il avait expliqué à James qu'il était désolé mais que sa grand-mère l'avait emporté lorsqu'elle avait quitté le manoir. Personne n'avait insisté, le chef des Maraudeurs n'avait pas vraiment eu la tête à cela après la mort de sa mère.
– Lily jolie, lâcha Sirius un sourire amusé aux lèvres, tu as été incapable de résister à l'appelle de mon être irrésistiblement attiré par ma perfection ?
– J'aurais bien dit oui mais on cherche Marley, vous ne l'auriez pas vu ?
– Marley ? demanda James affichant une expression incrédule. Dans un magasin de Quidditch ?
Sirius joignit son rire à celui de James. Lily lança un regard à Peter qui se rongeait nerveusement les ongles... Il devait se sentir coupable, elle lui fit son sourire le plus rassurant.
– Ce n'est rien Peter, dit Lily en posant une main rassurante sur l'épaule du timide maraudeur. Ce n'est pas de ta faute et je suis sûre qu'elle va bien ! On devrait aller voir du côté de la ménagerie.
Peter grimaça mais ne répondit pas. Il se contenta de suivre le groupe écoutant distraitement ce qu'ils disaient. James et Sirius demandèrent des explications et furent gagné par la même inquiétude qui agitait Remus et Lily.
– Quelqu'un a demandé à Marley de venir sur le Chemin de Traverse en se faisant passer pour Lil, résuma James.
– Et Peter nous a fait perdre un temps précieux comme toujours... Lâcha Sirius en lançant un regard noir à son ami qui se tassa sur lui-même dans une volonté évidente de disparaître.
– Sirius, ce n'est pas le moment, intervint Remus avec une autorité que Lily ne lui connaissait pas.
Ils passèrent devant Gringott's devant laquelle une foule inhabituelle s'était formée. Peter se remit à se ronger les ongles nerveusement mais aucun d'entre eux ne remarqua, tétanisé par la rumeur qui parcourait la foule.
– J'ignorais que les McKinnon possédaient une telle influence ! S'exclama une vieille sorcière.
– Tout simplement parce qu'ils ne la possèdent pas très chère... Lui répondit sa voisine.
– Alors comment ont-ils pu obtenir des Gobelins la salle de réception de Gringott's ?
– Ce n'est pas eux mais les Lestrange. Tu penses bien qu'ils ne célébreraient pas le mariage de leur fils comme tout le monde.
– Pourquoi tant de précipitations ? Les époux ne sont-ils pas encore à Poudlard ? demanda la vieille sorcière sans même essayer de dissimuler sa curiosité maladive pour l'affaire.
– La fiancée était un peu trop frivole.
– Ah la jeunesse d'aujourd'hui, soupira la vieille sorcière. Même les familles les plus respectées sont désormais touchées par la débauche.
– Vous parlez des Prewett n'est-ce pas. Triste histoire, lui répondit l'élégante jeune femme.
– Ça dépend pour qui. Les Weasley y trouvent leur intérêts, famille de traître à leur sang...
Sirius n'entendit pas la suite. Il s'était précipité dans la foule, bousculant tout le monde, il passa les portes et traversa le hall ignorant les interpellations des employés de la banque. En poussant les portes il entendit la voix du prêtre qui venait couvrir celle de Marlène qui venait de dire distinctement et avec conviction « je le veux ».
– Si quelqu'un souhaite s'opposer à ce mariage qu'il parle maintenant ou se taise à jamais.
Sirius fit alors la première chose qui lui passa par la tête.
– JE M'Y OPPOSE PUTAIN
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Holding a Heart - Tome 1
Fanfiction{TERMINÉE} Ce n'était plus de simples exercices dans une salle de cours. C'était réel et à tout moment elle pouvait mourir. Elle le vit courir dans la direction opposée. Vers les affrontements. Elle ne l'avait même pas remercier. Il venait de lui sa...